L’hôtel Radisson Blu situé au centre ville de Bamako, capitale malienne, a été le théâtre d'une prise d'otages tôt le matin du vendredi 20 novembre, par des terroristes. Bilan: 27 morts dont 2 présumés djihadistes, membres du groupe de Moktar Belmoktar, al-Mourabitoune, affilié à al-Qaïda.
Selon les médias, la prise d’otages à Radisson, un grand hôtel situé dans le centre ville de Bamako, aura duré plus de neuf heures d'angoisse.( 7h du matin et s'est achevée à 16h). Les mêmes sources indiquent que les assaillants sont rentrés dans l’hôtel à 7h du matin à bord d’une voiture à plaque diplomatique. Ce qui leur a permis de tromper la vigilance des gardiens de l’hôtel. Une fois à l’intérieur, ils se sont dirigés vers le 7ème ètage. Ils étaient au « 7ème étage et ont tiré dans les couloirs », raconte une source sécuritaire. En ce moment là, Ce sont "140 clients et 30 employés" retenus par ces assaillants, selon le groupe hôtelier Rezidor qui gère l’hôtel.
L’intervention des forces de sécurité maliennes aidées par des militaires étrangers présents va permettre de libérer plusieurs otages sans oublier ceux qui ont pu s’échapper par d’autres entrées de l’établissement hôtelier. L'opération a pris fin au bout 9 heures du temps. Le bilan du massacre des terroristes fait état de 27 morts. Deux des assaillants ont été tués, l’un d’entre eux s’étant fait exploser. C’est ce qu’a confirmé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui était au sommet du G5 Sahel sur la sécurité au Tchad au moment de la prise d'otages, lors d’un discours à la télévision nationale dans la soirée du vendredi, rapporte RFI.
Parmi les victimes figurent un Belge, haut fonctionnaire de l'Organisation internationale de la Francophonie, et un Américain. L'identité des autres personnes tuées n’a pas encore été dévoilée.
A Paris, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a indiqué qu'aucune victime française n'était à déplorer. A en croire M. Drian, un document sonore diffusé en soirée par la chaîne qatarie al-Jazeera, le groupe de Moktar Belmoktar, al-Mourabitoune, a revendiqué la prise d'otages. Ce groupe, affilié à al-Qaïda, « est sans doute à l'origine » de l'attaque, a-t-il soutenu. François Hollande a promis quelques heures après la prise d'otages le soutien de la France et a affirmé que Paris était « disponible » à apporter son aide à Bamako. « Nous devons encore une fois tenir bon » face à « cette présence barbare », a déclaré M. Hollande, invitant les ressortissants français au Mali, à contacter « l'ambassade de France pour être protégés » et de « prendre toutes les précautions ».
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a de son côté condamné une « attaque terroriste odieuse ». La Maison Blanche a pour sa part condamné avec « la plus grande force » l'attaque terroriste à l'hôtel Radisson Blu de Bamako.
Auteur: Daniel Coulibaly
