Alors que toutes les centrales syndicales du pays sont à pied d'oeuvre pour célébrer, vendredi 1er mai 2015, la fête du travail, le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau vient d’annuler le huitième congrès de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), qui avait élu Joseph Ebagnerin comme secrétariat général de la plus vielle centrale syndicale en septembre.
Cette décision de justice survient après que le tribunal dit avoir constaté des "irrégularités" à la tenue du huitième congrès électif, régulièrement fixées par le Conseil syndical.
Le tribunal a relevé, entre autres irrégularités, l'absence de toute convocation préalable et régulière de ce congrès pour la date du 11 septembre 2012, ainsi que la composition irrégulière du comité exécutif et du conseil général syndical, non-présidés par le secrétaire général sortant.
Le tribunal, "en conséquence, prononce la nullité du huitième congrès de l'UGTCI du 11 septembre 2012", et déclare "l'élection (…) nulle, et les actes et délibérations subséquents en découlant non avenus", selon la grosse produite à cet effet, dont l'AIP a pu se procurer une copie.
En septembre 2012, la Cour d’appel d’Abidjan avait pris une ordonnance de référé déclarant recevable l’action de la tendance Ebagnerin à la tenue effective du congrès, tandis que son report était requis par l’ancien secrétaire général, Adé-Mensah.
Ledit congrès s’est alors tenu le même jour, et au sortir duquel Joseph Noël Ebagnerin, anciennement premier secrétaire général adjoint, est porté au poste de secrétaire général de l’UGTCI. Sa légitimité est depuis lors contestée.
Armand Tanoh, avec AIP
Auteur: Armand Tanoh