Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

LDA Journaliste

Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La Compagnie Ivoirienne de Production d’Électricité (CIPREL),  filiale du Groupe industriel franco-africain Eranove, a été une nouvelle fois distinguée en obtenant le Prix Africa Investments Forum & Awards, dans la catégorie « Meilleur projet Énergie », décerné à Paris le 23 novembre par un jury composé de professionnels et d’experts internationaux.

Ce prix intervient près de deux ans après la mise en service en janvier 2016 du cycle combiné gaz-vapeur (CIPREL IV), à Vridi (Abidjan), inauguré par le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara.

Créée en 1994 dans le but de contribuer à répondre aux besoins énergétiques croissants de la Côte d’Ivoire, CIPREL est historiquement le premier producteur d’électricité indépendant (IPP) en Afrique de l’Ouest et le leader en Côte d’Ivoire. La quatrième phase de CIPREL (CIPREL IV) a permis d’augmenter la capacité installée de 321 à 556 mégawatts (MW), soit une production additionnelle d’électricité de 1 600 gigawatts-heure (GWh) par an. Cela représente l’accès à l’électricité pour un million de personnes supplémentaires.

CIPREL IV a été l’un des principaux projets d’infrastructures de Côte d’Ivoire de ces dernières années avec un investissement global de 340 millions d’euros (223 milliards de francs CFA) mobilisé auprès des actionnaires de CIPREL, de banques nationales et régionales et de banques multilatérales. Le projet a employé 2 500 travailleurs en période de pointe tandis que CIPREL a doublé ses effectifs en trois ans.

CIPREL IV représente également une avancée environnementale : le cycle combiné, une technologie innovante et performante permet de produire plus d’électricité sans consommation additionnelle de gaz. Cela induit une optimisation du coût de production de l’énergie électrique, l’économie des ressources gazières nationales et permet d’éviter le rejet de 500 000 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère.

« Ce prix international est une nouvelle consécration pour CIPREL, déjà primée par le magazine EMEA Finance à Londres et qui a également reçu consécutivement en 2016 et 2017 le Prix National d’Excellence de la meilleure structure de l’énergie décerné par le Gouvernement ivoirien », se réjouit le Directeur Général de CIPREL, M. Kouassi N’GUESSAN.

« Le développement, la mise en service dans les calendriers et budgets prévus, ainsi que la réussite technologique de la phase IV de CIPREL soulignent la qualité et la performance du modèle porté par Eranove, qui repose sur des partenariats public-privé et la mise en synergie des compétences africaines dans le respect des meilleurs standards internationaux. Notre objectif est d’améliorer l’accès à l’eau et l’électricité partout où nous sommes présents », déclare M. Marc ALBÉROLA, Directeur Général du Groupe ERANOVE, actionnaire majoritaire de CIPREL.

En septembre 2016, Eranove a signé avec le gouvernement ivoirien un protocole d’accord pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une nouvelle unité de production d’électricité en Côte d’Ivoire. Cette future centrale thermique à gaz d’une puissance installée de 350 à 400 MW utilisera, comme CIPREL, la technologie « cycle combiné ».

Comment

Le gouvernement burkinabé lance, ce mercredi, un vaste projet de construction d’une centrale solaire, en vue d’intégrer les énergies renouvelables et ancrer sa politique énergétique dans les solutions offertes par le Mix énergétique pour combler le déficit de consommation qui l’oblige à importer de l’électricité du Ghana et de Côte d’Ivoire, rapporte l’AFP, dans son édition de lundi.

Considérée par des spécialistes comme «la plus grande centrale solaire de l’Afrique de l’Ouest», cet ouvrage, logé sur le site de Zagtouli, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale Ouagadougou, a été inauguré officiellement par les présidents burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, et français, Emmanuel Macron, en visite au Burkina Faso, première étape ouest-africaine de la visite du jeune président français.

«C’est la plus grande centrale de l’Afrique de l’Ouest, en termes de capacités installées», s’est réjoui le chef du projet, Saidou Nana. Ce projet fait miroiter déjà au soleil 129.600 panneaux de 260 watts produisant 33 mégawatts d’énergie sur une superficie de 55 hectares. En phase d’essai, depuis six semaines, avec une production de 14 MW, cette centrale devra culminer à 33 mégawatts, courant décembre, sous réserve du niveau d’ensoleillement, souligne le responsable de la construction du projet, Stéphane Nosserau, indiquant que celui-ci permettra d’offrir plus d’énergie à la population en injectant, chaque année, sur le réseau burkinabé 56 gigawatts, soit 5% de la production actuelle émanant des centrales à fuel.

