Première conférence EdTech de la Mastercard Foundation : Vers une éducation résiliente et Inclusive en Afrique

Environ 600 parties prenantes de plus de 30 pays africains et d'ailleurs se sont réunies du 8 au 10 juillet à Abuja, au Nigeria, pour la première conférence EdTech de la Mastercard Foundation.

Cet événement avait pour objectif de discuter des technologies de l'éducation afin de promouvoir un apprentissage résilient et inclusif en Afrique. Les participants ont conclu que l'intégration de la technologie dans les systèmes éducatifs africains est désormais indispensable.

La conférence, organisée en partenariat avec le gouvernement fédéral du Nigeria, s'est terminée par un appel à l'action autour de 10 recommandations pour les gouvernements et les parties prenantes de l'EdTech.

Peter Materu, Chief Program Officer à la Mastercard Foundation, a souligné que l'investissement dans l'éducation africaine est crucial pour le développement du capital humain mondial.

 Il a ajouté que renforcer la résilience des systèmes d'apprentissage est essentiel pour faire face à des crises futures comme la pandémie de COVID-19.

M. Materu a insisté sur l'importance de l'éducation pour bâtir une société inclusive et résiliente et a appelé à des investissements pour qualifier les jeunes Africains.

Le professeur Tahir Mamman, ministre fédéral de l'éducation du Nigeria a déclaré que la technologie est un puissant outil d'autonomisation des étudiants et de ravivement de leur passion pour l'apprentissage.

Bosun Tijani, ministre nigérian des communications, de l'innovation et de l'économie numérique a fait savoir que l'inclusion est essentielle pour réaliser le potentiel des EdTech et qu'il est important de toucher tous les apprenants pour réussir cette révolution éducative.

Les discussions ont également porté sur l'état des EdTech en Afrique, l'évaluation des solutions technologiques aux défis éducatifs du continent et les moyens d'utiliser les technologies émergentes pour accélérer l'acquisition de compétences chez les jeunes, en particulier les jeunes femmes.

Jamila Bio Ibrahim, ministre fédérale du développement de la jeunesse du Nigeria a souligné l'importance de l'inclusion dans la réforme de l'éducation en insistant sur la nécessité de prendre en compte toutes les voix, notamment celles des jeunes femmes dans la formulation des politiques.

L'envoyé spécial de l'Union africaine pour la jeunesse, Chido Mpemba a noté que les innovations accessibles peuvent avoir une portée mondiale tout en étant profondément ancrées dans les besoins des jeunes Africains.

Les recommandations de la conférence ont été partagées lors du troisième forum ministériel sur les TIC en Afrique. Trois priorités ont été définies pour une action concrète d'ici le prochain forum à savoir : développer des stratégies pour intégrer les TIC dans les systèmes d'apprentissage, améliorer la qualité des données éducatives pour une prise de décision éclairée et relever le défi des enfants non scolarisés en Afrique dont le nombre est en constante augmentation.

La Mastercard Foundation, via son Centre pour l'enseignement et l'apprentissage innovants s'engage à encourager l'innovation, partager les meilleures pratiques, mener des recherches et organiser des événements comme cette conférence EdTech pour promouvoir une éducation inclusive surtout pour les apprenants mal desservis.

Joseph Nsengimana, directeur du Centre a exprimé l'enthousiasme collectif pour faire progresser l'éducation grâce à la technologie, affirmant que cela transformera significativement le paysage éducatif en Afrique.

A noter que la prochaine conférence EdTech est prévue pour 2026, marquant le 20e anniversaire de la Mastercard Foundation.

HN

 

ENCADRE

Les recommandations formulées par les participants pour améliorer l'écosystème EdTech en Afrique

  1. Promouvoir l'innovation locale en soutenant les politiques EdTech, avec les gouvernements jouant un rôle de leader et de facilitateur.
  2. Harmoniser les politiques intersectorielles pour coordonner les stratégies sur l'accès à l'éducation par la technologie.
  3. Assurer l'infrastructure de base en utilisant de manière créative des ressources comme les fonds de service universel pour investir dans l'électricité, l'internet, les appareils et l'infrastructure éducative.
  4. Prendre des décisions basées sur les données en investissant dans les systèmes et les capacités de collecte et d'analyse des données gouvernementales.
  5. Renforcer les capacités de prestation en formant les enseignants à l'utilisation des EdTech et en aidant les responsables éducatifs à utiliser des processus et des données technologiques.
  6. Systématiser l'intégration des EdTech en introduisant des normes claires et adaptées pour l'intégration technologique dans les programmes éducatifs.
  7. Guider l'innovation contextuelle avec des directives claires et des processus d'approbation pour encourager l'innovation et l'intégration technologique.
  8. Diversifier les parcours d'apprentissage pour les jeunes non scolarisés avec des alternatives technologiques flexibles pour l'apprentissage et la certification.
  9. Réduire les obstacles à l'accès aux TIC grâce à des partenariats stratégiques entre les secteurs privés et public.
  10. Intégrer l'inclusion réactive dans les politiques et innovations éducatives, en se concentrant sur la diversité des jeunes et leur participation active.
Auteur:
LDA Journaliste

LDA Newsletter

Ne ratez rien de l'actualité en continue, soyez aux premières loges des dernières news sur LADIPLOMATIQUE D'ABIDJAN