Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Les membres de la coalition des organisations  de la société civile  pour l’accès aux soins de santé (COSCIAS) sont en atelier de deux jours ouvert mardi, au siège de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) de Treichville, en vue de renforcer leurs capacités sur la couverture maladie universelle (CMU) et les techniques de plaidoyer.

Selon le chargé de plaidoyer à l’organisation "Médecins du monde", Soro Aboudou Nabiéhoua, il s’agira pour les participants de définir les stratégies d’un dialogue constructif avec les partenaires techniques et financiers autour des enjeux de l’accès équitable  aux soins de santé de qualité.

"Cet atelier vise à informer et sensibiliser des organisation de la société  civile réunies au sein  d’un  réseau  pour  l’accès aux soins de  santé, notamment les techniques, les mécanismes  et  les concepts qui conduiront effectivement vers  la CMU avec les  parties prenantes pour un meilleur accès à la santé", a-t-indiqué.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministère de la santé et de la lutte contre le Sida, Dr Ablé Ekissi, a souligné que l’institution de la CMU en mars 2014 achève de démontrer "l’engagement politique exprimé au plus haut sommet de l’Etat, en vue d’assurer une plus grande accessibilité des populations au service de santé".

Tout en remerciant l’organisation Médecins du Monde pour l’opportunité de cet atelier, il a traduit la conviction du ministre que ces journées "offriront à la société civile, les rudiments nécessaires lui permettant de jouer le rôle auquel elle est attendue dans ce vaste chantier de la CMU".

Cet atelier prend fin jeudi par l’élaboration de recommandations à adresser  aux acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la CMU en Côte d’Ivoire. Une quarantaine de personnes y prennent part.

 

Source AIP ; Titre LDA

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Le bilan du séisme survenu samedi au Népal pourrait grimper à 10.000 morts, a fait savoir le Premier ministre Sushil Koirala, mardi, expliquant le gouvernement n'a pas encore reçu d'information en provenance des villages isolés.

Les derniers chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur font état de 4.349 personnes tuées et plus de 7.000 blessées par le séisme de magnitude 7,9 qui a frappé la région de Katmandou, la capitale. Ce séisme est le plus meurtrier au Népal depuis celui de 1934 qui avait coûté la vie à 8.500 personnes.

A Katmandou, des proches des victimes aidés par des groupes de jeunes gens fouillent les gravats à mains nues.

Selon O.P. Singh, le directeur général de la National Disaster Response Force (NDRF) indienne, l'une des premières organisations étrangères arrivées pour participer aux secours, il faudra du temps pour retrouver des survivants et les corps des victimes.

Les hôpitaux sont débordés, et l'eau potable, la nourriture et l'électricité sont des denrées rares.

"Le gouvernement a besoin de tentes, de médicaments supplémentaires. Les gens dorment dehors, sous la pluie", a déclaré le Premier ministre alors que de fortes pluies ont commencé à s'abattre mardi sur Katmandou.

 

Les Nations unies ont déclaré que huit millions de personnes étaient affectées par la catastrophe et que 1,4 million de personnes avaient besoin d'une aide alimentaire.

L'aide internationale a commencé à arriver dans ce pays himalayen de 28 millions d'habitants, l'un des plus pauvres d'Asie. Toutefois, les répliques du séisme, les dégâts sur les infrastructures et le manque de moyens financiers ralentissent le déploiement des secours.

Après l'Inde et la Chine, premiers pays mobilisés pour venir en aide à Katmandou, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils débloquaient neuf millions de dollars de plus au titre de l'aide au Népal, portant à 10 millions le montant total de leur aide.

Deux avions de transport C-17 de l'US Air Force, acheminant des secouristes et du matériel, ont pris la direction du pays. L'Australie envoie elle aussi un C-17 pour livrer des produits de première nécessité. L'avion entreprendra en outre l'évacuation des quelque 1.150 Australiens qui se trouvaient au Népal le jour du séisme.

La France déplore deux morts, un jeune couple de touristes, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le pays est par ailleurs sans nouvelle de 676 personnes.

AIP

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Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, a dévoilé mardi à Abidjan le chronogramme pour les préparatifs du scrutin présidentiel de 2015, dont l’apothéose est prévue fin octobre avec l’opération des votes.

"En application des dispositions de notre loi fondamentale, prévoyant l’organisation du scrutin présidentiel le dernier dimanche du mois d’octobre de la 5è année du mandat en cours, le futur scrutin présidentiel devrait se tenir fin octobre 2015 ", a notifié M. Bakayoko, qui s’exprimait lors de la 3ème conférence des ambassadeurs, selon une note d’information de son institution, dont copie a été transmise à l’AIP.

"Sur cette base et au regard des stipulations du Code électoral, les jalons majeurs de notre chronogramme sont les suivants : ajustement du cadre juridique des élections : novembre 2014 – avril 2015, révision – mise à jour de la liste électorale de 2010 : octobre 2014 – septembre 2015, réception des candidatures par la CEI : 20 juillet – 24 août  2015, publication des candidatures retenues par le Conseil Constitutionnel : 10 septembre 2015, campagne électorale : 10 - 23 octobre 2015 », a-t-il annoncé.