Cofinancée par l’Agence française de développement, pour 22,5 millions d’euros, et l’Union européenne pour 25 millions d’euros, la centrale solaire de Zagtouli est la première d’une série dans le pays.  Elle coûtera environ 45 francs CFA (7 centimes d’euro) le kilowatt/heure (KWH), et sera ainsi trois fois moins chère que l’électricité produite dans les centrales thermiques, qui coûte 145 francs CFA, signale un dirigeant de la Sonabel, la société publique en charge de la production et de la distribution de l’électricité au Burkina Faso.

Pays très ensoleillé, le Burkina envisage, d’ici à 2030, de couvrir 30% de ses besoins en électricité avec l’énergie solaire, avec 5,5 kilowatts/heure, par mètre carré, et par jour. Ces dernières années, le pays a dû importer environ 30% de son électricité de Côte d’Ivoire. D’après des études, les besoins des ménages s’accroissent de 13% chaque année. Le pays y espère pouvoir bâtir son autonomie, et un projet d’extension de 17 MW est prévu sur le même site de Zagtouli, en vue de parvenir à une production totale de 50 MW. L’on annonce par ailleurs la construction notamment de deux centrales solaires de 20 et 10 mégawatts, à Koudougou et à Kaya.

Comment

La campagne HeForShe, initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’égalité des sexes, a été officiellement lancée, mardi, en Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, rapporte l'AIP.

Le palais de la présidence ivoirienne a accueilli la cérémonie, en présence de la secrétaire générale adjointe de l’ONU, et directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Le Président Ouattara s’est félicité, lors du lancement, de l’initiative qu’il a qualifiée de « salutaire » et a pris l’engagement d’œuvrer résolument pour l’élimination de toutes les formes de violences basées sur le genre à travers la mise en œuvre notamment d’un plan national d’actions de lutte contre les pratiques néfastes telles que les mariages précoces et les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire d’ici 2020.

Il s’est, par ailleurs, inscrit sur la plateforme « HeForShe » et a été distingué acteur de la campagne pour l’égalité des sexes. M. Alassane Ouattara est le premier chef d’Etat africain francophone et le deuxième en Afrique, après le Président Paul Kagamé, à s’engager pour le mouvement HeForShe et à recevoir une distinction.

 

Comment

L’immigration et la sécurité seront au cœurdu cinquième sommet Europe-Afrique qui se tient les 29 et 30 novembre à Abidjan, où sont attendus 83 chefs d’Etat et de gouvernement. Quelque 5.000 participants des 55 pays d’Afrique et de 28 pays d’Europe doivent prendre part à ce cinquième sommet Union européenne (UE) – Union africaine (UA) dans la capitale économique ivoirienne, ainsi que l’ONU et des organisations internationales.

Comment

La Fondation Airbus et Air Côte d’Ivoire ont organisé ensemble leur premier vol humanitaire à bord du nouvel A320 de la compagnie aérienne. L’appareil a convoyé des équipements médicaux, des fournitures scolaires et des vêtements destinés aux enfants issus de milieux défavorisés. Cette mission, qui s’inscrit dans la droite ligne de la politique de responsabilité sociale d’Air Côte d’Ivoire, entend soutenir les secteurs de l’éducation et de la santé, qui connaissent d’importants besoins dans la région.

L’avion a décollé de Toulouse le 25 novembre, avec à son bord 3 tonnes de vêtements et de fournitures offerts par Aviation sans frontières. Ces produits de première nécessité seront distribués à trois ONG : Health Alliance, Children of Africa et SOS Village d’enfants d’Abobo.

