Le Pr Amoa Urbain a indiqué trouver des solutions aux crises sociales en Côte d’Ivoire au travers de la situation que vit la ville de Bouaké. Il a décidé de se rendre dans cette ville le vendredi 12 mai 2017 pour enfin déceler le «nœud caché » de la crise engendrée par les ex-combattants, et en faire une solution nationale pour la stabilité du pays. Le Recteur de l'Université Charles-Louis de Montesquieu l’a affirmé le jeudi 11 mai au cours d’une cérémonie de présentation de deux livres à la presse.
L'Universitaire fait ce voyage dans le cadre de ses tournées de recherche de solutions aux différentes crises sociales en Côte d’Ivoire, comme ce fut le cas à Bouna et dans bien d’autres villes du pays, où il a mené plusieurs missions de terrain.
Pour le cas de la ville de Bouaké provoqué par des mutins réclamant le paiement de leur « prime dite Ecomog de 12 millions de francs CFA’’ promise par l’Etat de Côte d’Ivoire en janvier dernier, même si aux dernières évolutions de cette affaire, la télévision nationale ivoirienne a diffusé jeudi soir une cérémonie organisée mercredi au palais présidentiel présentant les représentants des 8 400 mutins présenter leurs excuses et acceptées par le président Ouattara, surtout renonçant à toute revendication financière, il pense avoir trouvé l’origine du problème.
« Je vais pour trouver le nœud caché pour le mettre à la disposition de toute la nation », a-t-il soutenu, relevant que la situation de Bouaké est un problème « culturel et historique ».
C’est pourquoi, il faut, selon lui, « dé-diaboliser les ex-combattants » pour que nous puissions aller à une paix durable, avant de s’interroger, cependant, sur l’esprit républicain de ces soldats. « Ont-ils eu le temps de s’imprégner de la devise du pays : l’union-discipline-travail ? ».
Pour donc réussir sa mission, il a défini sa stratégie en trois points essentiels. Il s’agit d’un projet de charte de cohabitation fraternelle pacifique, la création d’un corps de la paix et de la réconciliation nationale avec les ex-combattants? et un projet de gouvernance de proximité.
A ces stratégies, le Pr Amoa ajoute la théorie de l’évitement, la théorie de la diplomatie coutumière, la théorie de l’élégance langagière et la théorie de temps de réceptivité.
«Tant qu’on ne va pas en profondeur pour résoudre les problèmes, on se contentera de les résoudre de façon superficielle », a-t-il souligné.
Auteur: Daniel Coulibaly
