Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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De grandes décisions ont été prises au cours d’un conseil de ministres tenu le mercredi 8 avril 2015 au Palais de la Présidence à Abidjan-Plateau. Deux projets de lois, un projet d’ordonnance, trois projets de décret, des mesures individuelles et 17 communications ont constitués les points de ce conseil présidé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.  

 

 

Deux projets de lois : le premier concerne une « loi d’orientation agricole » en Côte d’Ivoire pour booster les différentes filières du secteur. Mais surtout d’offrir aux planteurs le statut d’agriculteur comme fonction. Celui de l’exploitation familiale et celui d’entreprise agricole. « Ce projet arrive à point nommé parce ce que nous sommes en plein Sara ? et surtout que l’Agriculture est la première richesse du pays et le premier employeur », a indiqué M. Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, et ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, estimant qu’il manquait cette « loi chapeau » d’orientation qui permet de fixer le cap et d’ouvrir la voie vers un cadre réglementaire plus précis pour les différentes filières que compose le secteur agricole. 

 

 

 M. Bruno Koné a également souligné que ce projet va préciser le cadre de définition de mise en œuvre des politiques sectorielles du secteur de l’Agriculture, et  prend en compte le changement climatique, les biotechnologies, la qualité sanitaire des produits. Le souci, c’est de rendre l’Agriculture ivoirienne plus attractive pour les nationaux comme pour les investisseurs étrangers.  

 

 

En outre, le second projet de loi relatif à l’industrie du livre a été adopté. C’est une loi qui organise un cadre global de la chaîne de production du livre prenant en compte l’ensemble des activités de cette production : la conception, édition, diffusion, afin de permettre la promotion du droit d’auteur,  

 

 

« Agence emploi jeunes » contre le chômage des diplômés  

 

 

En outre, ce conseil de ministres a adopté une ordonnance portant création de l’Agence nationale pour l’insertion et l’emploi des jeunes dénommée « Agence emploi jeunes ». « Il s’agit de créer un guichet unique qui permettra de gérer toute la problématique de l’emploi en ce qui concerne les jeunes », a fait savoir Bruno Koné.  

 

 

Sa mission : renforcer et accélérer la dynamique de création d’emploi, organiser au mieux l’action des différents acteurs du gouvernement, fédérer et fortifier tous les efforts menés pour la création d’emploi, créer une sorte de synergie entre les différents acteurs,  

 

« La question demeure une véritable préoccupation, vue sa complexité, pour le gouvernement ivoirien qui fait tout pour répondre aux attentes des Ivoiriens, surtout aux jeunes », a-t-il soutenu.

 

 

 

Daniel Coulibaly 

 

 

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Le conseil de ministre du mercredi a nommé les vice-présidents et les membres de la CONARIV (Commission nationale pour la Réconciliation et pour l’indemnisation des victimes) dont le président est Monseigneur Paul-Siméon Ahouanan Djro, l'Archevêque métropolitain de Bouaké. Au vu de la liste des membres de cette nouvelles structure en charge de conduire le processus de réconciliation nationale, on se rend compte que la CANARIV n'est rien d'autre qu'une duplication de la défunte Commission dialogue, vérité et réconciliation, qui était dirigée par l'ex-Premier ministre Charles Konan Banny, désormais candidat déclaré à la prochaine présidentielle ivoirienne prévue en octobre 2015. 

Comme on le dit, on ne cherche pas loin ce qui est tout près. Après Banny, Mgr Ahouana qui prend le flambeau de la réconciliation, a décidé de garder la même équipe de la défunte CDVR, à laquelle lui-même apartenait.

Les vice-présidents

1-Sa Majesté Désiré Amon Tanoé( Roi des N’Zima Kotoko, ancien ambassadeur)

2-Cheick Boikary Fofana(Président du Cosim-Conseil supérieur des Imams)

3-Bishop Benjamin Boni( Pasteur, président des églises Méthodistes Unies de Côte d’Ivoire)

Les membres

1-M. Aboulaye Koné, ancien ministre de l’Economie et des Finances

2-Sery Bailly, Professeur d’Université

3-Mme Françoise Offomou Kotchi, Avocat

4-Mme Marie-France Koffi Epse Kouamé Kra , Avocat

5-Mme Ng’uessan Jacqueline, enseignante à la retraite.

