Côte d’Ivoire et Burkina : 50 milliards de la BM aux deux pays pour réduire les coûts de transactions d'échanges et de transports

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit à l’appui des politiques de développement de 100 millions de dollars (50 milliards de dollars) pour aider le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire à réduire les coûts de transactions liés aux échanges et aux transports.

D’après un communiqué de la Banque mondiale, ce crédit approuvé le 16 juin s’inscrit dans l’optique de promouvoir le développement du secteur privé et d’améliorer l’intégration commerciale de ces deux pays.

Il s’agit d’une opération inédite, puisque c’est la première fois que la Banque mondiale octroie un soutien budgétaire à plus d’un seul pays, celui-ci reposant sur le cadre commun de réforme établi par les deux pays concernés dans le but de favoriser l’intégration régionale.

La Première opération régionale à l’appui des politiques de développement portant sur la facilitation des échanges et l’amélioration de la compétitivité, financée par l’Association internationale de développement (IDA), se décline en deux crédits en faveur du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, de 50 millions de dollars chacun.

L’objectif premier du projet est de réduire les coûts des transactions le long de l’important corridor commercial entre Abidjan et Ouagadougou, à travers une série de réformes communes et coordonnées dans le transport routier, les ports maritimes et les points d’entrée terrestres, les procédures de dédouanement et les postes-frontières de chacun des pays.

Le coût excessif du transport des marchandises constitue l’une des principales entraves à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté, en Côte d’Ivoire comme au Burkina Faso.

Pour y remédier, les autorités des deux pays ont conçu d’ambitieux programmes de réforme, dont le déploiement a cependant achoppé sur la complexité de l’organisation du secteur. Le projet approuvé aujourd’hui s’attèle à des problèmes encore non résolus et appuie les efforts des deux pays pour coordonner leurs interventions le long du corridor international qui les relie.

« Étant donné l’importance des échanges pour assurer des revenus et réduire le coût de la vie des ménages démunis, cette opération contribuera largement à mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire », analyse Ousmane Diagana, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

« En rendant les transports moins onéreux, en facilitant les échanges et en promouvant l’intégration régionale, les réformes appuyées par ce projet entraîneront dans les deux pays des gains généralisés de bien-être, puisqu’elles profiteront aux producteurs de produits exportés, et notamment aux agriculteurs, mais aussi aux familles qui achètent des biens importés ainsi qu’aux entreprises qui transportent ces marchandises », poursuit-il.

Le projet va notamment permettre de réduire les coûts de transport à travers plusieurs réformes qui, en introduisant des critères de recrutement pour les nouveaux chauffeurs routiers et en mettant en place des dispositifs pour faire respecter les réglementations, comme les normes de charge à l’essieu, visent à professionnaliser et formaliser le secteur.

Il contribuera aussi à sa modernisation, en assurant aux camionneurs un accès plus aisé à des contrats de transport et d’autres accords bilatéraux.

Enfin, les mesures pour réduire les frais de manutention et les taxes de port à Abidjan, faciliter l’accès aux ports dans les villes et optimiser les infrastructures de parking et d’entreposage pour les équipements de transport amélioreront l’efficacité des opérations dans les ports et aux points d’entrée terrestres et permettront, ce faisant, aux compagnies de transport d’augmenter le nombre de leurs rotations.

Soucieux de réduire les délais de franchissement des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, le projet soutiendra la modernisation de la gestion des postes-frontières et la coordination entre agences concernées, ainsi que l’application de procédures de transit plus efficaces, en tirant parti de l’expérience de gestion intégrée des frontières d’autres couloirs transfrontaliers, à l’instar du corridor Nord en Afrique de l’Est.

Avec AIP

Auteur:
Armand Tanoh

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