Cinq cent trente Commissions locales ont été installées à travers le pays et celles à installer à l’étranger, au nombre de 19, le seront à partir de la semaine prochaine.

Youssouf Bakayoko a demandé à tous les diplomates leur collaboration pour la mise en place des Commissions électorales dans 19 représentations diplomatiques à l’étranger.

A certains diplomates qui se plaignent de ne pas voir leurs représentations retenues, le président de la CEI a expliqué que, pour l’essentiel, c’est sur la base des informations fournies par le ministère des affaires étrangères que ces 19 pays ont été retenus.

Dès l’installation des Commissions dans les représentations diplomatiques, la révision de la liste électorale suivra dans ces administrations.

 "La collecte des données sur le terrain (enrôlement des requérants) se déroulera du 1er au 30 juin 2015 en Côte-d’Ivoire et du 07 au 30 juin à l’étranger ; la nouvelle liste électorale sera disponible fin août 2015, et les nouvelles cartes d’électeur correspondantes seront produites immédiatement après ", a-t-il annoncé, signalant que " le vote ne sera pas électronique ".

 

Source : AIP

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Victimes d’influence, de corruption, de désinformation ou d’incompétence, les représentants africains ne sont pas toujours entraînés à la « brutalité » des négociations diplomatiques ou commerciales.

Le sujet est sensible. Au nom du devoir de réserve, les diplomates ne s’autorisent à aborder la question qu’enoff. Et les médias manquent de culot pour enquêter sur les dérives de l’ONU en dehors du champ des opérations humanitaires. D’après le décompte effectué par les analystes deKnowdys, 3/5 des représentants des pays africains au siège des Nations Unies, à New-York, sont des amis ou des parents de chefs d’États et de gouvernements en place. Les organes spécialisés des Nations Unies n’y échappent pas. Fort heureusement, cette tendance ne concerne pas les brillants professionnels africains qui intègrent le système par voie de recrutement.

Quoique certains parmi eux soient des diplomates chevronnés et des négociateurs de haut niveau, plus de 60% des représentants africains au siège des Nations Unies sont perçus par leurs collègues nord-américains, européens et asiatiques comme étant « les moins compétents », « les plus lents », « les plus influençables » et « les plus corruptibles ». Un avis que ne partagent bien sûr pas les concernés, même si la majorité reconnaît sincèrement avoir besoin de renforcer leurs capacités en techniques deprofilinget de négociation.

D’après nos observations, les représentants africains ne sont pas fondamentalement les moins compétents des pays en développement. Ils sont juste mal préparés. En Afrique, très peu d’écoles de commerce et d’instituts de relations internationales enseignent les techniques de négociation. Un exemple : il est bien connu des négociateurs que les Européens (de l’ouest et du sud notamment) posent beaucoup de questions. Or les Africains montent rarement au filet, développant un jeu de fond de cour dans lequel ils prennent le risque d’être surpris. Dans un tel schéma, comment participer à un échange sans révéler une information-clé ? On comprend dès lors la nécessité de renforcer les capacités de négociation des représentants africains.

Les négociateurs africains sont-ils plus influençables que leurs homologues d’autres continents? Les recherches du professeur MBENGUE autorisent à répondre par l’affirmative. Curieusement, les délégations africaines sont plus enclines à nouer des alliances stratégiques avec des étrangers qu’avec d’autres Africains, comme on l’observe de temps en temps à l’OMC et au FMI. Les investigations de Knowdys montrent aussi que les négociateurs africains deviennent redoutables lorsqu’ils découvrent les failles du concurrent. D’où le besoin de renforcer leurs capacités en matière de collecte, d’analyse et de protection des informations-clés.

Concernant la corruption, nos investigations confirment la perception qu’ont les observateurs des négociateurs africains. Fin 2011, les analystes deKnowdysont identifié cinq techniques de corruption – décrites lors de nos différentes interventions – parmi celles qui rencontrent le plus de succès auprès des représentants africains. Il s’agit de « pourboires », de « cadeaux », de « pourcentages », des « aides » et du « consulting ». À ce jour, la technique la moins traçable de toutes reste, à nos yeux, celle du consultingoffshore.Comment ça marche ?

Le proche collaborateur d’un diplomate ou d’un ministre responsable d’un marché important est recruté comme consultant dans un cabinet basé dans un paradis fiscal, souvent le Luxembourg, Chypre, Malte, Hong Kong ou Singapour. En échange d’informations confidentielles, il est rémunéré dans une banque située, elle aussi, dans un paradis fiscal. Au cours d’un voyage à l’étranger, le collaborateur peut investir une partie des fonds hors des frontières nationales ou ramener une partie dans son pays. Les enquêteurs locaux ne peuvent qu’observer la poussée de somptueuses villas à Yaoundé, Lagos ou Luanda, sans jamais pouvoir tracer l’origine des fonds. C’est l’une des raisons pour lesquelles certains magistrats africains peinent à prouver la culpabilité des décideurs pourtant soupçonnées de corruption.