Daniel Coulibaly

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M. Koné a annoncé qu’un décret adopté donne l’autorisation de la cession de la participation de 39% du capital de la société ivoirienne de banque(SIB) détenu par l’Etat de Côte d’Ivoire au groupe marocain ASSA Banque, Jusqu’aujourd’hui l’Etat détient 49 % des actions de cette Banque. Il a décidé de garder 5% et les 44% : 24 % cédé à titre définitif au groupe marocain, 3% à titre de portage en faveur des salariés, 12 %  à titre provisoire qui vont être rétrocédés à travers la BAPM, 5 % à un investisseur national.

Daniel Coulibaly

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Le gouvernement a adopté en conseil des ministres un décret de loi portant sur de nouvelles dispositions dans le secteur du  Transport pour la création de gare routière.

Ce décret vise à réglementer le secteur en proie au désordre. Selon le porte-parole du gouvernement, M. Bruno Koné, ce décret va permettre dedéterminer les conditions de création et d’exploitation des gares routières en Côte d’Ivoire. Avec ce décret, ajoute-t-il, on ne verra plus de gares en bordure de route qui gênent la circulation et tous les désagréments que cela peut créer pour les populations et même les passagers, sans que les communes trouvent une solution à cette problématique.

Il devra donc déterminer les conditions dans lesquelles les gares devront se mettre en place, notamment avec une commission d’agrément qui a été créée et l’intervention du ministère du Transport pour autoriser la création de gare.  

Pour lui, c’est dans le souci de mettre fin au désordre, à l’insalubrité et à la violence qui règne de ce secteur, depuis des années, que le gouvernement a pris de telles  décisions.

 

Daniel Coulibaly

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Une campagne de sensibilisation sur la culture de la paix en milieu universitaire a débuté le 26 février jusqu’au 15 juin 2015. Elle a été annoncée au conseil des ministres du mercredi. 8 avril 2015.

L’Onuci prend une part active dans cette action qui va conduire les agents dans presque tous les campus de Côte d’Ivoire et des  ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique.  

Cette campagne qui intervient à quelques mois de la présidentielle de 2015 devra renforcer la cohésion sociale dans ce milieu où la violence est de retour depuis quelques semaines.  

Il s’agit donc de permettre aux étudiants de mieux s’accaparer des notions de la paix, de l’amour, de la tolérance, du pardon, afin d’éradiquer du milieu scolaire ivoirien la violence. Elle vise à amener les étudiants à adopter les valeurs de la démocratie.

 

Daniel Coulibaly

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C’est une bonne nouvelle pour le Tourisme ivoirien. Le secteur enregistrera de nouveaux sites touristiques dans les mois à venir. L’Ivoire Golf Club tombé en ruine depuis des années pourrait avoir une nouvelle allure dans les prochains mois. C’est l’assurance qu’a donné Bruno Koné, porte parole du gouvernement et ministre de la Poste et des TIC, au sorti d’un conseil de ministres le mercredi 8 avril 2015.

M. Koné a fait savoir que les travaux de réhabilitation et développement des activités de cet établissement touristique ont été confiés à une société nigériane, l’une des plus grandes institutions non bancaire, spécialisée dans la gestion des infrastructures et de l’hôtellerie avec plus de 3,2 milliards de dollars actifs.

Le ministre des TIC estime à 2000 emplois pendant ces travaux et 900 emplois définitifs après. Le tout pour un investissement total de 150 milliards de Fcfa.

En outre, Bruno Koné a annoncé la construction bientôt d’un réceptif hôtelier dénommé « Les Paillotes » à Jacqueville grâce au fonds du Tourisme disponible.  

Ceci devra booster les activités touristiques dans cette localité après l’ouverture du pont de Jacqueville.

