Côte d’Ivoire: l’UCLM ouvre des ‘’Journées scientifiques de Concertation nationale’’ à Abidjan

L’UCLM (Université Charles Louis de…Montesquieu) a ouvert ses assises de réflexion dénommées ‘’Journées Scientifiques de Concertation nationale’’, le jeudi 18 juillet 2019 à Abidjan(Cocody-Mermoz), sous le thème ‘’Culture Africaine, culture de paix : mécanismes et stratégies de maintien d’une paix permanente en Côte d’Ivoire’’. A part le FPI tendance AFFI Guessan qui a repondu à ce conseil national initié sous le régime du président Houphouët-Boigny, une sorte de catharsis en vue de la recherche de la paix et de la cohésion sociopolitique, les représentants du PDCI, PIT,  RDHP  ont dû s'excuser. 

Accompagnés par de hauts responsables, Issiaka Sangaré, secrétaire général du FPI a souligné l’importance de cette initiative en rappelant la volonté du président de son parti à s’inscrire dans la démarche de concertation pour la recherche de la paix et de la cohésion sociale. « Nous ne nous débinons pas quand de telles initiatives sont mises en œuvre. Le FPI, parti de Gauche, parti fortement attaché à la rhétorique et à l’intelligence, ne peut pas être absent dans ce genre de cas. Beaucoup ne sont pas venu parce que chacun a sa lecture de la chose culturelle… Le FPI est présent là où il y a des défis, où l’enjeu est important. Nous n’avons pas tourné le dos et nous ne tournerons pas le dos en aucune occasion surtout dans le cadre qui nous permet de nous exprimer», a indiqué le réprésentant du FPI.

En Outre, Issiaka Sangaré a fait connaître ses appréhensions sur le climat sociopolitique à quinze mois de la Présidentielle de 2020. «Chacunse pose des questions par rapport à 2020. Nous avons conscience que ce qui va faire en sorte que l’environnement soit un environnement de participation, ce serait la concertation. Nous souhaitons que vous puissiez continuer de nous regrouper pour penser non seulement à la Côte d’Ivoire, mais aussi de penser à la réconciliation nationale», a-t-il conseillé.

De son côté, le professeur Amoa Urbain, recteur de l’UCLM, a fait un rappel historique de la Côte d’Ivoire en ces termes : «20 juillet 1977-20 juillet 2019, il y a de cela quarante-deux (42) ans, Son Excellencele Président Félix Houphouët-Boigny avait compris que le Nation était en danger, et qu’il fallait lui donner une nouvelle orientation : c’était l’esprit du 20 juillet 1977. Ce vent souffla tant et si bien que des têtes tombèrent du plus haut piédestal de l’Etat et c’est ce vent que l’on appela le vent du 20 juillet 1977».

Aujourd’hui, il fait le même constat que le climat social est à nouveau en ébullition. «Les questions principielles interpellent la conscience des peuples, qui invitent à des analyses et à des réflexions à puissance de suggestions constructives. Ni les insultes ou le vulgaire de certains élus, ni la bouffonnerie ni les tentatives d’humiliation ne peuvent nous éloigner des risques de négation de la personnalité de la personne humaine…», a-t-il interpelé. Pour lui, l’intelligentsia ivoirienne, l’université et la Société civile doivent voler au secours de la cité. Gouverner donc, dit-il, c’est aussi ‘’anticiper’’ et ‘’savoir anticiper’’ ainsi qu’il a été donné de le constater avec la carte nationale d’identité qui fait, tout en suscitant de nouveaux débats sur le coût, l’objet d’une prorogation à relents de volonté de tricherie par un jeu probable d’audience foraines avec à la clé la braderie de la nationalité ivoirienne. «Qu’est-ce que donc gouverner si ce n’est aussi être capable de créer des moments de dialogue sur l’ensemble des questions liées à la vie de la Nation, tellela question relative à la performance de la Commission Electorale indépendante (CEI), et de tenir compte, par honnête intellectuelle d’autres avis que ceux de sa chapelle politique si performante soit-elle ? », s’est-il interrogé, souhaitant que le Prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix soit attribué à titre posthume à Monseigneur Ambrose Madtha, «ce Nonce Apostolique qui a versé son sang pour la Côte d’Ivoire».

L’Invité spécial des ‘’Journées Scientifiques de Concertation nationale’’, Daniel Kedem, ancien ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire (2001-2006) a présenté le fonctionnement de son pays, qui a misé sur les ressources humaines pour compenser son insuffisance en ressources naturelles. Le diplomate israélien a exhorté les autorités ivoiriennes à ne pas rejeter les personnes du 3è âge qui sont encore valides, parce que leurs expertises sont indispensables pour la construction d’une nation.

 

Daniel Coulibaly avec Source Service Com/P. K

 

 

Auteur:
LDA Journaliste

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