Il sera baptisé '"Echangeur d'Amitié Ivoiro-Japonaise". Son utilité, améliorer la circulation des véhicules et des biens au à l'intersection des boulevards de Gaulle et Valéry Giscar d'Estaing à Treichville (Abidjan-sud), communément appelé "carrefour Solibra". Un carrefour qui enregistre en moyenne un trafic journalier de plus 130.000 véhicules. Cet important projet d'un montant de 5,038 milliards de Yens, soit 27,7 milliards de francs CFA, est un don du Japon à la Côte d’Ivoire. A cet effet, un accord a conclu jeudi 25 juin 2015 à Abidjan entre la Côte d’Ivoire et le Japon, par le truchement du ministre ivoirien des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi, et l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, Kawamupa Hiroshi.
Enjeux stratégiques
Au-delà du renforcement de la fluidité routière et soulager la population abidjanaise, cet ouvrage va permettre à ce carrefour majeur de la capitale économique ivoirienne, de trouver une solution aux terribles embouteillages qui y bloquent quotidiennement la circulation durant des heures, surtout aux heures de pointe. Occasionnant de longues files d'attente, et représentent ainsi un handicap énorme aux activités du secteur privé, moteur de la croissance économique.
"Selon les prévisions, après la livraison de l'Echangeur, le temps de parcours du même trajet sera réduit au cinquième du temps actuel aux heures de pointe", a estimé l’ambassadeur du Japon, relevant que l’infrastructure "contribuera à accélérer les activités du secteur privé et la croissance économique de la Côte d'Ivoire".
Expertise japonaise et transfert de compétences
Avec l'expertise astucieuse et habile du Japon en matière de technologie de construction, notamment l'absence de restriction de voies de circulation tout au long des travaux, le quotidien de la population abidjanaise et la circulation des biens ne seront affectés qu'au strict minimum. Ce savoir-faire du Japon sera partagé avec les entreprises ivoiriennes qui prendront part à la réalisation des travaux. Ce sera donc le lieu de procéder à un transfert de la technologie japonaise qui pourra ensuite être utilisée dans les nombreux chantiers en cours dans ce pays en pleine reconstruction.
L’échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise, ce sera surtout une rationalisation du système des feux de signalisation dans l'objectif d'augmenter la capacité du trafic routier, d'amoindrir les embouteillages et de fluidifier la circulation au niveau de ce carrefour.
25 milliards déjà débloqués
Pour joindre l’acte à la parole, le royaume nippon a déjà débloqué une somme de 5,038 milliards de yens, 25,200 milliards de francs CFA, "représentant un montant record comme aide financière non remboursable, pour la mise en œuvre de ce projet, qui est le tout premier du genre après la reprise de la coopération financière non remboursable du Japon en faveur de la Côte d'Ivoire", a fait savoir le diplomate.
Il faut rappeler que le mois dernier, le schéma directeur d'urbanisme du Grand Abidjan, financé lui aussi par le Japon, a été remis officiellement au Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan. Fruit de nombreux échanges et d'une parfaite collaboration entre les experts ivoiriens et japonais, ce schéma directeur vise à renforcer les capacités du trafic urbain à travers la construction de voies expresses et de grandes artères. Et le projet de l’échangeur du carrefour Solibra représente l'un des projets prioritaires déterminés au cours des discussions intervenues entre les deux parties dans la réalisation du schéma directeur.
Abdoul Razak Dembélé
Auteur: Armand Tanoh