Daniel Coulibaly

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Trouvera-t-on enfin un consensus autour de la question du bordereau de suivi des cargaisons(BSC) ? C’est ce à quoi tentera de répondre la réunion spéciale de l’Union des conseils de chargeurs africains sur l’harmonisation du BSC  au Sofitel Hôtel Ivoire-Abidjan, du 9 au 10 avril 2015.  
A l’ouverture de cette réunion, Soro Bakary, directeur de Cabinet du ministre du Transport ivoirien, Gaoussou Touré, a trouvé très salutaire cette action des chargeurs africains. C’est pourquoi, il les a exhortés à aplanir les difficultés et à s’accorder sur l’essentiel afin d’atteindre les objectifs fixés.
Une inquiétude qu’à bien voulu partager l’ambassadeur Alain Michel Luvambano, secrétaire général de l’organisation maritime de l'Afrique de l'Ouest et du Centre(OMAOC). « Il faut une harmonisation du BSC pour le faire accepter définitivement par les partenaires », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il est urgentissime de trouver un compromis sur la question du BSC qui fait, depuis des années, l’objet de plusieurs réunions qui n’ont pas donné grande chose à l’Union.
Adamou Saley Abdourahamane, secrétaire général de l’Union des conseils de chargeurs africains(UCCA), a signifié que ce projet n’a pas encore rencontré l’assentiment de tous les acteurs. Il a été fortement critiqué au niveau de l’OMC(Organisation mondiale du Commerce). Mais, souligne-t-il, le véritable problème de l’harmonisation réside dans la question de financement(135 millions de francs CFA). A cela s’ajoute les questions juridiques.
Cependant, pour le SG de l’UCCA cela ne doit pas constituer une entrave à l’harmonisation des données et systèmes de gestion du BSC qui permettra d’assurer la traçabilité des cargaisons, de connaître et suivre les coûts du transport maritime, simplifier davantage les procédures dans les pays africains, faciliter les échanges internationaux etc.
Le BSC est un outil électronique de suivi et de gestion du commerce maritime ivoirien. Condition de recevabilité de la déclaration en douane, il permet dès l’embarquement de la cargaison de tenir à la disposition de l’OIC(Office ivoirien des chargeurs) et de la Douane, tous les documents nécessaires au dédouanement.
L’ambiance qui a prévalu à l’ouverture des travaux laisse augurer d’un consensus autour de l’harmonisation des données et systèmes de gestion des bordereaux de suivi de cargaisons.
Les conclusions des travaux de cette réunion seront connues ce vendredi.
 
Daniel Coulibaly

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La communauté nationale ivoirienne, surtout les internautes s’étaient tant mobilisés pour sauver la vie de Yapi N’Cho Didier, jeune informaticien et inventeur ivoirien, qui souffrait depuis ces dernières années d’une grave maladie. Hélas, ce génie de l’informatique qu’on avait surnommé le Bill Gate Ivoirien s’est éteint dans la nuit du 6 au 7 avril 2015 à Abidjan.

L’inventeur de « La Souris Mystère 7 », une souris d’ordinateur multifonction qui détermine l’âge des utilisateurs et empêche l’accès aux sites adultes aux mineurs, ainsi que du « Dead Cryptor », un système analogique qui rend impossible le piratage des DVD, CD-ROM, a donc rendu l’âme, emportant avec lui un avenir plein de promesses.

Une disparition qui a créé l’émoi sur les réseaux sociaux depuis la matinée du mardi 7 avril 2015, où les internautes ne cessent de lui rendre un vibrant hommage : "Adieu champion !", "un espoir perdu", "une véritable étoile qui s’éteint", lit-on sur les réseaux sociaux.

La rédaction de la Diplomatique d’Abidjan présente ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt.

Armand Tanoh

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Boko Haram. La groupe terrosiste est à l'origine de nombreux attentats et massacres à l'encontre de populations civiles de toutes confessions au Nigéria, au Cameroun, depuis sa création en 2002, et bientôt toute l’Afrique de l’Ouest. Toute chose qui lui a valu d’être classée parmi les mouvements terroristes du monde par le Conseil de sécurité des Nations unies. Avec l’arrivée de Mohammadu Buhari, un général à la retraité, à la tête du pays peut-on s’accrocher à un brin d’espoir que Boko  Haram a désormais un adversaire à sa mesure?

