En marge de la cérémonie de don de médicaments à l’hôpital général d’Anyama le samedi 13 novembre 2021, SEM Sailas THANGAL, Ambassadeur de la République de Inde en Côte d’Ivoire pour l’occasion, s’est confié à La Diplomatique d’Abidjan (LDA) sur la performance des industries pharmaceutiques indiennes et de l’efficacité des médicaments produits par ces firmes.
LDA : AUJOURD’HUI, NOUS ASSISTONS A UNE CEREMONIE DE DON DE MEDICAMENTS. QUEL INTERET DONNEZ-VOUS A CETTE CEREMONIE ?
ST : L’intérêt aujourd’hui à travers cette cérémonie, c’est de permettre à la population ivoirienne avoir accès aux médicaments et à des meilleurs prix. Et ce sont les firmes pharmaceutiques indiennes justement qui proposent des médicaments de très bonne qualité et à des très bons prix.
LDA : AVEC LES GROSSES FIRMES PHARMACEUTIQUES QUI EXISTENT. PENSEZ-VOUS QUE LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES INDIENNES PEUVENT AVOIR LEUR PLACE EN AFRIQUE, VOIRE MËME EN COTE D’IVOIRE ?
ST : Ici en Côte d’Ivoire, les firmes pharmaceutiques indiennes peuvent se faire une place. On ne peut pas parler de compétition. On parle plutôt de monopole et avec les firmes pharmaceutiques indiennes qui viennent nous allons casser ce monopole. Malgré ce monopole, les firmes pharmaceutiques indiennes qui sont là aujourd’hui, qui travaillent en Côte d’Ivoire, sont en train de se tailler une grande part du marché.
LDA : ET COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CELA ?
ST : Les gens sont peut-être ignorants mais ne sont pas fous. Ils ne le savaient pas mais de plus en plus les gens sont au courant. Et ils ont accès aux médicaments des firmes pharmaceutiques indiennes qui sont de très bonne qualité et qui sont moins cher. Et je suis convaincu qu’avec le temps effectivement, les entreprises pharmaceutiques indiennes vont se faire une véritable place ici en Côte d’Ivoire.
LDA : QUELLE EST VOTRE POLITIQUE POUR PROMOUVOIR CES FIRMES PHARMACEUTIQUES EN COTE DIVOIRE ?
ST : Comme je le dis et j’insiste, c’est vrai que les gens ne connaissent pas les médicaments indiens. Cela n’est pas du fait des firmes pharmaceutiques indiennes. C’est à cause du monopole qui est très serré ici en Côte d’Ivoire. Mais petit à petit au fil du temps, les firmes pharmaceutiques indiennes sont entrain de percer le marché ivoirien. Et comme je l’ai dit plus haut, elles sont en train de percer le marché pharmaceutique ivoirien. Et je redonne encore l’exemple que j’avais donné tout à l’heure dans mon discours. Pourquoi une personne irait acheter un médicament à 100fcfa alors que qu’il peut l’avoir à 10fcfa.
LDA : QUEL EST LA PART DU MARCHE DES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES INDIENNES EN CÔTE D’IVOIRE. QUELLE ESTIMATION PEUT-ON FAIRE?
ST : Je ne peux me prononcer sur la part du marché des firmes pharmaceutiques indiennes en Côte d’Ivoire en tant que tel. Mais c’est une part qui est vraiment grande à comparer aux autres médicaments qui sont importés de l’Europe. C’est 40 à 50% moins cher. Véritablement, c’est quelque chose qui est en train de s’accroître.
LDA : EXCELLENCE, IL Y A EU BEAUCOUP DE PROGRES DANS L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE INDIENNE…
ST : En effet. Il faut comprendre que les patients qui souffraient du VIH chez moi dépensaient dix mille dollars pour se traiter en 2003. Et toujours en 2003, le Docteur Hamed Youssef a introduit une molécule. Mais à moindre coût. A savoir de trois cent cinquante dollars. Et cela a changé la vie donc au niveau des patients souffrant du VIH. Et c’est possible de le faire également en Côte d’Ivoire.
LDA : OÜ TROUVEZ CES MEDICAMENTS EN CÔTE D’IVOIRE ? EN PHARMACIE OU DANS LES USINES ?
ST : Les médicaments qui sont produits en Inde ne viennent pas directement en Côte d’Ivoire. En fait, ils transitent d’abord par l’Europe avant de venir en Côte d’Ivoire. Malgré cela, le prix est beaucoup moins cher. Ils sont importés directement en Côte d’Ivoire à travers quatre agences.
Entretien réalisé par Mohamed Compaoré
Auteur: LDA Journaliste