Une organisation non gouvernementale belge dénommée Verbatims a appelé à un changement de comportement pour éviter des conflits identitaires. Lors d’un atelier de restitution sur la prévention et la gestion de conflits à caractère identitaire, mardi et mercredi à l’Agence ivoirienne de presse (AIP), le formateur Jean Bosson, identifiant les différentes sources de conflits identitaires, a insisté sur le changement de regard que l’on porte sur l’autre. Selon lui, notre identité est une combinaison de « multiples aspects » mais dans une société « ethnicisée ».
« A partir de n’importe quel petit conflit de la vie sociale, le regard des autres nous enferme dans une seule de ces appartenances », a-t-il expliqué. Pour lui, nous pouvons éviter ces conflits en agissant sur les représentations que nous avons de nous-mêmes et des autres en ne voyant pas chez les autres que leur appartenance ethnique mais plutôt les voir dans leur globalité. « Dans un Etat de droit, l’identitaire est remis à sa place mais il y a toujours un risque de régression vers le repli identitaire et les violences qui peuvent en découler », a-t-il conclu.
Cette formation qui a vu la participation des hommes de média et de la société civile s’inscrit dans le cadre du projet « Appui au processus de réconciliation en Côte d’Ivoire » financé par l’union européenne et la Belgique. Cette formation a débuté en novembre et décembre 2014 à Abidjan et Bonoua par la formation de 60 leaders d’opinions qui procèdent actuellement à la restitution des acquis de la formation à 600 leaders d’opinions des quartiers d’Abidjan durant les mois d’avril, mai et juin 2015.
AIP
Auteur: Armand Tanoh