Côte d'Ivoire-Réconciliation: Les "conditions" selon le clergé Catholique pour "une réconciliation vraie" entre ivoiriens

 Estimant qu’"il reste encore beaucoup à faire" pour une totale réparation du  tissu social ivoirien disloqué par plus d’une décennie de crise militaro-politique, le clergé Catholique a proposé, dimanche, sa recette pour une réconciliation vraie dans le pays qu’il fait tenir en six "conditions" à savoir "la rencontre entre les leaders politiques", "l’unité au sein de chaque parti politique", "le désarmement", "la vérité", "une justice équitable" et "le pardon". Le conseil des évêques catholiques a  livré la recette au terme de sa 101ème assemblée plénière tenue à Taabo (du 04 au 10 mai). Les six conditions contenues dans cette recette sont celles "nécessaires" pour "une réconciliation vraie" entre ivoiriens ont stipulé, dans le communiqué ayant sanctionné leur réunion, les évêques catholiques ivoirien sur la base de ce que  "beaucoup reste à faire" malgré toutes  les initiatives prises depuis 2011.

"A vrai dire, les rancœurs, les tensions, les frustrations, les traumatismes et la pratique du rattrapage ethnique sont toujours présents dans notre pays. Le pouvoir et l’opposition continuent de se défier…", ont relevé entre autres les évêques ivoiriens avant de proposer leurs conditions pour une réconciliation vraie. Ainsi ceux-ci propose le dialogue entre les leaders politiques parce qu’une vraie réconciliation exige une rencontre  entre les belligérants d’hier. Après le dialogue inter partis le clergé catholique  ivoirien suggère à chacune des formations d’"œuvrer à l’unité et à la paix en leur propre sein pour contribuer ainsi à la réconciliation du pays".

Il encourage également à la poursuite et à l’achèvement effectif du processus de désarmement tout en appelant à la vérité car "on ne peut pas arriver à une vraie réconciliation dans le mensonge". Les évêques catholiques appellent aussi à une justice équitable à travers la poursuite de tous les auteurs de crimes quel que soit leur camp. Enfin ceux-ci invite au pardon car "sans le pardon demandé et reçu il n’y a pas de réconciliation authentique". Le conseil des évêques ivoiriens, au-delà de la recette, a interpelé les différents acteurs  de la vie socio politique en Côte d’Ivoire quant à leur rôle spécifique pour la construction d’une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère.

Avec AIP

Auteur:
Armand Tanoh

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