« Nous sommes très honorés de travailler avec Aviation sans frontières et la Fondation Airbus pour ce vol humanitaire », a déclaré René Décurey, Directeur général d’Air Côte d’Ivoire. « La prise en compte de notre dernier A320 s’avère d’autant plus utile que nous transportons des produits de première nécessité destinés aux enfants dans le besoin. Dans le même temps, cette mission souligne le rôle essentiel de l’aviation dans la gestion des crises humanitaires et des opérations de secours. »

« Avec nos clients, nous essayons autant que possible de profiter des livraisons de nouveaux appareils pour convoyer de l’aide humanitaire aux pays et régions qui en ont besoin », a déclaré Fabrice Brégier, Président d’Airbus Commercial Aircraft et membre du Conseil d’administration de la Fondation Airbus. « Je suis ravi d’accueillir Air Côte d’Ivoire au sein de notre réseau de partenaires et je tiens à remercier la compagnie aérienne ainsi qu’Aviation sans frontières pour leur soutien logistique et leurs inlassables efforts, qui ont contribué à la réalisation de cette mission. »

Comment

Les relations diplomatiques et la coopération économique entre la Côte d’Ivoire et le Maroc connaissent depuis ces dernières années une nouvelle dynamique impulsée par leurs dirigeants. Des relations qui s’affirment au fil des jours par des actes concrets.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, en visite en Côte d’Ivoire dans le cadre du Sommet Union africaine-Union européenne, a procédé, à Abidjan, à l’inauguration d’un centre de formation multisectoriel à Yopougon et un port de pêche artisanal Loccodjoro dans la commune d’Attécoubé. Des ouvrages qu’il a gracieusement offerts à la Côte d’Ivoire, en vue de soutenir la formation et l’emploi des jeunes et l’autonomisation de la femme. Donc de renforcer la lutte contre la pauvreté dans le pays.

Le centre de formation multisectoriel, qui est basé au lycée technique et professionnel de Yopougon, sera spécialisé dans la formation aux métiers de l’hôtellerie, le bâtiment et les travaux publics

Fiches techniques

Centre de formation multisectoriel : le complexe, bâti sur une superficie de 3,02ha dont 5400 m²couvert pour un « montant global nécessaire estimé à 55 millions de dirhams », aura capacité de 1000 classes pédagogiques dont 600 allouées au BTP et 400 au tourisme.

Débarcadère de Locodjoro : Cette infrastructure moderne bâtie sur une superficie de 1,4 ha et d’un coût de 2,6 milliards FCFA a été co-financée par l’Etat ivoirien à plus de 897, 18 millions FCFA et la Fondation Mohammed VI du roi du Maroc à hauteur de 1,75 milliards FCFA. Sa réalisation pourra ainsi permettre à la Côte d’Ivoire d’accroître à 317.000 tonnes sa production annuelle en pêche et aquaculture d’ici à 2020.

Ce débarcadère va augmenter la production en ressource halieutique et les pertes inhérentes à la consommation vont être considérablement réduites dans la mesure où les pêcheurs disposent désormais d’un fumage et de centres frigorifiques qui permettent de se conformer aux normes hygiéniques de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Le projet est composé de six bâtiments, à savoir deux bâtiments de fumage, le hall aux poissons, un bâtiment froid, un bâtiment de commerce et un bâtiment social.

Environ 5000 personnes bénéficieront des avantages fournis par le débarcadère dont 2400 marins pêcheurs et 1600 mareyeuses pour une production annuelle de 20.000 tonnes de poisson supplémentaires pour le marché abidjanais.

AT

Comment

A l’occasion du 6ème Sommet Union africaine(UA)-Union européenne(EU) du 29 au 30 novembre 2017 en Côte d’Ivoire, l’Agence française de développement(AFD) en partenariat avec Bpifrance et La French Tech a dévoilé les 10 start-up lauréates de la deuxième édition du concours d’innovation Digital Africa 2017, lors d’une cérémonie à Abidjan, le lundi 27 novembre 2017. Il s’agit de 5 start-up africaines et 5 autres françaises.

Avec plus de 770 dossiers de candidatures reçus de 37 différents pays, la première phase de ce concours a permis au jury composé d’experts de l’écosystème tech-entreprerneurial en Afrique de faire une pré-sélection de dossiers.

Les experts de l’AFD, Bpifrance et La French Tech ont pu examiner, à leur niveau, le caractère innovant et modèle économique de ces dossiers, avant que le jury ne donne les 10 meilleures start-up de cette édition 2017.

