La ministre Affoussiata Bamba-Lamine de la Communication et porte-parole adjointe du gouvernement, a annoncé le mercredi 11 mai dernier à Abidjan l’arrestation de Palé Jean-Marie, présumé instigateur des affrontements meurtriers de Bouna, au sortie d'un Conseil des ministres. Il fait partie d’une liste de 71 personnes détenues dans le cadre de cette affaire.
Selon la porte-parole adjointe du gouvernement le nommé Palé Jean-Marie, le présumé instigateur des affrontements meurtriers de Bouna, a été appréhendé le samedi 30 avril 2016 à l’exécution d’un mandat d’arrêt du juge d’instruction.
La ministre de la Communication a, par ailleurs, indiqué que plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes dans le cadre du conflit inter communautaires qui a endeuillé la ville de Bouna. Ces procédures, dont celles terminées, ont abouti à l’arrestation de 16 personnes jugées et condamnées à des peines d’emprisonnement dont 12 pour trouble à l’ordre public et 4 à agents dans l’exercice de leur fonction, détention illégale d’armes à feu et recels d’objets volés.
Quant aux procédures en cours, il s’agit de 31 affaires qui sont sur la table du juge d’instruction portant sur le meurtre, violences, coups et blessures volontaires, détention illégale d’armes à feu, vol en réunion, incendie volontaire d’habitations et incitation au meurtre. Et jusqu'à la date du 10 mai 2016 « ce sont 71 personnes qui sont détenues » dans le cadre de cette affaire.
« Le conseil s’est félicité du bon déroulement des enquêtes et a instruit le ministre de la Justice à l’effet de prendre les mesures nécessaires à l’aboutissement des procédures en cours », a confié Affoussiata Bamba-Lamine.
Rappelons que les 24 et 25 mars 2016, un conflit inter communautaires a éclaté entre éleveurs et agriculteurs faisant 33 morts, 52 blessés, 2.640 déplacés internes. Alassane Ouattara avait promis lors d'une visite à Bouna en avril dernier des sanctions exemplaires contre les auteurs et commanditaires de ces massacres. «Les enquêtes sont en cours et il n’aura pas d’impunité pour ceux qui ont décidé délibérement d’ôter la vie à leur semblable. La violence ne doit pas être un moyen de réglement de conflit, car nous avons une justice qui fonctionne», avait promis le chef de l’Etat ivoirien devant des populations encore sous le choc des tueries.
Auteur: Daniel Coulibaly