Boko Haram  ou l’application de la charia 

Selon la petite histoire, c’est Mohamed Yusuf qui a créé Boko Haram en 2002. Il avait pour but de prôner un Islam radical avec à la clé l’application de la charia. Le nom d’origineest Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'Awati Wal-Jihad qui signifie « groupe sunnite pour la prédication et le djihad ». Boko Haram, de sa dénomination abrégée en haoussa, peut être traduit par « l'éducation occidentale est un péché ». Mais certaines langues soutiennent que l’organisation terroriste était au départ une cellule de renseignement mise sur pied par des puissances étrangères. C’est bien ce que pense Keith Harmon Snow, journaliste indépendant, de l’organisation terroriste nigériane : « Boko Haram est une création de la CIA. Il a été créé par des agents de renseignement soutenus et armés par des factions connectées aux États-Unis, grâce à l’Arabie Saoudite ». Un avis balayé du revêt de la main par d’autres opinions qui pensent qu’il ne peut en être le cas. Ce qui est sans ambiguïté, les premières attaques meurtrières du mouvement jihadiste ont lieu le 26 juillet 2009 dans quatre États du nord du Nigeria (Bauchi, Borno, Yobe et Kano). Les quatre villes les plus touchées par les combats sont : Bauchi, Wudil, Potiskum et Maiduguri. Le bilan fait état de 700 morts, dont au moins 300 militants islamistes. Aujourd’hui la secte islamiste est dirigée par Abubakar Shekau après la mort du fondateur en 2009. En mai 2013, l’armée nigériane lance une grande offensive contre ces terroristes. Le président Goodluck Jonathan proclame alors l'état d'urgence dans trois États du nord-est du pays : Borno, Yobé et Adamawa. En août 2014 la secte islamiste passe à son tour à l'offensive et commence à conquérir plusieurs villes du Nord du pays : Gwoza, Buni Yadi, Damboa, Bama, Pulka, Ashigashia, Liman Kara, Kirawa, Gamboru Ngala, Marte, Kirenowa, Baga… tombent sans résistance aux mains des jihadistes. De milliers de morts. Le massacre de 2000 personnes dans la ville de Baga émeut le monde entier jusque là resté silencieux face aux attentats de ces « fous d’Allah ». Et de nombreux déplacés enregistrés. Ainsi Boko Haram fait du Nord du Nigéria « son territoire » en défiant cette fois toutes les armées de l’Afrique de l’Ouest. Il faut compter avec la continuité des massacres et des prises d’otage : celui de plus 200 lycéennes et des villes totalement rayées sur la carte du pays. Le bouquet final, son allégeance le 7 mars 2015, à l'État islamique, ce que ce dernier reconnaît officiellement cinq jours plus tard. D’ailleurs la passivité d’Abuja permet à l’organisation d’enregistrer dans ses rangs de nombreux adeptes estimés de 6 000 à 30 000 combattants, depuis 2014.

L’arrivée de Buhari ou la fin de Boko Haram ?

Au Nigéria, l’arrivée de Mohammadu Buhari au pouvoir le 28 mars 2015 avec 53,95% des voix suscite beaucoup d’espoir dans la lutte contre l’organisation terroriste. Le nouveau président de la première économie d’Afrique est un ancien putschiste réputé pour sa poigne et son intégrité.  Ce musulman de 72 ans originaire du Nord du pays en proie à la violence des combattants de Boko Haram est loin d’être un enfant de chœur. Issu d’une famille nombreuse (il est le dernier d’une fratrie de 23 enfants), le candidat du All Nigeria Peoples Party (APC) s’est marié deux fois et a eu dix enfants. Cet homme politique s’est exprimé publiquement lors d’un séminaire en faveur d’une application totale de la loi islamique dans tout le pays. "Si Dieu le veut, nous n'arrêterons pas l'agitation pour la mise en œuvre totale de la charia dans le pays", avait-il déclaré en 2011. Mais curieusement en janvier 2015, en pleine campagne électorale, il avait rectifié le tir en défendant la liberté de culte, rappelant au passage n’avoir jamais imposé la charia lorsqu’il était au pouvoir entre 1983 et 1985. En outre, la vie militaire de Buhari pourrait être un atout pour combattre Boko Haram. Il devient officier général des forces armées nigérianes en 1980. Sa carrière militaire, il l’a construite après plusieurs années de perfectionnement en Grande Bretagne.  Il deviendra un putschiste en participant en 1966 au coup d’État mené par le lieutenant-colonel Murtala Muhammed pour renverser le régime d’Aguiyi Ironsi. Il prendra lui-même le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat en décembre 1983 en renversant le président Shehu Shagari élu en 1979. En août 1985, il sera à son tour chassé du pouvoir par le général Ibrahim Babangida. Les vingt mois de gestion du pays du général Buhari sont relatés comme de mauvais souvenirs pour les Nigérians. L’homme avait une méthode très rude. La "méthode Buhari". Le quotidien britannique The Telegraph  indique par exemple que la tricherie lors d'examens universitaires pouvait conduire à une peine d’emprisonnement de vingt ans et que les fonctionnaires étaient soumis à des punitions physiques en cas de retard au travail. En 1984 et en 1985 alors que l'Afrique de l'ouest traversait une grave crise alimentaire, Buhari avait fait expulser plusieurs centaines de milliers de Nigériens vivant alors au Nigeria. Aujourd'hui encore l'épisode de cette famine est surnommée "El-Buhari" à l’est du Niger. Bref, Buhari est un homme de caractère qui ne recule devant rien(3 fois candidats malheureux à la présidentielle). Il pourrait se présenter comme l’espoir dans l’éradication du groupe islamiste Boko Haram, D’ailleurs, il en a fait l'un de ses principaux défis. "Je peux vous assurer que Boko Haram va vite mesurer la force de notre volonté collective et de notre engagement à débarrasser la nation de la terreur et pour ramener la paix", a-t-il déclaré au lendemain de sa victoire. Il n’avait pas apprécié du fait que Goodluck Jonathan avait mis du temps à équiper l’armée nigériane. "Pourquoi avoir pris si longtemps avant d'équiper notre armée ? Cette coalition (Nigeria/Tchad/Niger/Cameroun) aurait dû être créée il y a cinq ans !", s’est-il confié à Jeune Afrique, quelques jours avant d'être élu. Il est reconnu comme un adepte de la coopération transfrontalière.

