La Côte d’Ivoire est en train de devenir un pays où tout est permis. La rigueur du président ivoirien a pris du plomb dans l'aille. La faute incombe à certains de ses collaborateurs plongés dans un laxisme sans pareil. Peut–on continuer à vivre et rêver d’une Côte d’Ivoire nouvelle, si le laxisme a atteint un certains niveau considérable. Des faits et de nombreux faits nous interpellent tous ! Atualité oblige, les affaires Guillaume Soro, Yacou le Chinois et l’affaire Koffi Olomidé. Trop de choses se passent. Et trop de choses se disent. Si nous voulons aller à un Ivoirien nouveau, il va falloir abandonner nos vieilles habitudes. Soit chacun s’y inscrit ou alors le concpet "Ivoirien nouveau" ne sera qu’un leurre.
Les affaires Guillaume Soro
Les affaires Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, 2ème personnalité de l’Etat, ont et continuent d’alimenter l’actualité ivoirienne, africaine et au-dela des frontières africaines. L’affaire des écoutes téléphoniques accusant M. Soro soutenir un putch au Burkina-Faso qui a été mal traitée a bien créer des incidents diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et ce pays frère. Et on ne sait toujours comment tout cela va finir. A cela s’ajoute, l’affaire mandat d’amener contre M. Soro par la juge française, Sabine Khéris, à la suite d'une plainte de Michel Gbagbo, il y a de cela quelques années. Il a fallu l’intervention de M. Ouattara pour sauver Guillaume Soro de cette impasse. Jusqu’à présent, les responsabilités n’ont pas été situées dans ces différentes affaires.
Yacou le Chinois : il fait la pluie et le beau temps à la MACA
Yacou le Chinois de son vrai nom Yacou Coulibaly, un prisonnier incacéré à la MACA, qui fait la pluie et le beau temps au su et la barbe des autorités pénitentiaires et au-delà. Yacou le Chinois a pris en "otage" la Maca. Malgré ses agissements, il n'a jamais été inquiété. C'est bien un laxisme du ministère de tutelle dirigé par le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques, M. Gnénéma Coulibaly. Au lieu de prendre des mesures contre ce prisonnier, ce sont plutôt les régisseurs qui sont limogés à longueur de journée.
En 2012, le régisseur Patrice Yao est débarqué de la MACA. Motif: l’évasion de 52 détenus. Bandaman Yobouet va succéder à Patrice Yao. Il ne dirigera pas plus d’un an la Maca. En 2013, il est à son tour limogé par le Ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly. En effet, en juillet, de la même année, une mutinerie a lieu à la MACA faisant officiellement 3 morts. Le responsable, le prisonnier Yacou le chinois. Il ne sera d’aiileurs pas inquiété. C’est plutôt le régisseur Bandaman Yobouet qui est débarqué. Celui-ci, est remplacé par le Capitaine Koné Hincléban. Fin 2015, c’est au tour du Capitaine Koné Hincléban de céder son fauteuil à l’ex-administrateur du camp pénal de Bouaké, Amonkou Monssan. M. Koné a laissé Yacou le Chinois organisé son anniversaire dans la prison. A cette cérémonie, selon les informattaions qui ont été rapportées, le prisonnier a distribué des billets de banques à d’autres prisonniers en présence du régisseur. Le Capitaine Koné Hincléban a même pris la parole en ces termes : « Je sais que vous aimez beaucoup Yacou, alors ne regardez pas seulement l’homme spectacle Yacou, regardez la transformation qui est en lui et faite comme lui », a-t-il dit.
Et pourtant, le ministre Gnénéma Coulibaly avait rassuré les Ivoiriens quant au cas Yacou le chinois, lors des rencontres dites «Le fauteuil blanc » du quotidien "Le Nouveau Réveil", le 3 juillet 2014. A cette tribune, le Ministre a confié avoir pris toutes les dispositions pour qu’on entendre plus parler de lui. C’était bien un leurre. On se pose la question de savoir comment peut-on accordé de telles largesses à un prisonnier qui de surcroit est un criminel? Qui protège Yacou le Chinois? Où est-il l’espion de quelqu’un à la Maca ?
