Touré Mamadou, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, a présenté son plan de reformes pour redynamiser l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle, à l’occasion d’une conférence organisée par le forum des libéraux de Côte d’Ivoire en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann, dans le cadre des « Jeudis libéraux», le jeudi 18 mai 2017.
«Il faut aller à la formation professionnelle par vocation. Nous devons comprendre que ce n’est pas réservé aux « déchets du système », c'est-à-dire ceux qu’on considère qu’ils ont échoué dans l’enseignement général ou la formation classique qui y viennent. Il y a donc nécessité de changer les mentalités sur le système de cette formation », a-t-il dit se prononçant sur le thème : « La réforme de l’enseignement technique et de la formation professionnelle : Quelles perspectives ? ».
Le ministre Touré Mamadou n’écarte pas le fait qu’il faut aussi associer l’opérationnalité des structures d’accueil des apprenants : soit par la réhabilitation de 58/62 des infrastructures existantes ou en construisant d’autres(28).
Le plan de reforme adopté en 2016 sera mis en œuvre jusqu’en 2020. Les premières actions seront la mise à niveau du système de formation professionnelle dans les écoles, le recyclage des formateurs et l’implication du secteur privé dans la formation.
L'objectif visé est d'accélérer la mise en œuvre de la réforme de l’ETFP pour permettre aux jeunes de participer à l’émergence en y contribuant avec de nouvelles compétences et répondre à la demande économique et satisfaire davantage les besoins des entreprises par la qualité des personnes formées.
Des filières comme la gestion des déchets peuvent bien permettre de trouver des débouchées pour la jeunesse, selon Sehi Bi Alphonse, Expert chargé des questions d'assainissement à I'ANASUR/Chargé du projet de professionnalisation de la filière déchets, se prononçant sur le thème: «L’adéquation formation-emploi : le cas de la gestion des déchets ».
« Il faut que la formation professionnelle prenne en compte cette filière qui est un bassin d’emplois inexploité. Il faut une filière de formation de gestion de déchets », a suggéré M. Sehi, car elle a une contribution de 11% au PIB, d’employer 9% de la population active et procurer 8% de recettes d’exportations, soulignant qu'il existe 22 opérateurs dans la filière employant 1230 personnes.
«La formation professionnelle constitue-t-elle un facteur déterminant pour le développement de la Côte d’Ivoire?». C’est bien à cette interrogation qu’à répondu, de son côté, Diakaridja Doumbouya, directeur d’entreprise, partageant son parcours avec l’assistance.
Pour Mamadou Kandé, président du Forum des libéraux de Côte d’Ivoire, la formation professionnelle va permettre de répondre aux besoins en ressources humaines qualifiées du pays.
Sylvie Konaté de la Fondation Friedrich Naumann a salué cette initiative mettant l’accent sur la formation professionnelle dans un contexte où des jeunes diplômés sont en quête d’emplois, relevant le mérite du ministre Touré Mamadou pour ses efforts à l’employabilité de la jeunesse ivoirienne.
Il faut préciser que le thème central de cette conférence était: «La politique nationale de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle».
Auteur: Daniel Coulibaly
