Global Agency est une entreprise Turque de distribution de contenus audiovisuels. Présent à la 6e édition du Discoop à Abidjan, le Responsable Zone Afrique de l'ouest, dans cet entretien accordé à La Diplomatique d'Abidjan (LDA) a donné les raisons de sa présence en Côte d'Ivoire.
LDA: Présentez-nous votre Agence?
M.R: Global Agency est une entreprise de distribution indépendante de contenus audiovisuels. Travaillant en partenariat avec les séries télévisées, ainsi que des émissions.
En ce qui concerne les séries, nous représentons surtout des producteurs Turcs. Mais aussi, nous avons quelques titres américains, russes et portugais.
Par ailleurs, L'une de nos émissions les plus vendues, "Shopping Queens" (Les Reines de Shopping") sera diffusée en Septembre prochain en Côte d'Ivoire sur Life TV.
LDA: Expliquez- nous votre présence en Côte d'Ivoire ?
M.R: L'Afrique francophone est pour nous un marché intéressant. Et c'est la principale raison de ma visite à Abidjan.
LDA: Les contenus turques sont méconnus en Afrique, voire en Côte d'Ivoire. Que comptez-vous faire pour rattraper ce retard?
M.R: De plus en plus, le contenu Turc devient populaire en Afrique. En Afrique anglophone, nous avons vendu nos deux (2) séries épiques: " Magnificent Century" et "Broken Pieces ".
La première citée est l'un des programmes télés les plus populaires en Tanzanie, au Kenya, au Rwanda, au Burundi et au Malawi.
Quant à la seconde, elle figure parmi les séries les plus populaires en Afrique du Sud.
En outre, nous avons vendu notre superbe émission musicale, The Remix. La première saison a été fantastique sur SABC 2 en faisant la Une des idoles à la télé.
LDA: N'est ce pas un retard face aux distributeurs indiens, chinois etc...
M.R: Je ne crois pas. Le gap qui existe entre le contenu Turc et ceux de de la Chine et l'Inde est grand en terme de qualité. La production et les scripts Turcs ressemblent plus à ceux d'Hollywood. C'est la raison pour laquelle le contenu Turc deviendra également le contenu le plus populaire en Afrique de l'Ouest.
LDA: Pensez-vous que vos contenus sont adaptés au marché africain ?
M.R: Absolument! Les populations africanes adorent le contenu Turc. Le véritable problème est dû au coût doublé. Mais nous sommes en bonne voie à pouvoir surmonter ce problème.
Notre série "Eternal" a récemment été acquise par Canal + .Et pour autant que je sache, elle a eu beaucoup de succès.
A présent, la négociation de quelques feuilletons est en cours. "Une partie de moi et ma mère". Tous sont axés sur la famille. J'en suis certain que l'Afrique sera le prochain gros marché des feuilletons Turcs après l'Europe de l'Est, le Moyen Orient et l'Amérique Latine.
LDA: Pourquoi voulez-vous pénétrer maintenant le marché africain ?
M.R: Il n'est jamais trop tard. Cela dépend toujours du point de vue. Connaissez-vous l'histoire du vendeur de chaussures voulant pénétrer le marché african?
Il ya de cela des années où un grand patron européen a envoyé deux vendeurs en vue de prospecter le terrain africain.
Le premier rapporta au patron qu'il n'y a personnes à qui vendre quoi que ce soit. Car, nombreux sont ceux là qui sont pieds-nus. Le second vendeur, quant à lui, a vite signalé au patron de lui envoyer tout ce qu'il peut, vu que tout est pieds-nus.
LDA: Comment trouvez-vous les contenus africains ?
M.R: J'adore les œuvres Africaines. Et tout ce qui y a trait en soi. Tout continent regorge d'énormes potentiels. Et j'y crois en ce qui est pour l'Afrique de devenir la région à la croissance la plus élevée dans les 20 prochaines années. De même sera pour la croissance de la télévision.
Interview réalisée par Mohamed Compoaré