Revenons aux Nations Unies. Environ 40% des représentants africains francophones qui arrivent au siège de l’ONU ignorent que leurs collègues des grandes puissances tiennent une fiche de leurs identité, situation familiale, parcours académique et professionnel, ainsi qu’une cartographie de leurs réseaux. Cette fiche a vocation à être encore plus détaillée et régulièrement actualisée si la cible siège comme membre non permanent au Conseil de Sécurité. L’objectif de ces fiches ? Identifier et mettre à jour les forces et faiblesses exploitables en cas de négociation. En langage diplomatique, « ils se tiennent au courant. »

Dans la sphère commerciale, mentir sur ses bénéfices, cacher des données économiques ou stratégiques durant une négociation ou recruter les salariés du concurrent à condition qu’ils ramènent des informations à haute valeur ajoutée, sont des pratiques plus courantes que ne l’imaginent la majorité des opérateurs économiques africains sondés. Sur une vingtaine de cas analysés parKnowdys, les représentants africains sont généralement considérés par leurs homologues comme des « instruments », voire des « marchandises » à qui l’on peut aisément proposer des avantages personnels contre des renseignements économiques, voire stratégiques.

Étant eux-mêmes victimes de l’imprécision des statistiques comme le souligne le professeur Mbengue, les négociateurs africains sont plus souvent victimes que bourreaux. Parmi leurs adversaires les plus redoutables, les négociateurs anglo-saxons apparaissent comme les champions de la dénaturation stratégique des faits (strategic misrepresentation). En fonction des intérêts, certains sont capables de diffuser intentionnellement de fausses informations comme les analystes l’ont noté dès septembre 2002 pour justifier l’invasion militaire de l’Irak. Signalons cependant que la majorité des businessmen nord-américains valorisent l’information dite représentative pour développer la confiance avec leurs partenaires d’affaires africains.

Autres négociateurs redoutables : les Français. Face aux Africains, ils fonctionnent davantage en « mode pression », quelquefois en inventant des arguments d’ordre technique ou politique. En Afrique centrale en particulier, cette technique est souvent mobilisée par les négociateurs français de contrats d’armement à l’approche des échéances électorales : « …signez maintenant, demain ce sera trop tard », entend-on souvent. Pour ces négociateurs souvent armés de caisses noires, « un contrat signé est un accord qui lie la partie la plus faible. »

Il y a enfin les négociateurs chinois, les rois de la dissimulation des informations-clés. Pour vendre moins cher et le plus longtemps possible, les négociateurs chinois ne révèlent jamais les derniers développements d’un produit qu’ils sont en train de fournir aux Africains. D’où les technologieslow costmais obsolètes que l’on dénombre dans certains contrats sino-africains ; contrats souvent remportés grâce aux techniques duguanxi,une approche chinoise du réseau fondée sur l’entretien de relations étroites avec les entités et les acteurs-clés.

Cette semaine, sur Africa Diligence, le professeur Ababacar MBENGUE décrypte d’autres enjeux de la négociation en Afrique et propose des solutions aux problèmes identifiés.

Guy Gweth

 

De notre partenaire : http://www.africadiligence.com

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Salle quart d’heure pour des enseignants grévistes à Divo (Centre-Ouest ivoirien), ce lundi 27 avril 2015. En effet, plusieurs d’entre eux ont subi le courroux de parents d'élèves de la localité, qui ne supportent plus de voir leurs enfants cloués à la maison. La scène, selon l’AIP qui rapporte l’information, se déroulent à l'inspection de l'enseignement primaire de Divo.


Les enseignants, en grève depuis plusieurs semaines pour revendiquer de meilleures conditions salariales, entamaient ce jour une nouvelle phase de leur mouvement de revendication qui consistait à faire fermer de force tous les établissements scolaires publics et privés de même que l'ensemble des services administratifs.

Pour réussir cette mission, ils ont constitué une bande de plusieurs dizaines de motos chargées de déferler sur les cibles en vue de les fermer manu militari.

Les bruyants coups de klaxon des syndicalistes du primaire et du secondaire ont été entendus dans tous les quartiers de Divo et vers 9 heures l'objectif semblait avoir été atteint.

Mais c'était sans compter avec le ras-le-bol de certains parents d'élèves qui entendaient défendre le droit à l'éducation de leurs progénitures.

Munis de gourdins et divers autres objets pouvant faire mal, ils ont cueilli les enseignants à l'inspection de l'enseignement primaire deux et les ont roué de coups.

Certains engins ont été endommagés et des grévistes légèrement blessés suite à cet affrontement inattendu.

La grève des enseignants a toutefois eu un succès dans la ville de Divo et les différents syndicats entendent aller jusqu'au bout de leur action jusqu'à satisfaction de leurs revendications.

 

Armand Tanoh, avec AIP

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(Attention, texte rediffusé à la demande des lecteurs)

La Côte d’Ivoire compte plus de 16 000 boutiques tenues par des Mauritaniens implantés sur tout l’ensemble du territoire national, confiait le président des boutiquiers mauritaniens, Mohamed Brahim Ould Laghdaf, en décembre 2013 à l’hebdomadaire Top Visage. Signe apparent d’une intégration réussie qui dure depuis plus d’un demi-siècle, mais qui repose sur une organisation difficile à appréhender, en raison du manque criant de données socioéconomiques sur cette communauté et ses activités en Côte d’Ivoire. Incursion dans un univers commercial aux mille inconnues, mais qui est en pleine mutation.


