Torture, abus sexuels, non respect des clauses des contrats, violences physiques et morales: la désillusion est très souvent grande pour les jeunes filles africaines ( ivoiriennes y compris), qui tentent l'aventure des pays du Maghreb ou du Golf pour occuper des postes de servantes dans des familles. Souvent traitées, par leurs patrons commes des esclaves de service, c'est très atteintes moralement, souvent même mentalement et au niveau de la santé que ces jeunes filles, pour celles qui ont la chance d'y survivre, retrouvent leurs familles dans leurs pays respectifs. Depuis ces dernières années, le gouvernement ivoirien en engagé dans une lutte contre les réseaux mafieux au service de ce trafic d'êtres humains. Ainsi, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Anne Désirée Ouloto a rencontré, lundi, à son cabinet d'Abidjan plateau les ambassadeurs de Côte d'Ivoire au Liban, en Arabie Saoudite, en Tunisie, en Egypte et le consul général de Djeddah en vue de solliciter leur collaboration pour la mise en oeuvre d'une stratégie de lutte contre la traite de personnes et pratiques assimilées.
Mme Ouloto a expliqué lors des échanges, que de façon récurrentes des Ivoiriens (en majorité des filles) partent à l'aventure et vivent le calvaire et qu'avec la collaboration d'INTERPOL, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime(UNODC) et autres organismes, plusieurs ont été interceptés dans certains pays et rapatriés en Côte d'Ivoire.
"Une stratégie nationale de lutte contre ce phénomène est en préparation avec la participation de toutes les parties prenantes. Nous sollicitons votre contribution en vue de trouver des solutions durables à ce phénomène et mettre ainsi hors d'état de nuire ces réseaux de trafiquants qui appâtent ces filles et garçons pour l'aventure et mettent leur vie en danger", a-t-elle affirmé.
La ministre Anne Ouloto a par ailleurs invité les ambassadeurs à sensibiliser les membres de la diaspora ivoirienne à s'impliquer davantage sur la sensibilisation de leurs parents restés au pays sur les difficultés des conditions de vie dans leurs pays de résidence.
Les cinq diplomates ont affirmé leur disposition à accompagner le gouvernement dans la réussite de cette mission.
Tenant compte de l'exemple de l'Ethiopie et aussi des Philippines, ils ont recommandé l'encadrement du gouvernement pour la création d'un cadre légal qui permet d'avoir des contrats de travail qui protègent les droits des ivoiriens candidats à l'immigration.
Ils ont également exposé les difficultés vécues par certains ivoiriens à l'étranger, et ont surtout plaidé pour un soutien financier de l'Etat de Côte d'Ivoire au sein des ambassades pour la prise en charge de cas urgents nécessitant des soins de santé, l'hébergement, le rapatriement (...).
Armand Tanoh, avec AIP
Auteur: Armand Tanoh