Koffi Olomidé: « Je peux faire ce que je veux dans ce pays »
Une autre affaire circule à Abidjan. Une histoire de concert inaché de l’artiste congolais Koffi Olomidé au Palais de la Culture de Treichville. Ce dernier arrivé à Abidjan pour un concert dans le cadre d’Abidjan By Night Festival n’aurait pas respecté son contrat comme prévu. Il est descendu de la scène plutôt que prévu prétextant être filmé par des cameras professsionnnelles qui dans le contrat ne devraient pas faire partie du décor. Alors le chanteur congolais qui a été nourri par la Côte d’Ivoire dans ses débuts pour connaître le succès a laissé les uns et les autres sur leur faim. Il a pris son avion le dimanche 27 décembre aux environs de 20 heures pour Kinsasha, son pays d'origine, sans trouver un accord avec les organisateurs. Les promoteurs MM. Dramane Ouattara, Pdg de Canta Production, et Augustin Akou, DG 2A Consulting, ont donc porté plainte contre celui qui se fait appeller Mopao. Mais Koffi Olomidé a quitté Abidjan sans qu’il ne reponde de ses actes et sans être inquiété. Selon certaines informations, il aurait brandi son amitié avec avec un certain Hamed. Voilà le temoignage de John Jay, animateur du concert qui a parlé avec Koffi Olomidé aux premières heures de cet incident: «Quand il est descendu de la scène je suis allé le voir. Je lui ai demandé, "grand-frère, qu’est-ce qu’il y a ?". Il m’a dit qu’il voulait parler à M. Ouattara. J’ai pris mon téléphone et je l’ai appelé. M. Ouattara m’a dit, "Jay, je suis fatigué ! Si Koffi trouve un inconvénient à ce que les caméras le filment, dit aux caméras d’arrêter". J’ai passé le téléphone à Koffi pour qu’il échange avec M. Ouattara. Il a pris le téléphone et il a dit : "Oui, mais ils ont déjà filmé. Il faut que tu viennes on va discuter". Plus grave, c’est que je lui demande, "Koffi, pourquoi tu fais ça ?". Il me dit : "De toutes les façons ils vont me faire quoi ? Ouattara n’a qu’à me mettre en prison, Hamed va me faire sortir. Je peux faire ce que je veux dans ce pays." Est-ce parce que lui et Hamed sont amis qu’il va faire ça ? Si on doit me mettre en prison à cause de ce monsieur. Koffi s’est rendu compte qu’il avait une vache à lait. Donc il voulait en profiter. Il traîne trop de casseroles, il faut qu’il arrête. Il faut que Koffi sache que là où il est arrivé, c’est "boribana" ("la course est finie", en langue Malinké). Si aujourd’hui, on doit me mettre en prison à cause de ce monsieur (Koffi Olomidé, Ndlr), moi, John Jay, on va me mettre en prison. Si Koffi part de la Côte d’Ivoire sans qu’il ne dédommage Canta Production, qu’on ne m’appelle plus pour tout ce qui concerne ce monsieur. Parce que, j’aurai compris que vous êtes des masos », a confié l’animateur.
Cet « Hamed » qui viendra le sortir de prison, fait-il allusion au ministre d’Etat ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko ? Quand on sait la grande amitié qui lie les deux hommes. Le seul ministre dont de nombreux artistes abusent de sa gentillesse. Si c’est le cas, Kofi Olomidé doit savoir que ce n’est pas parce qu’il est ami au ministre d’Etat qu’il viendra à chaque fois en Côte d’Ivoire et faire des bétises et s’en tirer à bon compte. Il doit savoir que le ministre d’Etat n’est là pas pour ses écarts de conduite en Côte d’Ivoire. Il doit pouvoir lui même repondre de ses actes et non brandir le nom d’un ministre ivoirien pour dire : « Je peux faire ce que je veux dans ce pays". Ailleurs, peut-il se comporter ainsi ? Il était temps que des personnes comme Koffi Olomidé sachent que l’époque « mon papa est ceci », « mon ami est tel vous ne pouvez rien me faire » est revolue.
Des affaires Soro Guillaume, Yacou le Chinois et Koffi Olomidé, il y a eu trop de laisser aller. M. Ouattara doit pouvoir dire à certains de ses ministres, dont des individus se servent constamment de leur nom pour manquer de respect à autrui que la récréation est terminée en 2016. Le concept "Ivoirien nouveau', c’est bien à cela qu'il doit appeller à la conscience de tous les Ivoiriens. Si donc Alassane Ouattara veut "Ivoirien nouveau", il doit sonner la fin de la récréation pour tous. Sinon ce concept ne sera qu’un leurre.
Auteur: Daniel Coulibaly
