Côte d’Ivoire-Mutinerie: Le gouvernement est victime du passif non soldé de la crise post électorale de 2010 (Porte parole)

Se référant aux différentes mutineries et revendications des démobilisés, le gouvernement ivoirien affirme être victime du passif non soldé de la crise post-électorale de 2010, selon le ministre de la poste, de l’économie numérique et de la poste, Koné Bruno, au terme du conseil des ministres, mercredi, au palais de la République.  "Le gouvernement est  lui même victime du passif non soldé de la crise post électorale de 2010. Une élection censée être une élection de sortie de crise. Nous continuons de payer la sortie de crise de 2010, le fait que les résultats des élections n’ont pas été acceptés par l’un des candidats", a déclaré le ministre Koné Bruno, cité par l'AIP.

Une situation que le Chef de l’Etat, Alasane Ouattara ne rechigne pas à y remédier.  « Nous continuons de payer la sortie de crise de 2010. Le gouvernement fait tous ces efforts pour réconcilier, pour désarmer et réintégrer, avec les moyens de la Côte d’Ivoire,  ceux d’un pays en voie de développement », a-t-il dit. Déplorant le bilan des affrontements entre les forces des l’ordre et le gouvernement ivoirien, qui s’élève à quatre morts et une vingtaine de blessés dont cinq militaires et policiers, M. Bruno Koné a rassuré sur les efforts entrepris par le gouvernement.   » Le principe général est que le gouvernement reste ouvert et privilégie le dialogue avec tous les partis quelque soit la légitimité des revendications », a-t-il dit.

Il a invité alors les démobilisés à  éviter  des postures qui ne sont pas légitimes . « Si la demande est légitime, que le Chef de l’Etat peut faire face, il le fera. Les demandes faites dans la violence auront du mal à trouver la bonne réponse « , a-t-il soutenu.

Pas d'accord pour l'heure avec les ex-combattants

Le ministre Koné Bruno a indiqué qu’aucun accord n’avait pour l'heure été conclu entre les démobilisés et le gouvernement, contrairement aux rumeurs disséminés en Côte d’Ivoire. «  Je ne suis pas informé qu’il ai eu le moindre un accord ente le gouvernement et les démobilisés », a déclaré le ministre Koné Bruno, dans son adresse à la presse nationale et internationale, tout en saluant le retour au calme à Bouaké.

Pour le porte parole du gouvernement, le gouvernement reste ouvert aux discussions. « Le gouvernement discute. C’est sa mission avec tous les ivoiriens qui ont des choses à proposer, à reprocher « , a-t-il soutenu. Ces discussions sont principalement menées par le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur. M. Koné Bruno a conseillé, également, au corps social ivoirien, de bannir les demandes mal formulées, au moyen de la violence. Elles ne trouveront pas un écho favorable auprès du gouvernement.

Des démobilisés avaient réclamé le paiement d’une somme de 18 millions, au titre de prime de guerre. Pour exprimer leurs revendications, ils avaient empêché la libre circulation des biens et des personnes, au corridor de Bouaké, dimanche et lundi. Les tentatives de résolution de cette crise n’ayant pas abouti, les forces des l’ordre et de sécurité ont entrepris de rétablir l’ordre dans cette localité.

Une grenade explosive mal utilisée par un démobilisé a occasionné, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité,  la mort de quatre manifestants et fait une vingtaine de blessés dont 5 militaires et gendarmes.

Auteur:
Armand Tanoh

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