Le "plus grand danger" qui guette le processus électoral en cours en Côte d’Ivoire, sera le fait que les populations ne se fassent pas inscrire sur la liste électorale, prévient la Convention nationale des organisations de la société civile ivoirienne (CNOSCI), exhortant les
"La Côte d’Ivoire, au sortir du recensement général de la population et de l’habitat de 2014, compte plus de 22 millions d’habitants. Le plus grand danger qui plane sur la démocratie dans notre pays sera le refus des Ivoiriens de s’inscrire sur les listes électorales", indique un communiqué du CNOSCI, dont copie a été transmise lundi à l’AIP.
"La loi en Côte d’Ivoire, il est vrai, ne fait pas du vote une obligation ; mais, le droit de vote a été obtenu, par nos pères à la sueur du front et souvent dans le sang", poursuit le communiqué, signé du président de l’organisation, Satigui Koné, exhortant les Ivoiriens à "veiller à s’inscrire et à inciter (leurs) proches à s’inscrire sur les listes en vue de prendre part aux prochaines élections".
La CNOSCI se dit inquiète du fait que "des Ivoiriens exprimant ouvertement leur volonté de ne pas prendre part aux prochains votes : des militants RHDP estiment que leur candidat est déjà assuré de l’emporter et ne voient donc pas d’intérêt à se déplacer pour voter ; certains opposants veulent bouder les urnes, juste pour une attente non satisfaite".
La formation au vote, un autre grand défi
Par ailleurs, cette faitière d’organisations de la société civile estime qu’un autre défi à relever reste la formation des électeurs au vote.
"Les chiffres du second tour de la dernière élection présidentielle ont montré que les Ivoiriens, dans une proportion élevée, ne savent pas voter. Le nombre de bulletins nuls qui a été de 99.147 reste une faiblesse pour la démocratie ivoirienne", note le communiqué, appelant tous les acteurs du processus électoral à "Soigner le taux de participation", lors des prochaines élections.
La prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire est prévue pour octobre 2015, et marquera le début des élections générales.
AIP
Auteur: Armand Tanoh