Le GTJ(Groupe de travail des jeunes pour la gouvernance et les droits de l’Homme) en association avec CIVIS-CI( du Dr Kouamé Christophe s’est prononcé sur la réforme constitutionnelle et la composition du comité d’experts nommés par le président ivoirien Alassane Ouattara pour la rédaction de la nouvelle constitution ivoirienne. Pour ce groupe de jeunes ivoiriens, la nouvelle constitution ne doit pas s’écrire sans la jeunesse et la compositipn monodisciplinaire du comité d’experts pose un problème de représentattivité sociale.
Le 31 mai 2016, le président ivoirien a nommé des constitutionnalistes chargés de lui faire des propositions en vue de l’élaboration d’un projet de « nouvelle constitution » à soumettre à référendum, pour l’avènement de la « troisième République » de Côte d’Ivoire. Si le GTJ salue cette action de M. Ouattara, et n’émet pas de doute sur la compétence de ces experts en droit constitutionnel, il pense, cependant,que les membres de ce comité devraient être élargis à la société civile, et surtout la jeunesse dont les moins de 35 ans représentent 77,7% de la population ivoirienne, selon le dernier recensement de 2014.
Au nombre des 10 personnes qui forment ce comité, fait observer Magloire N’Déhi, porte-parole du GTJ, il n’y a aucun jeune, ni un membre de la société civile, mais uniquement des constitutionnalistes. C’est bien cette composition monodisciplinaire qui inquiète ce groupe de jeunes ivoiriens, craignant ne pas voir leur avenir pris en compte. « Nous souhaitons que le comité reflète dans son ensemble la société ivoirienne avec par exemples des Economistes, des Historiens, et surtout des jeunes etc » , soutient M. N’Déhi.
Le disant, le GTJ s’appuie sur les articles 11 et 12 de la charte africaine de la Jeunesse, ratifié par l’Etat de Côte d’Ivoire, obligeant les Etats à favoriser l’exercice des responsabilités civiques des jeunes et de garantir la participation active de ceux-ci à tous les niveaux de prise de décisions et de gouvernance relative aux sujets concernant la jeunesse et la société générale.
Ainsi ces jeunes qui veulent éviter une autre crise que pourrait engendrer une nouvelle constitution non consensuelle, proposent pour l'élaboration de cette nouvelle constitution entre autres, la modification pure et simple de l’article 35 de la Constitution du 1er août 2000, la consécration du principe d’intangibilité des dispositon relatives à la durée du mandat du président de la Republique(5 ans) renouvelable une seule fois, l’Elargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de suivi-évaluation des politiques publiques, de contrôle des institutions de la République et des autorités administratives indépendantes, la Création d’une loi visant à reconnaître les responsabilités civiles et pénales du président de la Républlique et des membres du gouvernement, la constitutionnalisation du conseil national de la jeunesse(CNJ) chargé d’étudier, de suivre, de developper des initiatives de protection et de promotion de la jeunesse…, Réduction de l’âge des candidats à la présidence de la République à 35 ans minimum et 70 ans maximum, etc.
Le GTJ compte également mener des actions de sensibilisation dans le pays profond afin d’expliquer les enjeux du processus du référendum aux jeunes.
Auteur: Daniel Coulibaly
