Aminata Sanou, Directrice artistique de la compagnie artistique "Cie Aminata Sanou". De passage à Abidjan, elle s'est entretenue avec La Diplomatique d'Abidjan (LDA) sur son prochain festival dénommé "Festival Tamadi'Arts" qui se tiendra du 18 au 24 Mai à Carvin (France).
LDA: Qui est Aminata Sanou, son parcours artistique ?
AS: Aminta Sanou est danseuse , chorégraphe, organisatrice de festival. Je suis née au Burkina-Faso, Précisément à Bobo Dioulasso. Et je suis installée en France depuis un bon moment. Mon parcours artistique commence depuis toute petite parce que, mes parents maternels sont des griots. Et du côté des parents paternels, nous sommes des forgerons. J'ai donc été bercé dans l'art et c'est venu naturellement. Et après, j'en ai fait mon métier.
LDA: D'où vous vient l'idée du “Festival Tamadi’Arts” ?
AS: L'idée du festival vient du fait que j'ai toujours voulu faire un festival. Donc toutes les formations que j'ai faites au plan artistique, je les ai faites avec mon grand-frère..Aguibou Bougobali Sanou. Lui-même chorégraphe. Du coup, je travaillais avec lui dans sa compagnie au Burkina-Faso, la “compagnie Tamadia”. Et lorsque je suis allée vivre en France, j'ai fait la “compagnie Tamadia international”. J'avais donc un projet de festival du nom de “Tamadia Bobo”, j'ai donc concrétisé ce projet arrivée en France.
LDA: Pouvez-vous nous dire la particularité de ce festival?
AS: Le “Festival Tamadi’Arts” est un festival pluridisciplinaire qui valorise les arts africains dans toute sa splendeur. Nous avons un salon artisanal afro ethnik, une formation professionnelle en danse contemporaine et en scénographie. Nous faisons aussi des défilés de mode, des concerts et des spectacles dans les lieux non conventionels. C'est ce qui fait la particularité du festival.
LDA: Quel thème sera abordé cette année. Et pourqoui avoir choisi ce thème ?
AS: Le thème de cette année est : “cassons la barrière physique et mentale, une volonté de se rencontrer”. Ce thème parceque les gens sont de plus en plus chez eux. Ils ne sortent plus, chacun reste devant la télé ou sur son téléphone. ils ne se courtoient plus, ils ne se rencontrent plus. L'idée du festival, c'est amené les gens à se cotoyer.
LDA: Quels sont vos défis pour la 9e édition ?
AS: Je vois la 9e édition de ce festival très grande. Et il s'annonce bien. Parce que la programmation qu'on a faite en dit long.. Parce que nous recevons Tiken Jah Fakoly. Donc du coup, neuf ans n'est pas neuf jours. Je veux que ce soit quelque chose qui va battre tous les records.
LDA: Quel bilan faites-vous de la 8ème édition ?
AS: La 8e édition s'est très bien passée. Nous avons eu une très belle programmation. En un mot, un bilan assez satisfaisant. Mais je pense que nous pouvons mieux faire.
LDA: En tant que directrice de ce festival, quel est votre point de vue sur le niveau de la danse contemporaine africaine dans son ensemble en Europe ?
AS: La danse contemporaine est un milieu assez vaste. Et tout le monde se connaît. Quand on commence à tourner et que ça marche, on est connu. Mais de nos jours, ce ne sont pas que les africains qui enseignent la danse africaine en Europe. Il y a beaucoup d'européens qui enseignent très bien cette danse.
Interview réalisée par Mohamed Compaoré
Auteur: LDA Journaliste