Une stratégie commune de lutte

Tout le monde reste convaincu qu'on peut arrêter Boko Haram et mettre fin au règne de cette secte terroriste. Il suffit que les Etats menacés avec leurs alliés forment un front commun. Une coopération régionale pour une action commune. C’est vrai que le laxisme de M. Goodluck Jonathan face à la secte avait commencé à irriter certains présidents de la sous-région. Paul Biya, Idriss Déby Itno, Mamadou Issoufou, tous étaient particulièrement irrités par l'attentisme et le manque de coopération de l'armée nigériane. "Le constat que je peux faire, deux mois après le début de cette guerre, c’est que nous n’avons pas pu avoir un contact direct, sur le terrain, avec des unités de l’armée nigériane. C’est ce qui a, plus d’une fois, obligé les forces tchadiennes à reprendre des villes et à ressortir", a déclaré le président tchadien dans une interview à l'hebdomadaire français Le Point. Et d’ajouter : « Je pense qu’il faut mettre en place « la force multinationale ». "La seule manière de rendre la coopération régionale plus efficace est de mettre en place une force conjointe, avec un commandement unique", estime pour sa part Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial de Ban Ki-moon pour l’Afrique de l’Ouest. Bien évidement pour réussir une telle action, il faut des fonds qui pourraient servir à payer des armes et prendre soin des troupes de la coalition. Ainsi la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Ceeac) avait promis contribuer à la lutte en créant un fonds de solidarité de 50 milliards de F CFA (76 millions d'euros) destiné à aider le Tchad et le Cameroun à lutter contre Boko Haram. L'Angola, le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale devraient verser 10 milliards de F CFA. La RD Congo et le Burundi, 5 milliards. La Centrafrique n'a pas été sollicitée à cause de la situation actuelle du pays. Abidjan également a décidé de l’envoi de troupes au Nigéria, selon la UNE du quotidien gouvernemental Fraternité Matin du mardi 24 mars 2015. C’est pourquoi, l’idée de la CEDEAO de tenir un sommet conjoint des chefs d'État d'Afrique centrale et de l'Ouest à Malabo, en Guinée équatoriale, dans le but d'adopter une "stratégie commune de lutte" contre Boko Haram, ne doit pas s’envoler. C’est le moment d’être solidaire entre Etats, parce que quand la case du voisin brûle , c’est que le feu peut atteindre à tout moment la notre.

