On le sait, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara (ADO), n’a jamais démissionné de la présidence de son parti, le Rassemblement des républicains (RDR) depuis son accession au pouvoir. Alors que l’ancienne Constitution, celle de la deuxième République, prévoyait qu’une fois élu à la magistrature suprême, tout président de parti devrait démissionner de la tête de sa formation.
Même s’il faut reconnaitre que M. Ouattara s’était mis à l’écart de la gestion quotidienne du RDR, désormais dirigé depuis lors par une direction intérimaire, il n’a jamais caché, à chaque fois qu’il en avait l’occasion, d’affirmer son désaccord avec cette clause constitutionnelle obligeant le chef de l’Etat à démissionner de son parti. Une préoccupation levée par la nouvelle Constitution adoptée en octobre 2016, qui permet désormais au président de la République de diriger un parti politique.
Le feu vert constitutionnel acquis, le RDR prépare minutieusement un congrès pour consacrer le retour à sa tête de son président ADO. Et c’est le secrétaire général adjoint chargé de l’Administration, Organisation et du Patrimoine du parti de la case verte, Gilbert Kafana Koné, himself, qui fait cette annonce. « Un retour, bien sûr, du président Ouattara à la tête du parti ; puisqu’aujourd’hui, rien ne rien ne l’empêche rien ne l’empêche d’être président du parti et ce n’est pas demain que nous allons nous séparer de lui », a notamment déclaré M. Kafana Koné dans une interview parue le juedi 9 février 2016 dans le quotidien Le Patriote, proche du parti présidentiel.
Et le « général Kafana » d’ajouter : « Nous voulons que le parti sorte de l’intérim pour que sa direction ait une légitimité plus forte qui lui permette d’affronter les échéances futures. Ce sera l’objectif de ce congrès. Il ne s’agira pas d’aller bouleverser les textes. Nous aurons le temps de rendre public le thème de ce congrès. Les statuts que nous avons, son suffisamment bien élaborés qu’il y a peu de choses à changer. Mais un congrès est toujours l’occasion de quelques réglages ».
Ce congrès dont la date n’a pas encore été fixée, devra se tenir durant le premier semestre 2017 aux dires de Gilbert Kafana Koné. Une nouvelle qui pourrait changer les donnes quant à l’avenir de l’alliance du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, la coalition au pouvoir, avec en toile de fond, les enjeux des échéances électorales (présidentielles, législatives, ect.) de 2020.
Armand Tanoh
Auteur: Armand Tanoh
