Côte d’Ivoire-Affaire cache d’armes : Ce que risque Soul To Soul, experts et enquêteurs de l’ONU attendus à Abidjan

L’ambassadeur Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, directeur de protocole du président de l’Assemblée nationale Côte d’Ivoire Guillaume Soro pourrait être inculpé pour divers chefs d’accusation. Faisant l’objet d’un enquête après la présumée découverte d’une cache d’arme à son domicile à Bouaké lors d’une mutinerie à la mi-mai, Soul To Soul était entendu pour la quatrième fois, le jeudi 1er juin 2017, conjointement par  les enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie et les services du procureur de la République à Abidjan.

 

« Atteinte à la sureté de l’Etat »

 

Selon un acteur judiciaire qui garde l’anonymat, si le parquet arrivent à réunir suffisemment d'éléments de preuve dans cette affaire, le proche collaborateur du PAN Soro peut probablement être poursuivi pour « des faits de détention illégale d’armes de guerre et même de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat, mais aussi complicité d’homicide, étant donné que ces armes peuvent avoir été utilisées pour tuer des personnes ». « Pour des de ce genre faits, s’il est jugé et reconnu coupable, il peut écoper entre 5 et 20 ans de prison », affirme la même source, se référant aux dispositions du code pénal en la matière.

Mais en plus de SoulToSoul, d’autres collaborateurs de Guillaume Soro, cette fois-ci des militaires, pourraient être inculpés dans la même affaire.

 

Retour sur les faits

Lundi 15 mai 2017, alors que plusieurs villes ivoiriennes sont touchées par une mutinerie de soldats réclamant des primes promis par le gouvernement, une intervention militaire destinée à rétablir l’ordre à Bouaké, épicentre de la crise, est avorté après la découverte d’un important stock d’armes dans une villa de la ville. Une concession présentée comme appartenant à Koné Kamaraté Souleymane. Ce dernier ne s’est jamais prononcé publiquement sur l’affaire, mais les sympathisants de Guillaume Soro dénoncent depuis lors un complot visant à discréditer leur leader.

 

Enquêteurs onusiens

 

 

Déjà en avril 2016, des experts indépendants des Nations Unis avaient révélé dans un rapport rendu public que le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro disposait secrètement d’un arsenal de 300 tonnes d’armes et de munitions. Une information que M. Soro avait catégoriquement démentie. Pour cette nouvelle affaire, nous apprenons de source diplomatique à Abidjan que l’ONU prépare l’envoie imminente d’experts et enquêteurs au bord de la lagune Ebrié. Leur mission, s'enquerir de l'évolution de cette procédure, et apporter une assistance à la Côte d'Ivoire qui reste un pays encore fragile malgré sa bonne capacité de résilience.  

Auteur:
Armand Tanoh

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