Côte d’Ivoire-Souleymane Diarrassouba : « Grâce au GUCE, la Côte d’Ivoire est passée de 21,6 à 47,7 milliards de dollars entre 2012 et 2024 »

Abidjan, le mardi 3 juin 2025(LDA)-Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, a indiqué que grâce au Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) GUCE, la Côte d’Ivoire est passée de 21,6 à 47,7 milliards de dollars entre 2012 et 2024, à l’occasion de la célébration des 10 ans du GUCE, les 2 et 3 juin 2024, à Abidjan-Plateau.

« Aujourd’hui, les acquis du Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) dépasse nos frontières, il représente un success story au regard des témoignages de plusieurs pays africains venus s’inspirer. le Bénin, le Congo, le Cameroun, la Guinée et le Mali... Aussi grâce à sa contribution, la valeur totale des échanges de la Côte d’Ivoire avec le reste du monde s’est accrue de 121% de 2012 (avant le GUCE) à 2024 (après sa mise en place), passant de 21,6 milliards de dollar Us en 2012, à 47, 7 milliards US en 2024 », a déclaré Souleymane Diarrassouba.

Selon lui, au cours des 10 dernières années, le GUCE a accompli des avancées majeures dans plusieurs domaine : la délivrance de la grille de déclaration (RDI) sans déplacement des opérateurs, qui a la fusion de documents importants le DAI douane et la RFI Commerce qui est aujourd’hui obtenu en moins de 24 heures. Le paiement des autorisations préalables d’importations (API) qui se fait totalement en ligne, la demande et la transmission des certificats phytosanitaires aux pays de destination et aux organisations internationales, tout ceci se fait de manière numérique.

Pour Souleymane Diarrassouba, cela accroît l’acceptation des certificats et facilite l’accès des productions locales sur les marchés internationaux, surtout que le Guce permet également de sécuriser les changes de devises, les recettes d’exportation de l’Etat à travers un module dédié à la délivrance des autorisations d’échanges suivie des engagements de changes, le rapatriement de devises et à l’accession de celle-ci à la Banque mondiale.

M. Diarrassouba a également évoqué le partenariat du GUCE avec l’association des assureurs de Côte d’Ivoire qui facilite la délivrance en ligne des certificats d’assurance de transferts de marchandises. Et de préciser qu’à travers le Guce, les investisseurs peuvent accéder aux marchés internationaux, notamment celui de la Cedeao avec 450 millions de consommateurs et de la Zlecaf d’1,3 milliard de consommateurs.

« En travaillant à réduire les coûts et les délais, le Guce.ci est un acteur important pour attirer les investisseurs, c’est - donc un outil d’inclusion économique qui facilite l’accès aux formalités pour le PME, les entrepreneurs à travers le renforcement de la formalisation des activités commerciales et le soutien à la transaction des actions au profit de l’Etat et du secteur privé », a insisté le ministre.

Pendant la période de COVID-et les crises géopolitiques récentes, a-t-il confié, le GUCE a permis de garantir la continuité des activités commerciales, renforçant la résilience de l’économie au niveau local. C’est pourquoi, dira-t-il, bien plus qu’une plateforme technologique, « c’est un levier susceptible de renforcer la souveraineté économique en matière de commerce international participant ainsi au positionnement de la Côte d’Ivoire comme un havre commercial et touristique de premier plan ».

En perspectives, Souleymane Diarrassouba a indiqué que le Guce travaille à finaliser le PCS (port community system) pour interconnecter tous les acteurs de la chaîne logistique, tels que les ports, les aéroports, les douanes, les logisticiens et les transporteurs, à renforcer l’intégration régionale à travers l’inter-connexion des guichets uniques de commerce extérieur dans le cadre de la Zlecaf pour construire un marché africain intégré et compétitif enfin accroitre la contribution du GUCE à la sécurisation des recettes de l’Etat dans le cadre de l’innovation technologique .

C’est à juste titre qu’il se veut optimiste : « le Guce poursuivra sa stratégie d’inclusion, en plaçant l’humain au cœur de la technologie à travers l’accessibilité mobile, des services en plusieurs langues ; accompagnement en zones rurales, la promotion de l’égalité du genre. Cela appelle toutefois à des investissements importants dans les activités du numérique et du renforcement des capacités et les mécanismes des transports ».

C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il a lancé un appel aux investisseurs nationaux et internationaux à saisir la balle au bond afin de profiter des marchés régionaux et sous-régionaux.

Auteur: Eugène Yao

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