Dans une scène spectaculaire, Ousmane Sonko, figure de l'opposition sénégalaise engagée dans un bras de fer tendu avec le pouvoir depuis plus de deux ans, a fait sa première apparition publique depuis des mois à Dakar. Accompagné de son second, Bassirou Diomaye Faye, lui aussi récemment libéré, Sonko a été accueilli par une foule en liesse de centaines de partisans près d'un hôtel de la capitale.
Dans son emblématique boubou blanc, Sonko a exprimé sa confiance quant à l'issue de l'élection présidentielle du 24 mars, déclarant devant la presse : "Si l’élection se déroule bien, je ne pense pas qu’on fera moins de 60%,", tout en appelant les Sénégalais à rester vigilants face aux rumeurs de corruption qui circulent.
La Cour suprême a par ailleurs écarté tout coup de théâtre potentiel en rejetant les requêtes de candidats disqualifiés, dont Karim Wade, qui contestaient la date de l’élection et la durée de la campagne. Une décision qui a apaisé les tensions.
Des milliers de Dakarois ont convergé vers la prison du Cap Manuel, le long du cortège de Sonko et Faye, puis devant le domicile du premier, pour célébrer leur libération dans une atmosphère de fête, scandant des chants et dansant jusqu'au bout de la nuit.
Quant à Bassirou Diomaye Faye, désormais candidat à la présidentielle à la place de Sonko, il s'est brièvement adressé à la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture, revêtu d'un boubou bleu, d'une casquette blanche et du drapeau national sur les épaules. Malgré près d'un an de détention, il a affiché un sourire radieux et a salué le soutien de ses partisans, insistant sur l'importance de leur projet commun pour l'avenir du pays.
hn