Ali Mohamed a 39 ans et réside en Côte d’Ivoire depuis plus d’une vingtaine d’années. En ce samedi 27 septembre 2014, il attend patiemment les clients dans sa boutique située à proximité du cimetière d’Anono, dans la commune de Cocody (Abidjan-Est). On y trouve un peu de tout : du savon, des produits alimentaires et d’autres articles de grande consommation qui sont exposés sur des étagères compartimentées.

Bercé par des airs de son pays distillés par un petit poste radio posé à un angle du magasin, il est en compagnie de son jeune ‘’frère’’ de 25 ans, Sidi Ibrahim, de race blanche, arrivé en Côte d’Ivoire il y a à peine un mois. Après moult hésitations, Ali accepte, face à notre insistance, d’échanger avec nous. "La boutique ne m’appartient pas, le propriétaire est absent. Donc je ne pourrai pas apporter de réponses à toutes vos questions", prévient-il d’emblée.

Pour lui, il faut un minimum de 3, 5 millions de F CFA pour ouvrir une boutique qui doit fonctionner très tôt le matin et ne fermer que tard dans la nuit. "Moi, j’ouvre vers 6 H du matin et je ferme vers 21 H", précise-t-il, jugeant ses revenus suffisants pour réaliser des économies et envoyer de l’argent à sa femme qui vit au pays avec ses deux enfants dont l’aîné a 5 ans et le cadet, 3 ans.

Durant sa longue carrière de boutiquier qui l’a menée dans plusieurs villes ivoiriennes, il lui est plusieurs fois arrivé de donner des marchandises à crédit à des clients. " Certains remboursent leurs dettes, d’autres font semblant d’avoir d’oublié. Nous ne faisons pas d’histoire à ceux qui ne tiennent pas parole. Nous voulons vivre en paix avec tout le monde", signale-t-il. Quant au paiement des impôts et autres taxes fiscales, c’est l’affaire des patrons. Le propriétaire de la boutique se charge de payer ses taxes à la mairie pour les petits et moyens magasins, et l’impôt synthétique pour les shop plus grands.

Quant à l’inventaire des produits, il se fait régulièrement pour évaluer les bénéfices.
"Contrairement à ce que les gens racontent, notre ambassade ne nous aide pas financièrement pour créer nos boutiques", tient-il à clarifier.

Le jeune Sidi qui ne s’exprime pas encore bien en français, s’atèle à préparer du thé. Il fait savoir qu’il est en instance d’apprentissage auprès de son aîné dans une autre officine située à quelque pas de là. Ce dernier, nommé Cheick Ali, la quarantaine révolue, vit en Côte d’Ivoire depuis les années 90, et n’est pas également propriétaire de la boutique qu’il gère à proximité du marché d’Anono. Son commerce, plus grand que le précédent, ne désemplit pas. L’obligeant à interrompre régulièrement l’entretien pour s’occuper d’eux. Selon lui, le salaire mensuel d’un boutiquier peut osciller entre 75 000 à 150 000 FCFA, en fonction de la taille et du chiffre d’affaires du commerce. Mais la réussite d’une boutique, laisse-t-il observer, "dépend avant tout de son emplacement". "Si vous vous êtes dans une zone où il y a de l’affluence au niveau de la clientèle, vous pouvez après quelques mois commencer à faire des bénéfices", dit-il.

Un bon boutiquier, poursuit Cheick, c’est celui qui a été bien formé. A travers un apprentissage rigoureux qui s’apparente à une véritable initiation. Etape cruciale dans un processus d’intégration particulier. Cheick Ali explique.

L’apprentissage, une véritable initiation

Dès l’arrivée d’un aspirant au poste de boutiquier, il est mis à la disposition d’un autre plus expérimenté pour être formé à la vente. Le temps de formation qui peut aller de deux mois à un an dépend de "l’intelligence et de la motivation" du stagiaire, précise Cheick.

"Il y en a qui ne sont pas motivés. Même après plusieurs mois de formation, ils ne se retrouvent toujours pas. Il faut un homme de confiance, un homme sincère pour gérer une boutique", affirme Cheick Ali, dans un français quasi-impeccable. Il faut aussi de "l'endurance, de la patience, de l'honnêteté, de la convivialité avec la clientèle pour réussir en tant que boutiquier", souligne-t-il, sans ambages.

"On le forme jusqu’à ce qu’il soit un bon gestionnaire. On ne commence à le payer que quand il connait les prix des différents produits, sait accueillir les clients et peut bien gérer tout seul une boutique. C’est à partir de là que son patron peut lui fixer un salaire", explique Cheick Ali. Pour lui, une vie de boutiquier se bâtit et se bonifie au fil des ans et des expériences. Pour l’heure, Sidi n’a pas droit au salaire. Il doit apprendre à mieux s’exprimer en français, mais aussi à maîtriser la gestion.

Non loin, sur la même rue, se trouve une superette dénommée "Super prix", encore plus grande et plus achalandée. Elle est gérée par un autre Mauritanien qui se prénomme Mohammed.

