Abidjan, le lundi 28 avril 2025(LDA)-Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 22 avril 2025 à Abidjan, un financement de 18,6 millions de dollars pour soutenir le Projet régional de développement de chaînes de valeur régionales rizicoles résilientes en Afrique de l’Ouest – Composante Côte d’Ivoire (REWARD-CI). Ce projet, d’un coût total de 21,44 millions de dollars, bénéficiera également d’une contribution de 2,84 millions de dollars du gouvernement ivoirien.
Porté par l’Agence de développement de la filière riz (ADERIZ), sous tutelle du ministère de l’Agriculture, il sera mis en œuvre sur trois ans dans les régions du Bélier et du Gbèkè, au centre du pays.
L’objectif est de développer des systèmes de production rizicoles durables et climato-intelligents, capables de garantir des productions suffisantes et de qualité pour alimenter les marchés locaux, tout en renforçant la transformation agro-industrielle et les liens commerciaux. En parallèle, le projet accompagnera les réformes politiques nécessaires pour bâtir une chaîne de valeur rizicole compétitive face aux importations.
La Côte d’Ivoire, forte d’une agriculture dynamique représentant environ 20 % de son PIB, confirme ainsi son ambition de renforcer son autonomie alimentaire. Actuellement, la filière riz est stratégique pour atteindre l’objectif d’autosuffisance alimentaire et réduire la dépendance aux importations dans un contexte régional où les besoins en riz sont en forte croissance.
Le projet REWARD-CI prévoit de toucher directement 1 660 producteurs, dont 580 femmes et 415 jeunes, en facilitant leur accès aux semences améliorées, aux engrais, à la mécanisation, aux équipements agricoles et aux services de vulgarisation. Il bénéficiera aussi aux opérateurs économiques et aux collectivités locales, stimulant l’économie rurale.
Selon Beth Dunford, vice-présidente de la Banque, ce projet est une réponse concrète aux engagements du Sommet Dakar 2 pour assurer la souveraineté alimentaire de l’Afrique. Sa réussite pourrait ouvrir la voie à une seconde phase de plus grande ampleur, mobilisant davantage d’investissements publics et privés.
Auteur: MC