Abul Bajandar, 26 ans, originaire du district de Khulna (sud du Bangladesh), subit des examens au Medical College Hospital (DMCH) de Dacca en vue d’une intervention chirurgicale visant à couper les excroissances pesant au moins cinq kilogrammes qui lui couvrent les mains et les pieds et qui lui valent l’appellation « d’homme-arbre ».
« Au début, je pensais qu’elles étaient bénignes. Mais petit à petit, j’ai perdu ma capacité de travail. J’ai maintenant des douzaines de racines de 5 à 7 cm sur les deux mains. Et j’en ai des petites sur les jambes », a détaillé à l’AFP, M. Bajandar, un père de famille qui a dû mettre fin à son activité de cyclo pousse.
Une équipe médicale a été constituée pour réaliser l’opération au DMCH, le plus grand hôpital public du Bangladesh, qui a décidé de prendre en charge les coûts de cette intervention. « Nous avons connaissance de trois cas dans le monde, dont celui d’Abul Bajandar. C’est la première fois que nous découvrons un cas aussi rare au Bangladesh », a relevé Samanta Lal Sen, directeur de l’hôpital.
Les grosses verrues qu’Abul Bajandar a vu apparaître à l’adolescence ont été diagnostiquées comme un cas d’épidermodysplasie verruciforme. C’est une maladie de peau génétique rarissime qui se développe suite à une impossibilité du système immunitaire de traiter une infection à papillomavirus.
L’opération est extrêmement complexe car il y a des risques d’infection, de complications motrices, voire d’amputation. Les chirurgiens opèrent au bistouri ou au laser CO2 fractionné, indique-t-on.
Auteur: Armand Tanoh