Une probable victoire à l'avenir

Voilà six ans que Boko Haram sème la terreur en plein cœur de l'Afrique. Six ans que le mouvement intégriste profite de sa position dans le Nord-Est du Nigeria, à la frontière avec le Tchad et le Cameroun, pour semer mort et désolation. Mais l’espoir est permis avec les changements de ces derniers temps à la tête du Nigéria et la volonté manifeste des pays de la CEDEAO et de la Ceeac à décimer la nébuleuse. Si le mouvement jihadiste doit régner, il finira par menacer les transactions économiques importantes entres ces Etats frères. Une raison de plus pour les armées des Etats frontaliers de se sentir concerner pour mettre fin à la menace régionale. L'armée tchadienne, la plus puissante de la région centrale, a été la première à lancer le mouvement en janvier dernier. Aujourd'hui, les armées de cinq pays sont unies pour lutter contre un ennemi commun, et 8.700 soldats, soit 1.200 de plus que le contingent initialement prévu. Le signe d'une volonté ferme de ces pays frontaliers de se débarrasser d'une menace sans cesse grandissante, laisse augurer d’une probable victoire à l’avenir.  

Daniel Coulibaly

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Convention Maroc - Côte d’Ivoire pour la mise en place d’une assurance agricole

La première journée après l’ouverture officielle de la 3ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2015), consacrée au Maroc, a été marquée, samedi, par la signature entre Abidjan et Rabat d’une convention pour la mise en place d’une assurance agricole.

La convention a été signée, côté Côte d’Ivoire, par le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa, et côté Maroc par le président du directoire de la Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA), Hicham Belmrah. Et ce, en présence du ministre marocain de l’Agriculture et de la pêche maritime,  Aziz Akhanouch, du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelillah El Hamdouni, et du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani.

 

Deux accords Côte d’Ivoire – FAO pour le financement de projets agricoles

La Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé deux accords pour le financement de projets agricoles, à l’occasion de la 3ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2015).

Le premier est un accord de financement (TCP) pour l'exécution du Projet d’intensification durable des productions agricoles dans les bas-fonds, d'un montant de 446 000 dollars, soit 223 millions FCFA. Le second accord de financement porte sur l'exécution du projet Renforcement des capacités et partage d'expériences pour le développement durable de la chaîne de valeur du riz en Afrique grâce à la coopération Sud-Sud. Il est d'un montant de 1,8 million de dollar, soit près de 900 millions de FCFA.

 

La Côte d’Ivoire signe un accord avec la CFAO dans le cadre d’un projet d’agriculture urbaine

La Côte d’Ivoire, représentée par le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa, a signé un accord cadre avec la Société de distribution alimentaire (CFAO Retail) dans le cadre du Projet d'agriculture urbaine. Cet accord cadre a été paraphé vendredi, à l’occasion de la première journée de la 3ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2015).

Le groupe CFAO a été représenté par le directeur général de son agence d’Abidjan, Jean-Paul Denoix. Il concerne l’approvisionnement en produits locaux de la chaîne de supermarchés Carrefour dont la gestion sera assurée à Abidjan par le Groupe CFAO.

Par cet accord, le groupe CFAO qui se dit soucieux de contribuer à la promotion du secteur agricole par la valorisation des produits locaux, s’engage à appuyer les coopératives de manière à les organiser et à les structurer. La chaîne va ensuite collecter leur production pour la mettre sur les rayons de distribution. Cet accord va permettre de révolutionner le vivrier en Côte d’Ivoire, s’est réjoui le ministre de l’Agriculture qui a réaffirmé au groupe CFAO le soutien du Gouvernement ivoirien dans cette initiative.

 

Le FIRCA et le CIRAD formalisent leur coopération par une convention cadre

Le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA, Côte d’Ivoire) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD, France) ont formalisé leur coopération, samedi, à travers la signature d’une convention cadre. Cette convention a été paraphée, à l’occasion du 3ème Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2015), par le directeur exécutif du FIRCA, Dr Angniman Ackah Pierre d’une part et le directeur délégué du CIRAD chargé de la recherche et de la stratégie, Patrick Caron, d’autre part.

Après avoir scellé leur partenariat, Dr Angniman a souligné que celui-ci est l’aboutissement d’un travail entamé depuis juillet 2014. Expliquant que le FIRCA dispose d’une entrée filières avec des problématiques pour lesquelles il travaille avec les institutions tant nationales qu’internationales, le directeur exécutif a ajouté que la coopération avec le CIRAD porte notamment sur des problématiques de développement dont la fertilité du sol, la recherche et l’emploi. Pour sa part, le directeur délégué du CIRAD a estimé qu’il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant. Cette coopération va permettre, a-t-il noté, de développer des projets concernant la recherche au bénéfice du secteur agricole, des agriculteurs et du pays.

Source AIP

 

 



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