Son Excellence le Président Umaro Sissoco Embaló, président de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), a alerté samedi sur la menace grandissante qui pèse sur les services vitaux de lutte contre le paludisme en Afrique. L'insuffisance de financement, les défis climatiques, la résistance aux insecticides et aux médicaments ainsi que les crises humanitaires mettent en péril les progrès réalisés dans la lutte contre cette maladie.
Lors d'un discours prononcé au nom du Président Embaló par Son Excellence Carlos Pinto Pereira, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés de la République de Guinée-Bissau, il a souligné l'urgence d'agir pour éviter une recrudescence du paludisme. Il a également insisté sur le potentiel de la lutte contre le paludisme pour renforcer les systèmes de santé et contribuer au développement durable.
Malgré la volonté politique et les interventions déployées, les progrès vers l’élimination du paludisme sont en perte de vitesse. Le sixième rapport annuel sur les progrès de la lutte contre le paludisme en Afrique met en lumière un déficit financier critique, estimé à 1,5 milliard de dollars US d'ici 2026 pour maintenir les interventions actuelles. De plus, un financement supplémentaire de 5,2 milliards de dollars US par an est nécessaire pour progresser vers l’élimination du paludisme sur le continent.
Le rapport souligne également les menaces croissantes liées au changement climatique, qui favorisent la propagation du paludisme et d'autres maladies à transmission vectorielle en Afrique. Un programme intégré est nécessaire pour faire face à ces défis et renforcer la résilience des systèmes de santé.
Malgré ces défis, des progrès ont été réalisés, notamment grâce à l'utilisation de données en temps réel pour guider les interventions et à l'engagement des communautés. Le rapport recommande également l'accélération des campagnes nationales de lutte contre le paludisme et la création de conseils nationaux pour l’élimination du paludisme.
Enfin, la certification par l'OMS de la République du Cap Vert comme pays exempt de paludisme témoigne des réussites possibles grâce à un engagement soutenu et à une action collective. Cette réussite illustre l'esprit de l'initiative "Zéro Palu ! Je m’engage" et montre que l’élimination du paludisme est réalisable en Afrique.
En conclusion, la lutte contre le paludisme reste un défi majeur en Afrique, mais des progrès significatifs peuvent être réalisés avec un financement adéquat, une collaboration internationale et un engagement soutenu des gouvernements et des communautés.
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Auteur: LDA Journaliste