Regroupant tout le long de son trottoir plusieurs petites et moyennes boutiques traditionnelles ainsi que des superettes, la rue menant de l’ambassade des Etats Unis à l’échangeur de la Riviera 2, en passant par le cimetière d’Anono, est, à elle seule, la parfaite illustration de l’évolution de l’univers des boutiques mauritaniennes dont les prémices remontent à la fin des années 60.

Au commencement, était le bétail

Selon le vice-président de la communauté mauritanienne, Mouhamedou Abdalah, 60 ans, les premiers migrants mauritaniens sont arrivés en Côte d’Ivoire dans la période coloniale. " Les premières boutiques ont été créées par des vendeurs de bétail mauritaniens, déjà présents en Côte d’Ivoire depuis les années 1937 et 1938, qui voulaient s’intéresser à d’autres types d’activités économiques. Ainsi, dans la période 1968-1969, s’ouvre à Port-Bouët (Abidjan-Sud), non loin de l’emplacement actuel du centre pilote, la première boutique mauritanienne de Côte d’Ivoire’’, raconte M. Abdalah.

"Ensuite, s’ouvrira dans la même période, la deuxième, au quartier Ancien Koumassi, au niveau du boulevard de Marseille avec un homme nommé Yaraba Ould Brahim. Puis, une troisième avec le sieur Isselmou Béchir du côté de Biétry", poursuit-il, assis sur un matelas posé à même le sol, dans un local niché au premier étage d’un immeuble à Abobo (Abidjan-Nord) qui lui sert de bureau.

Petit-à-petit, les premiers boutiquiers, ayant fructifié leur commerce, emploient certains de leurs concitoyens qu’ils font venir de la Mauritanie. Le processus s’intensifie au point, aujourd'hui, de couvrir le territoire ivoirien, même dans les plus petits hameaux. "Comme vous le constatez, les boutiques appartiennent à des particuliers qui ont décidé d’investir leur argent dans ce commerce. Notre ambassade n’intervient que dans la délivrance des documents administratifs dont l’attestation de non-condamnation qui est établie en Mauritanie. C’est ce document qui permet d’établir un casier judiciaire en Côte d’Ivoire et qui va, à son tour, servir à établir le registre de commerce", insiste ce sexagénaire et ancien boutiquier, tandis que son épouse Aimée, une charmante ivoirienne d’environ 40 ans, assise sur un coussin de sol, prépare du thé.

Dans ce microcosme fait d’une grande discrétion, comprenant plusieurs chaînes de boutiques appartenant à des opérateurs ou groupes d’opérateurs, le boutiquier reste la face visible du système. Vendeur, à la fois gérant de l’échoppe qui offre des produits de première nécessité dans les sous-quartiers des villes, dans les villages et les campements.

Chose importante, c’est que ces opérateurs ont décidé de s’inscrire désormais dans un processus de modernisation de leurs commerces, pour s’adapter aux réalités d’un marché en pleine mutation. Ainsi, les boutiques traditionnelles dont le fonctionnement consistait en un vendeur barricadé derrière une grille métallique de sécurité à travers laquelle il sert ses clients, sont en passe de disparaître. La tendance est, de nos jours, aux superettes et supermarchés où le client peu entrer librement et se servir soi-même, avant de payer à la caisse.

Mutation vers les supérettes

"Après plusieurs années dans le commerce de boutiques traditionnelles, au 21ième siècle, nous aspirons à un nouveau système de gestion de nos boutiques. Au fur et à mesure, on verra plusieurs superettes, des supermarchés appartenant à des Mauritaniens présentant un plus bel aspect et participant à un mieux-être de leurs gestionnaires". A en croire Mouhamedou Abdalah, les choses ont évolué. Déjà, la commune de Cocody, quartier résidentiel, compte plus de 150 superettes appartenant à des Mauritaniens, indique-t-il. Un exemple, "Super prix" : un free shop situé à Anono, géré par un Mauritanien qui se prénomme Mohammed. Il refuse de se prêter aux questions de l’AIP en l’absence de son patron. Mais, on peut tout de même constater que cette boutique est mieux fournie qu’une boutique traditionnelle. Dans la commune de Yopougon (Abidjan-Ouest), les superettes sont également de plus en plus en vogue. Dans le sous-quartier de SIDECI, le reporter a pu visiter cinq superettes. La plus importante de celles-ci est la "Boutique du 42", située, comme son nom l’indique, au carrefour du terminus du bus 42. Une boutique qui n’a rien à envier à certaines grandes surfaces de la place.

Mais au-delà d’une simple stratégie markéting, cette nouvelle approche sous-entend également l’intégration progressive de jeunes ivoiriens dans les superettes où ils sont engagés comme ‘’rayonnistes’’. Ce qui n’est pas possible avec les boutiques traditionnelles où l’activité n’est jusque-là que l’apanage que des seuls Mauritaniens. C’est le cas d’une échoppe à quelques encablures du collège Carnot, à Yopougon-Niangon Nord, où les clients sont accueillis par de jeunes ivoiriennes qui les guident dans les rayons, selon leurs besoins. Le gérant, un Mauritanien assis derrière un comptoir, s’occupe de la caisse.

