Transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye: "La Côte d'Ivoire a l’obligation de coopérer pleinement" (Coordonnateur CPI)

Malgré sa condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, la Cour pénale internationale est bien décidée à juger Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, pour crimes contre l’humanité. En tout cas, c’est ce que vient de signifier le Coordonnateur chargé de la sensibilisation de la CPI en Côte d’Ivoire, Jean-Michel Beaucher, à La Diplomatique d’Abidjan (LDA).

"Une obligation"

En effet, interrogé par LDA sur la suite des choses dans l’affaire "Le procureur de la CPI contre Simone Gbagbo", après la confirmation de la recevabilité de l’affaire devant la CPi par la Chambre d’appel, le haut fonctionnaire de la Cour s’est voulu ferme : " En tant qu’État partie au Statut de Rome, la Côte d'Ivoire a l’obligation de coopérer pleinement avec la Cour. Jusqu’à présent les autorités ivoiriennes ont coopéré avec la CPI. Nous espérons qu’elles continuent cette coopération, et ne devons pas spéculer en ce moment sur un changement sur ce plan", a-t-il répondu.

Pourtant les autorités ivoiriennes ont réaffirmé leur intention de ne pas transférer l’ex-Première dame à La Haye, arguant que cette a été jugée pour les même faits en Côte d’Ivoire. Que non ! Rétorque Jean-Michel Beaucher.

Selon lui, "la Cour continue donc à demander la remise de Mme Gbagbo à la CPI", car "pour qu’une affaire soit déclarée irrecevable devant la Cour, l'enquête et / ou les poursuites nationales doivent concerner la même personne et substantiellement le même comportement allégué dans la procédure devant la Cour". " Les juges de la Chambre préliminaire  avaient décidé que ce n’était pas le cas dans cette affaire", tranche-t-il. Le bras de fer gouvernement ivoirien-CPI se poursuit donc.

Armand Tanoh

Auteur:
Armand Tanoh

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