Production animale : 2,1 milliards du cheptel mondial menacés par la peste des petits ruminants (FAO)

 Le directeur général adjoint de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l'Afrique, Bukar Tijanin, a révélé que la peste des petits ruminants menace environ 80% du cheptel mondial, soit près de 2,1 milliards de petits ruminants.
M. Tijani s’exprimait, mardi, à l’ouverture d’une conférence internationale pour le contrôle et l'éradication de la peste des petits ruminants (PPR) organisée par la FAO et l’organisation mondiale pour la santé animale (OIE).
La peste des petits ruminants, qui s'est propagée rapidement au cours des quinze dernières années, est désormais présente dans environ 70 pays, de l'Asie du Sud et de l'Est à l'Afrique et au Proche-Orient, et risque de toucher l’Europe. Elle peut tuer jusqu'à 90% des animaux infectés si les troupeaux ne sont pas vaccinés. La maladie a été découverte pour la première fois en Côte d’Ivoire en 1942, signale-t-on.
La maladie, qui provoque de fortes fièvres, une émaciation rapide et une détresse respiratoire, cause des pertes mondiales annuelles évaluées entre 1,45 et 2,1 milliards de dollars, précise la FAO.
« Les populations de moutons et de chèvres sont d'importantes sources de protéines de qualité, des micronutriments et des vitamines pour des millions de personnes, surtout dans les régions pauvres du globe » a souligné directeur général adjoint de la FAO pour l’Afrique tout en précisant que la PPR n’est pas une zoonose qui peut déclencher directement la maladie chez l’homme.
Pour le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, les crises successives vécues en Côte d’Ivoire ont provoqué un recul de la productivité et de la compétitivité des produits d’élevage amenant certaines maladies jadis contrôlées dont la peste des petits ruminants   à refaire surface.
Des représentants d’environ 70 pays dont les ministres et les délégués nationaux de l’OIE, les directeurs de la FAO et de l’OIE ainsi que des représentants des organismes donateurs, la communauté scientifique, le secteur privé et la société civile participent à cette session scientifique et technique, durant trois jours, pour discuter et approuver la stratégie mondiale de contrôle et d’éradication et lancer une campagne  mondiale dans ce sens en vue d’éradiquer  la PPR, visant à éliminer le virus d’ici à 2030.

Auteur:
Armand Tanoh

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