Cette nouvelle démarche qui contribue à booster la consommation des ménages, rend évidente l’importance stratégique des activités de la communauté mauritanienne dans l’essor économique du pays. Elle amène à s’interroger sur l’apport réel de ce commerce dans l’économie ivoirienne, statistiquement parlant.

Une communauté et une activité commerciale difficilement chiffrables

La diaspora mauritanienne vivant en Côte d’Ivoire s’estime approximativement à quelque 40 000 membres, selon l’ambassade de Mauritanie dont le conseiller et attaché de presse, Abib Mohamed, révèle qu’un projet de recensement est en cours, "en vue d’avoir une meilleure estimation". Mais, pour les responsables de l’instance fédérale de l’association de la communauté des Mauritaniens de Côte d’Ivoire, leurs ressortissants pourraient se chiffrer entre 45 000 et 50 000 membres, si l’on tient compte des enfants. Du côté de l’Office national de l’identification (ONI), structure étatique ivoirienne en charge de la délivrance aux nationaux et aux étrangers des titres d'identité et de suivre l'immigration et l'émigration des populations, l’on ne dispose pas à ce jour de données permettant d’estimer réellement la diaspora mauritanienne en Côte d’Ivoire. Idem pour le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Abidjan. "Nous avons aidé certains ressortissants mauritaniens à quitter la Côte d’Ivoire, au plus fort de la crise postélectorale de 2010-2011, mais la plus part sont revenus et nous les voyons en ville. Nous n’avons pas de données chiffrées sur leur nombre », regrette un fonctionnaire de cette agence intergouvernementale.
Concernant les chiffres d’affaires et l’apport des boutiques mauritaniennes dans le Produit intérieur brut (PIB) ivoirien, Abib Mohamed demande qu’on se réfère aux représentants de la communauté et aux autorités ivoiriennes. Du côté de la direction des Impôts de Côte d’Ivoire, interrogée sur la quote-part de cette communauté au plan fiscal dans le pays, elle nous ramène à son tour à l’ambassade. "Les questions liées aux impôts sont très sensibles", lâche le directeur général adjoint cette administration fiscale, N’cho Claver, qui a accepté de recevoir le reporter de l’AIP. Il rassure tout de même que des données sur les activités des boutiques mauritaniennes, bien qu’éparses, peuvent être trouvées auprès de leurs services. Mais pour ce faire, il faut que des études soient officiellement commanditées.

Un jeu de ping-pong auquel on est également soumis à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire. "Nous ne disposons pas encore de données sur les activités commerciales des boutiquiers mauritaniens", dit Koua Djédou Claude, chargé d’études au sein de cette chambre consulaire. Il suggère, pour sa part, la piste du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des PME. A ce niveau aussi, impossible de disposer d’information sur le sujet : "Nous n’avons pas de données claires pour l’heure sur le sujet", relève Tagbo Goua, statisticien affecté au sein de ce ministère. Selon ce dernier, une étude menée par sa structure fin 2013, dénommée "Plan d’urgence de production des statistiques de base (PU-PSB), devrait permettre d’avoir des informations sur le chiffre d’affaires, le montant des masses salariales, la localisation des espaces de commerce, notamment les boutiques, supérettes, supermarchés de façon globale, sans cibler spécifiquement une communauté. Mais, les conclusions de cette enquête qui n’a d’ailleurs pas été menée à son terme, ne sont pas encore connues. Il nous recommande toutefois de voir du côté de l’Institut national de la statistique (INS) dont le rôle est de produire des données sur la vie socioéconomique des populations vivant en Côte d’Ivoire. Là-bas, pas d’information sur le sujet non plus.

Parallèlement, des démarches menées auprès de certaines mairies d’Abidjan afin d’avoir une idée du poids fiscal des boutiques mauritaniennes sont restées sans réponse.

Dernier recours, la Banque centrale des Etat de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Un courrier adressé, mi-octobre 2014, à la représentation abidjanaise de cette institution financière régionale, pour avoir des informations concernant le même sujet, ainsi que les transferts de fonds de la diaspora mauritanienne vivant en Côte d’Ivoire, est resté lettre morte.

Toutefois, nos investigations nous révèlent que les Mauritaniens exerçant le commerce en Côte d’Ivoire ne travaillent pas avec les banques commerciales locales : "étant musulmans, nous ne préférons travailler qu’avec les banques islamiques qui fonctionnent selon les lois de l’Islam, en n’appliquant pas de taux d’intérêt aux prêts et en ne prélevant pas d’agios sur les comptes de leurs clients", explique le vice-président de la communauté, Mouhamedou Abdalah. Face à l’inexistence de banque islamique commerciale en Côte d’Ivoire – les banques islamiques présentes étant des banques d’investissement –, les Mauritaniens se résolvent à travailler avec des structures bancaires basées dans leur pays d’origine.

