Le président par intérim du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a été élu mercredi chef de l’Etat succédant ainsi à Gotabaya Rajapaksa, qui a démissionné la semaine dernière après avoir fui son pays en proie à une crise économique sans précèdent.
M. Wickremesinghe, 73 ans, a prêté serment jeudi devant le juge en chef Jayantha Jayasuriya au sein de l’enceinte parlementaire placée sous étroite surveillance.
M. Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, a été désigné chef de l’Etat à une écrasante majorité par les députés avec 134 voix, contre 82 à son principal adversaire Dullas Alahapperuma et seulement trois pour le candidat de gauche Anura Dissanayake.
“Nos divisions sont maintenant terminées”, a déclaré l’homme de 73 ans, dans un discours prononcé devant le Parlement juste après son élection. Il devrait officiellement prêter serment jeudi, selon le bureau du président du parlement.
Le nouveau président a évoqué une cérémonie simple dans le bâtiment du Parlement, placé mercredi sous l’étroite surveillance de centaines de soldats et de policiers.
L’ancien président Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et chef du clan familial, est toujours dans le pays et, selon des sources du parti, a exercé des pressions sur les députés pour qu’ils soutiennent M. Wickremesinghe.
Le pays de 22 millions d’habitants est ravagé par une crise économique qui provoque des pénuries d’aliments, de médicaments et de carburants.
L’île, qui a fait défaut en avril sur sa dette étrangère de 51 milliards de dollars, n’a plus assez de devises pour financer ses importations essentielles, et espère un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI).
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