Une coalition de quatre formations politiques de l’opposition ivoirienne regroupée au sein du Cadre pour la restauration nationale et la démocratie (CRED) s’insurge contre l’adoption, par le gouvernement ivoirien, d’un projet de loi portant statut de l’opposition, notamment en son point relatif aux procédures de désignation d’un leader de l’opposition à la fonction de chef de l’opposition, qui selon ce groupement politique sont « loin d’être porteuses de solutions et de progrès et constituent un frein à la démocratie ».
Selon un communiqué du CRED dont l’AIP a eu copie lundi, les articles de ce projet de loi, qui désignent le candidat arrivé en deuxième position, lors de la dernière élection présidentielle comme chef de l’opposition sont « inappropriées et peu judicieuses ».
Selon cette coalition, cette démarche gouvernementale « semble peu pertinente en ce qu’elle n’a pas envisagée qu’un candidat indépendant, sans appareil politique pourrait se trouver en 2ème position et devenir ainsi le chef de file de l’opposition».
Le CRED qui comprent quatre partis, à savoir le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), le Rassemblement pour la paix (RPP), l’Union républicaine pour la démocratie (URD) et le l’Union des sociaux démocrates (USD), invite le gouvernement « à sursoir à l’exécution de cette mesure et d’ouvrir de franches discussions au sein du Cadre permanent de dialogue (CPD) pour étudier ce projet de loi selon des critères objectifs », conclut le communiqué.
Le gouvernement ivoirien a adopté en Conseil de ministre, la semaine écoulée, un projet de loi portant statut de l’opposition, dont une disposition stipule que le candidat arrivé en seconde position lors de la dernière élection présidentielle sera désigné comme chef de l’opposition. Le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné avait expliqué au terme de ce Conseil que cette loi est destinée à consolider la démocratie en Côte d’Ivoire.
AIP
Auteur: Armand Tanoh