Cependant, cela ne constitue nullement un frein à l’accroissement du volume d’investissements de cette communauté dans le pays-hôte où elle s’intègre progressivement en s’adaptant au quotidien et aux habitudes des populations locales. Ce, à commencer par le style vestimentaire. Car, l’époque où le boutiquier mauritanien se distinguait par son gros boubou assorti d’un pantalon bouffant communément appelé "mougouba" semble révolue. Aujourd’hui, les Mauritaniens s’habillent en jeans, basket, polo et casquette, chemise pagne, etc. Marques ostensibles d’une volonté d’intégration aux communautés nationales, mais surtout d’un esprit plus ouvert qui scrute d’autres domaines économiques. Aller au-delà des boutiques est devenu leur nouveau leitmotiv.

Ouverture vers d’autres secteurs économiques

Les Mauritaniens en Côte d’Ivoire n’entendent plus rester confinés dans les boutiques. Ils explorent d’autres secteurs. L’un de ces nouveaux centres d’intérêt est la pêche. A ce propos, plusieurs accords bilatéraux ont été signés entre la Côte d’Ivoire et la Mauritanie dont ceux du 16 mars 2014 portant sur la coopération en matière de pêche maritime et d’aquaculture. Selon Abib Mohamed, il est prévu l’ouverture d’une ligne maritime entre Abidjan et Nouadhibou, la capitale économique de la Mauritanie.

"Eu égard aux potentialités de la Mauritanie en ressources halieutiques, en mine et en artisanat, la coopération avec ce pays devrait être renforcée dans ces secteurs", analyse le ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire.

Naguère membre de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la Mauritanie a quitté cette organisation en décembre 2000. Nonobstant, ce pays est toujours resté proche de ses voisins subsahariens dont la Côte d’Ivoire où il continue d’avoir une importante diaspora. Une communauté dont le poids dans l’économie nationale, bien que réel, n’est indéniablement pas quantifiable, faute de données statistiques officielles. Tout le contraire d’autres communautés étrangères vivant dans le pays, au nombre desquelles les Libanais qui pèsent plus de 150.000 emplois avec une masse salariale globale de plus de 180 milliards de FCFA par an, et environ 15% des recettes fiscales, selon les chiffres de la Chambre de commerce et d'industrie libanaise en Côte d'Ivoire.

Enquête réalisée par Marie Ange Kouassi, AIP

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La fédération ivoirienne de football accuse, subtilement le ministère. Le ministère point le Trésor public. Le Trésor public reste jusque-là bouche B. La polémique autour des primes impayées des Eléphants footballeurs, champions  d’Afrique, continue d’enfler.  Et la question principale continue de rester sans réponse : Où sont passés les primes des joueurs ivoiriens pour les demi-finale et finale de la dernière coupe d’Afrique des nations de Guinée équatoriale ? Après les attaques tantôt à fleurets mouchetés, tantôt directes, de part et autres par presse interposée, les différentes parties s’expliqueront bientôt devant le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, apprend La Diplomatique d’Abidjan (LDA) de bonne source. "Le Premier ministre est en voyage. Dès son retour il va recevoir tous les camps en même temps pour que la vérité éclate dans cette affaire", affirme cette source.

En toute état de cause, cette affaire va, quelque soit son issue, laisser des traces indélébiles les esprits, et donner sans doute une mauvaise image de la gouvernance publique dans le pays.  Comment comprendre qu’une somme qui a été intégralement décaissé (3,5 milliards de FCFA) par le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour parer tout éventualité ait été gérer d’une manière aussi légère ? Ce jeu à cache-cache où la FIF accuse le ministère, et le minisère le Trésor va bientôt prendre fin.

Hervé Renard très déçu

L’entraîneur des éléphants Hervé Renard qui est sorti de son silence la semaine dernière pour affirmer qu’on lui doit des primes impayées, a fini par mettre au grand jour ce qui se murmurait encore comme une rumeur. La déception du coach est donc grande, alors que ce dernier, très courtisé, n’a pas encore prolongé son contrat avec la Côte d’Ivoire. Même si le technicien français n’envisage pas encore de quitter les Eléphant, nul doute que ce genre de situation peut considérablement jouer dans sa prise de décision.  En attendant le retour du Premier ministre, chacun retient son souffle dans cette affaire qui constitue désormais la plus grande honte de la vie sportive ivoirienne .

Abdoul Razak Dembélé

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Le Chef de Cabinet du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MPJSL), Monsieur Fulbert Beugréfoh, était le samedi 25 avril dernier  à Bouaké pour constater  l’avancée des travaux de réhabilitation du Stade de la Paix.

« Nous sommes satisfaits. Nous avons trouvé un stade en chantier. Les travaux sont effectués  sur plusieurs phases. Mais nous constatons que toutes les phases ont été lancées à la même période. C’est dire que les délais seront tenus et que la Côte d’Ivoire accueillera son premier match de  qualification de la CAN 2017 à Bouaké. Ce sera le 14 juin et la pelouse sera prête bien avant», a déclaré d’emblée Monsieur Fulbert Beugréfoh au terme de sa visite. En effet, le Félicia étant fermé pour travaux, la pelouse du Stade de Bouaké est en pleine réfection afin de permettre à la Côte d’Ivoire de recevoir le Gabon à l’occasion de la première journée des éliminatoires de la CAN 2017. Selon le Chef de Cabinet du Ministère des Sports, un système d’arrosage sera installé pour l’entretien de cette pelouse. «C’est un chantier entier car une pelouse sans système d’arrosage  retombe rapidement dans un état de vétusté. Il nous faut une pelouse entièrement rénovée avec  tout le dispositif pour qu’elle tienne la route », a-t-il indiqué. 