Il s’agit de: Etudesk(Insertion professionnelle-Afrique), Yellow Relay(Transport-France), Ville propre(Urbain-Afrique), Exity(Urbain-France), Tuteria(Formation-Afrique), Youscribe(Edition numérique-France), Lishabora(Agriculture-Afrique), Ethicphone(Fintech-France), Volkeno(Education-Afrique) et Gravity(E-gouvernement-France).

Les 5 start-up africaines bénéficient d’un « pack d’accélération » composé d’un appui technique et financier d’une valeur de 30 000 EUROS de la part de l’AFD.

Et les 5 autres françaises s’offrent un « pack d’accompagnement » d’une valeur de 10 000 EUROS octroyé par Bpifrance pour renforcer leur expertise en Afrique.

Pour Abdoul Khadre Diallo, fondateur de Volkeno, la force du challenge Digital Africa est qu’il favorise le développement de solutions disruptives pour des défis africains.

«Nous souhaitons réaliser un leapfrong dans le domaine de l’éducation une solution novatrice pour démocratiser l’enseignement et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes », a-t-il soutenu.

De son côté, Hassan Benjelloun, président de Gravity, se réjouit du fait que Digital Africa lui a permis de faire connaître son projet à un grand public et à des potentiels partenaires.

«La blockchain est un système novateur qui a le potentiel de révolutionner notre rapport à la data. Gravity l’utilise pour fournir des e-documents d’identité à des populations sans papiers officiels. Un moyen de favoriser leur insertion sociale», a-t-il expliqué.

«Nous avons été impressionnés par la capacité d’innovation et de créativité dont ont fait preuve les lauréats. Ils sont la preuve qu’une nouvelle génération d’entrepreneurs émerge pour relever les défis du développement durable grâce à une technologie à visage et à usage humains », a indiqué le jury, ajoutant que ceci constitue une excellente perspective pour le continent.

 

Daniel Coulibaly

 

 

Comment

Selon des diplomates prenant part aux préparatifs du Sommet Union européenne (UE)-Union africaine (UA) qui s’ouvre le 29 novembre à Abidjan, des plaintes de la délégation du Polisario, semblent mettre à mal ces travaux.

D’après ces sources, depuis son arrivée à Abidjan, cette délégation dénonce l’hébergement de certains de ses membres dans d’autres hôtels que l’hôtel Ivoire.

Pourtant, les autorités ivoiriennes ont mis les bouchées doubles pour faire réussir ce mega-événement, en hébergeant plus de 130 délégations comptant au minimum 500 délégués. Les participants ont été donc dispersés sur plusieurs hôtels dont des chefs d’Etat et de gouvernements, les capacités d’accueil de l’hôtel Ivoire étant limitées.

« En s’accrochant à des prétextes aussi fourbes, le Polisario cherche visiblement à saborder cette rencontre qu’il cherchait à délocaliser de la Côte d’Ivoire sous l’impulsion de l’Algérie, et même à la faire sanctionner par l’UA », commente un participant.

De leur côté, les délégués du Polisario ou République arabe sahraouie démocratique, approchés, n’ont  pas souhaité faire de commentaires sur le sujet.

Malick Sou

Comment

Basées à Kafikaha, village situé à 26 km de Korhogo, dans le Nord ivoirien, des femmes rurales ont parcouru plusieurs centaines de kilomètres pour participer au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), ouvert le 17 novembre, où elles espèrent conclure des partenariats pour développer leurs activités de cultures vivrières pour la sécurité alimentaire, surtout pour la pérennisation des cantines scolaires.

Ces femmes, regroupées en groupement coopérative, sont présentes exposent des échantillons de leurs productions, riz, mil, farine de maïs, pâte d'arachide, patates douces, aubergines et gombos séchés, etc., déjà transformés par elle-même, au stand du Programme alimentaire mondiale (PAM) dont elles bénéficient d’un projet de renforcement de la sécurité alimentaire à travers la promotion des cantines scolaires.

« Nous contente d’arriver pour la première fois à Abidjan pour certaines parmi nous, mais notre objectif à ce SARA, c’est que le monde entier nous connaisse et sache ce que nous faisons ; et sache que nous les petites agricultrices, nous sommes au village mais nous pouvons servir. Nous sommes là pour avoir des partenaires et développer nos activités », a confié à l’AIP la présidente du groupement des femmes de Kafiokaha, Assita Coulibaly.

