Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a annoncé samedi à Korhogo, que le Maroc va construire au Port autonome d’Abidjan (PAA), une plateforme logistique qui permettra de prendre une bonne quantité des fruits et légumes notamment la mangue, en vue de leur exportation.
Il en a fait l'annonce lors de l’inauguration de l’unité de séchage de mangue au sein de la coopérative Gninnangnon de Korhogo.
Selon le ministre qui a rappelé avoir effectué une mission au Maroc en juillet, le royaume chérifien attend la mise à disposition d'un terrain de cinq hectares dans la zone portuaire pour commencer ce projet. Ce projet, a-t-il poursuivi, permettra d’avoir un deuxième débouché au niveau de la mangue en dehors de l'Europe, à savoir en Afrique du Nord et au Moyen Orient.
Mamadou Sangafowa Coulibaly a confié avoir eu des échanges fructueux avec le secteur privé d’Arabie Saoudite également et la banque de financement, pour la création d’unités de transformation de la mangue concentrée en Côte d’Ivoire. Ces mangues concentrées seront exportées dans ce pays où les consommateurs en raffolent.
Le problème des filières de fruits et légumes est au centre des préoccupations du Président de la République, Alassane Ouattara, a assuré le ministre de l'Agriculture, précisant que des solutions sont envisagées pour y remédier.
L’unité inaugurée à Korhogo s’inscrit dans le cadre du projet pilote d’installation d’unités de séchage de mangue initié par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA), en accord avec le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP), financé par la Banque mondiale.
Trois unités ont été acquises et installées dans trois coopératives bénéficiaires de la phase pilote à Korhogo, à Ferkessédougou et à Boundiali.
Troisième exportateurs de mangue sur le marché européen après le Brésil et le Pérou, la Côte d’Ivoire produit environ 18 000 tonnes de mangue fraîche par an dont seulement 10% est exporté. De plus, 30% à 40% des fruits récoltés se perdent à cause de nombreux facteurs biologiques.