Tigré: MSF suspend ses activités dans une partie

Médecins sans frontières (MSF) a suspendu ses activités dans certaines parties de l’Etat régional du Tigray dans le nord de l’Ethiopie, a indiqué mercredi l’ONG dans un communiqué.

«MSF annonce la suspension de ses activités à Abi Adi, Adigrat et Aksoum, dans le Tigray central et oriental. Les équipes de MSF dans d’autres régions du Tigray continueront avec prudence à porter assistance aux personnes qui en ont un besoin urgent», précise l’ONG qui a demandé une enquête immédiate après le meurtre le mois dernier de trois de ses travailleurs humanitaires.

«Près de deux semaines après le meurtre de nos collègues, personne n’en a revendiqué la responsabilité et les circonstances de leur décès restent floues», souligne Teresa Sancristoval, directrice des opérations de MSF, dans ce communiqué.

«C’est pourquoi nous demandons une enquête immédiate des parties concernées pour établir les faits (…) et nous fournir un compte-rendu détaillé de ce qui s’est passé et qui en est responsable», a-t-elle noté

Les autorités éthiopiennes avaient accusé des forces loyales au Front de libération du peuple du Tigray, “qui opèrent activement dans cette zone”, d’être derrière ces meurtres.

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères avaient indiqué que «le gouvernement avait appelé à une escorte militaire dans certaines régions à l’instar de cette zone pour éviter de telle meurtre tragique par le groupe irresponsable (allusion faite au Front de libération du peuple du Tigray».

Fin juin, le gouvernement avait décrété un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel au Tigray et décidé de retirer ses troupes de la région après une présence de huit mois.

Début novembre 2020, l’armée fédérale éthiopienne avait mené une offensive contre les dissidents du Front de libération du peuple du Tigray, après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.

De hauts responsables du TPLF, dont un ancien chef de la diplomatie éthiopienne, avaient été tués lors d’opérations menées par l’armée et la police fédérales dans cette région et plusieurs autres dirigeants et officiers supérieurs ont été arrêtés et déférés devant la justice.

En mai dernier, la Chambre des Représentants du peuple (Chambre basse du parlement éthiopien) avait approuvé à la majorité la désignation du TPLF et du groupe armé Shene comme organisation terroriste.

hn

 
 
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LDA Journaliste

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