Elisabeth Soumahoro est la présidente de l’Organisation des femmes pour le développement dénommée OFEDEV Medoko et membre de la coordination de la Caravane pour la justice climatique. Elle invite les industriels des pays développés, gros pollueurs de faire preuve de justice.
A quelle étape est la caravane Tambour battant?
Nous en sommes à la troisième étape, qui est l’étape d’Adjamé. Elle est marquée par la rencontre avec les journalistes. Nous voulons encourager les journalistes à nous accompagner dans cette campagne. Notre souhait est que les professionnels des médias soient positifs, afin que nous puissions atteindre nos objectifs.
Quels sont les objectifs que vous visez?
Nos objectifs aujourd'hui sont la lutte contre la déforestation et la pollution. Sur le plan national, nous souhaitons que toute la population ivoirienne soit consciente de cette idée de soigner son environnement. Et puis, sur le plan international, nous voulons voir les industriels avoir aussi un impact. Car aujourd’hui, c’est vrai qu’on parle de pollution et de dégradation, mais c’est l’Afrique qui souffre le plus des effets néfastes dans cette situation. En tant qu’Africain, je dirais aux autorités et aux industriels d’avoir le même regard sur la destruction de l’environnement sur le continent. D’où l’expression de justice climatique.
Que doivent faire ces industriels pour compenser le tort qu’ils ont causé en Afrique ?
Pour compenser, nous avons dit qu’au lieu que ce soient des crédits, il faudrait que ce soient des subventions qu’on donne aux Etats africains. Il faut des subventions, car la vie n’a pas de prix. Il faut des subventions à tous les niveaux, pour que nous puissions tous réellement bénéficier de ce qui nous arrive.
Quel est le but de la pétition que vous avez lancé ?
La pétition de la coalition, c'est pour décrire un peu ce qu'on veut vraiment pour l’avancement du changement entre nos populations et nos régions.
Quelles sont les différentes étapes de cette caravane ?
Les étapes de Ferkessédougou, Korhogo, Séguéla, Abidjan, Grand-Bassam, Soubré et Bouaké. Avec la sécheresse actuelle, nous allons rencontrer les femmes qui sont dans le secteur agricole.
Pourquoi ces villes ?
Nous avons choisi ces villes, parce qu’elles reflètent ce dont nous parlons aujourd'hui. A Grand-Bassam, par exemple, tout le monde sait la situation de de l’érosion côtière. Nous allons là-bas pour voir comment la population vit là-bas. Et j’ai dit tout à l’heure que j’irais à Korhogo, pour voir comment les femmes prennent courage face au changement climatique à Korhogo, qui est située dans la partie nord de la Côte d’Ivoire.
Auteur: Merlin Kouadio