Approvisionner les cantines scolaires

Dans le cadre de ce projet, en cours depuis six mois, le PAM a mis à la disposition de ces femmes divers équipements dont des tricycles, des bœufs d’attelage, des arrosoirs, des brouettes, des grillages pour faire les clôtures. « Nous avons aussi reçu une formation technique. Donc ces produits que vous voyez là, c’est le résultat de tout cet appui », ajoute Mme Coulibaly.

Après les récoltes, une partie de la production est servi à la cantine scolaire du village, une partie réservée à la consommation des familles des membres du groupement, et la troisième partie sert à la transformation et la commercialisation.

« Un exemple de réussite »

« Ce groupement est un exemple de réussite vis à-vis du renforcement de la résilience des petits agriculteurs ou des populations vulnérables, surtout en milieu rural », affirme Philippe Séone, chef d’agence du PAM à Korhogo, qui couvre tout le Nord et l’Est, indiquant que ce projet concerne 10 groupements dans 10 villages du Nord, et permet d’assister plus de 200.000 enfants sur l’étendue du territoire.

Ce projet, dit-il, au-delà des cantines scolaires et la sécurité alimentaire, touche à la fois plusieurs domaines, notamment l’autonomisation de la femme, la nutrition, le développement durable.

« Mais l’indication du succès d’un programme, c’est la pérennisation : c’est de pouvoir s’assurer qu’après le retrait du PAM, le programme peut continuer. C’est pourquoi nous sommes au SARA avec ces femmes pour présenter des résultats formidables que nous avons pu obtenir avec elles. Pour dire qu’aujourd’hui, ces femmes comptent dans la sécurité alimentaire », poursuit-il.

« Prêtes pour de grands projets »

M. Séone espère que les femmes de Kafiokaha nouent des contacts avec le privé, des services de l’Etat, des fondations, des bonnes volontés, « afin qu’elles puissent non seulement bénéficier d’un renforcement de capacité, et pour que cet élan puisse d’étendre à d’autres villages ».

« Nous avons eu beaucoup de contacts et des promesses ; nous attendons… nous prions », espère la présidente du groupement des femmes de Kafiokaha, estimant que ce programme, qui leur permet d’augmenter significativement leurs productions, tout en respectant les normes nutritionnelles internationales, est en train de changer leurs vies.

« Par exemple concernant l’utilisation des intrants comme l’engrais, des semences, etc., c’est nous-mêmes qui formons maintenant nos maris à les utiliser», illustre-t-elle, la mine souriante.

« Maintenant, je peux dire que nous sommes vraiment prêtes pour tenter de grands projets dans le vivrier », promet Aïssata Coulibaly.

Le SARA 2017 prend fin dimanche.

(AIP)

tm

Comment

La 3ème édition de la Journée Nationale de Partenariat État/Secteur Privé (JNP 2017) organisée par le Secrétariat exécutif du Comité de Concertation État /Secteur Privé(CCESP) avec l’appui des partenaires du Dialogue Public Privé a eu lieu le lundi 13 novembre 2017 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a présidé la cérémonie qui a porté sur le thème «Encadrement du Secteur informel : source de croissance et de compétitivité de notre économie ».

Cette journée a eu pour but de renforcer la vision partagée et complémentaire entre l’Etat et le Secteur Privé pour l’atteinte des objectifs de développement socio-économique du pays par la transition du secteur informel vers le secteur formel.

Ainsi, un accent particulier a été mis sur l'encadrement du secteur informel qui, en faveur de la longue période d’instabilité qu’a connue le pays, a contribué à une réduction subséquente de l’emploi, devenant un levier considérable de l’économie nationale.

A travers le développement de ce thème, l'Etat ivoirien entend parvenir à une structuration de ce secteur, d’une part pour la constitution d'un tissu d'entreprises compétitives indispensables à la croissance économique et d’ autre part pour le renforcement du Dialogue public privé.

Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, par ailleurs président du Conseil de Concertation a indiqué que ce «partenariat exemplaire va conduire à des reformes tangibles et permettre de maintenir un environnement propice aux affaires et à l’amélioration de la compétitivité des entreprises ».