Les éliminatoires de la CAN 2017 se dérouleront de juin 2015 à septembre 2016. La Côte d’Ivoire qui évolue dans le Groupe I sera aux prises avec le Soudan, la Sierra Leone et le Gabon, pays organisateur.

Source : Ministère des Sports

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Société Générale Côte d'Ivoire a réalisé une année 2014 plus que correcte, c'est la conclusion à laquelle on parvient au regard des résultats financiers qu'elle a publiés le 24 avril 2015, sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) d'Abidjan, où elle est cotée. La filiale du groupe financier français a affiché une bonne maîtrise de ses charges d'activités, en même temps qu'elle a accru le produit de ses activités bancaires.

Au final le produit net bancaire en 2014 s'affiche à 68,8 milliards de FCFA contre seulement 60 milliards de FCFA en 2013. Cependant, des charges d'impôts plus importantes (5,5 milliards de FCFA vs 740 millions de FCFA) et aussi des charges d'exploitation en progression de plus de 4 milliards de FCFA, auraient pu plomber cette belle performance. Mais le bénéfice net semble avoir été boosté par le solde en correction des valeurs sur créance et du Hors Bilan, qui pour l'année 2013 affichait une perte de 11,4 milliards de FCFA, alors qu'en 2014 cette rubrique a dégagé un gain de 2,5 milliards de FCFA. Dans ces conditions, Société Générale CI a vu son bénéfice net plus que doubler, passant de 13 milliards de FCFA en 2013, à 27,7 milliards de FCFA en 2014.

L'entreprise a affecté une valeur globale de 18,5 milliards de dividende brut à répartir aux actionnaires, ce qui fera une moyenne de 5970 FCFA par action. Un montant qui est aussi en forte hausse lorsqu'on le compare aux 3268 FCFA payés en 2014. La réaction des investisseurs par rapport à ce titre est à suivre.

Vendredi 24 avril 2015, jour de publication des résultats, 316 titres ont été échangés pour un peu plus de 30 millions de FCFA. Mais compte tenu de la marge d'évolution de cette valeur sur une période d'un an et au regard des bénéfices qu'elle a réalisés en 2014, il n'est pas exclu que des investisseurs en quête de plus values, ne cèdent leurs parts à ceux souhaitant tirer profit des résultats actuels, ce qui pourrait entrainer un léger repli de sa courbe d'évolution

Soure : agenceecofin.com

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Jumia Côte d’Ivoire innove. La société de e-Commerce vient de lancer un service dénommé « JUMIA Entreprises ». Il s’agit d’une offre dédiée aux entreprises et professionnels :  des produits et services adaptés aux besoins de ceux-ci (B2B). Un catalogue extensif de produits accessibles 24h/24 via sa plateforme, indique un communiqué de presse de la société dont copie nous est parvenue, le vendredi 24 avril 2015.

Selon l’entreprise leader du e-commerce en Côte d’Ivoire, les contenus de ce service répondent aux besoins spécifiques des sociétés, et viennent  compléter plus de 30 000 références déjà en ligne à prix concurrentiels. Pour ce faire, une équipe expérimentée de conseillers a été constituée pour apporter une assistance personnalisée aux entreprises tout au long du processus de commande, afin de  leur offrir un meilleur service aux délais de livraison réduits.

La société indique, par ailleurs, qu’un grand nombre d’entreprises a déjà été conquis par cette offre qui se présente comme une aubaine pour toutes les entreprises ivoiriennes de satisfaire leurs besoins en s’approvisionnant en ligne.

Pour la direction générale de Jumia-CI, il est impératif d’offrir le meilleur des marques mondiales à des conditions avantageuses pour les entreprises locales. Toute chose qui permettra de faire face à la croissance naturelle des clients B2B sur son site internet, surtout que l’offre a été conçue pour permettre aux entreprises de profiter de JUMIA dans les meilleures conditions et réduire les coûts et tractations qui caractérisent généralement le processus d’approvisionnement.

L’objectif, soutiennent les responsables de Jumia-CI, c’est d’enrichir l’offre existante avec de nouvelles références en mobilier et fournitures de bureau, équipements, accessoires de sécurité ainsi que les catégories phares comme la téléphonie, l’informatique, les TV & Son, ou l’électroménager déjà proposées aux particuliers. « C’est une expérience unique alliant qualité, exclusivité, personnalisation et prix ultra-compétitifs », souligne-t-on du côté de la société e-commerce qui existe depuis 2 ans en Côte d’Ivoire et dont le Directeur Général est M. Francis Dufay.

JUMIA-CI entend par l’offre « JUMIA Entreprises » maintenir sa place de leadership du e-commerce en Côte d’Ivoire, et garder la confiance des particuliers et des entreprises.

 

Daniel Coulibaly

 

Note : Les commandes peuvent déjà se faire directement sur www.jumia.ci ou en contactant le service JUMIA Entreprises au +225 21 00 16 12 ou par email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

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