Un mois après sa prise de fonction, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a publié son Rapport final sur l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) dont une copie a été transmise jeudi à l’AIP.
Dans le document daté du 31 janvier 2017, le SG rappelle le contexte sociopolitique de la Côte d’Ivoire qui « a connu une nouvelle expansion de l’autorité de l’État et un déploiement de services publics, le renforcement des institutions démocratiques, des progrès dans la réforme du secteur de la sécurité et un développement économique soutenu ».
Le secrétaire général qui estime qu’il faudra certes du temps pour guérir les blessures du passé, se dit toutefois encouragé de voir que les Ivoiriens développent progressivement un sentiment national commun et une fierté nationale partagée, qui peuvent briser les clivages politiques, ethniques et religieux.
Pour lui, la recherche d’une véritable réconciliation nationale doit se poursuivre avec la pleine participation de toutes les parties prenantes afin d’empêcher la survenance de violences et de conflits, notamment avec l’aide de l’équipe de pays des Nations Unies, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de transfert.
En outre, le SG se dit préoccupé par le fait que la justice continue d’être perçue comme partisane et que des violations des droits de l’homme demeurent impunies. « À cet égard, je demande à nouveau que tous les auteurs de telles violations, quelle que soit leur appartenance politique, soient amenés à répondre de leurs actes », préconise-t-il.
Selon Antonio Guterres, il faut continuer de renforcer la Commission nationale des droits de l’homme ainsi que la sensibilisation et la formation des agents des institutions juridiques et fournisseurs de services juridiques aux questions de violence sexuelle et sexiste. « L’Organisation des Nations Unies demeure résolue à promouvoir et à protéger les droits de l’homme en Côte d’Ivoire en étroite collaboration avec le Gouvernement. »
L’achèvement de la phase de maintien de la paix marque un tournant, tant pour la Côte d’Ivoire que pour l’ONU, poursuit M. Guterres. Alors que le Gouvernement mène son programme de développement économique et politique, l’ONUCI confie à l’équipe de pays des Nations Unies le soin de régler les difficultés qui subsisteront après son retrait. Un accord à cet effet a été signé par toutes les parties concernées le 17 octobre.
Pour conclure, le SG tient à exprimer sa gratitude à tous les membres, anciens et actuels, du personnel civil et militaire de l’ONUCI, ainsi qu’à sa Représentante spéciale, Aïchatou Mindaoudou, et à tous les dirigeants précédents de l’Opération, qui ont permis à l’ONUCI de mener à bien son mandat et à l’ONU d’être présente pour maintenir la paix.
Il adresse aussi sa gratitude à tous les pays qui ont fourni des contingents et du personnel de police à l’ONUCI ainsi qu’aux pays donateurs et aux organisations régionales, multilatérales et non gouvernementales qui continuent de fournir un appui précieux à la Côte d’Ivoire.
Un hommage particulier a été rendu aussi à l’Union africaine et à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. « Le Gouvernement et le peuple ivoiriens méritent également des éloges pour leur remarquable résilience et pour l’usage excellent qu’ils ont fait de l’appui que leur offraient les partenaires internationaux afin de rétablir la paix et la stabilité dans leur pays », termine le SG de l’ONU.
AIP
Auteur: Armand Tanoh