Il a tenu à rassurer les différents acteurs sur la mise en œuvre effective des recommandations communes, qui seront formulées par les équipes techniques à l’issu des travaux et validation des conclusions par le conseil des ministres.

Adama Koné, Ministre de l’Economie et des Finances, président du Comité Technique de Concertation, a noté une collaboration inclusive entre l’Etat et les acteurs du privé. « Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a décidé de faire du Secteur Privé le principal moteur de la croissance de notre pays », a-t-il dit, avant de réaffirmer la part attendue du secteur privé dans le plan national de développement 2016-2020 qui serait de 18.716 milliards fcfa, soit 62,4% du montant total de 30.000 milliards de FCFA.

Le Ministre de l’Economie et de Finances a, en outre, insisté sur le fait que le moment est venu pour l’Etat et le secteur privé de mutualiser les efforts en vue de juguler le développement du secteur informel et d’en assurer un meilleur encadrement pour la transition vers le secteur formel, afin de favoriser l’éclosion d’une économie plus dynamique et performante ».

Janvier Litse, représentant le président Akinwumi Adesina, de la Banque africaine de développement(BAD) a réitéré les engagements de la banque à la Côte d’Ivoire. Il a de même souligné, le défi de la restructuration du secteur informel qui occupe une place importante dans la plupart des pays en voie de développement. « Nous serons avec vous pour faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 », a-t-il promis.

"Les interventions constructives enregistrées tout au long de la journée ont permis dans une approche inclusive d’approfondir le diagnostic et l’état des lieux sur la problématique de l’informel et d’en situer les principaux enjeux à la fois sociaux et économique parce qu’il touche à la qualité des emplois et au bien de compétitivité de notre pays’’, a fait savoir Mariam Fadiga Fofana, secrétaire exécutif du CCESP. Et d’ajouter : « dans la dynamique de la consolidation de partenariat entre l’Etat/Secteur privé, le secrétariat exécutif du CCESP estime que c’est un point de départ satisfaisant au regard de la mobilisation exceptionnel et au présent engouement des parties prenantes. Nous voulons nous en réjouir dans la mesure où des orientations pertinentes en ressortent et ce, dans la perceptive de l’élaboration d’’une stratégie nationale d’encadrement du secteur informel visant à favoriser la transition vers une économie formelle ».

Pour elle, l’appropriation et l’engagement de tous les ministères, du secteur privé, de la société et des partenaires techniques s’avère nécessaire pour conduire à son terme cet important chantier qui se profile.


Les prix du partenariat 2017

Les prix du partenariat 2017 ont été remis à 5 lauréats. Il s’agit des Prix du partenariat administration publique, décerné à la Direction Générale du Trésor et de la comptabilité publique(16,05). Celui du secteur privé a été attribué à la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (16, 25). Le prix du partenariat du cadre paritaire sectoriel est revenu au Comité de suivi des remboursements des crédits de TVA (16, 20/20). Quant au Prix du partenariat point focal Ccesp, il a été remporté par Koné Kinondja de la direction de l'activité industrielle (Ministère de l’industrie et des mines) avec 16,94 comme moyenne. Le journaliste Koné Souleymane du site en ligne Koaci.com s’est adjugé le Prix point focal presse (16,67/20).

A cela s’ajoutent deux prix spéciaux décernés à Jean Kacou Diagou, ancien président de la CGECI (Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire) 2005-2016 et Nicolas Djibo, ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie(CCI) pour le travail accompli à la tête de ces institutions.

La conférence inaugurale a porté sur la thématique suivante : « Enjeux de la formalisation de l’économie pour le partenariat Etat/Secteur Privé en Côte d’Ivoire». Elle a été prononcée par le Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly et Jean-Marie Ackah, président du patronat. Sans oublier les activités habituelles que sont les panels de haut niveau, les rencontres B to G, et surtout la grande innovation les «Sides Events » qui ont permis d’offrir un temps d’échanges des entreprises du secteur informel avec les structures publiques et privées concernées par le processus de formalisation.

La société civile, les missions diplomatiques, les partenaires techniques et financiers au nombre desquels, la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement(BAD), les organisations sous régionales (CEDEAO, UEMOA), les chambres consulaires, ainsi que des structures privées et étatiques ont pris part à ce grand rendez-vous de la concertation.

 

Daniel Coulibaly

 

 

Comment