Le nombre des attaques terroristes perpétrées sur le continent africain a augmenté de plus de 1000% entre 2006 et 2015, selon un récent rapport publié par la Fondation Mo Ibrahim, rapporte l’Agence Ecofin.
Selon l’Agence Ecofin, le rapport intitulé «L’Afrique à un point de basculement» (Africa at a tipping point) publié à l’occasion de l’édition 2017 du forum de la Fondation, montre que 3 093 attentats ont été recensés en 2015 contre 271 seulement en 2006.
Sur l’ensemble de la décennie 2006-2015, quelque 12 020 attaques terroristes ont été enregistrées, souligne le même rapport.
L’Agence Ecofin citant les données de ce rapport indique que le Nigeria arrive en tête de la liste des pays africains où ces attaques terroristes ont été les plus meurtrières. Ce sont, en effet, 17 930 personnes qui ont trouvé la mort dans des attaques perpétrées par des groupes terroristes dans ce pays. Viennent ensuite la Somalie (6 278 morts) et la RD Congo (2 577 morts).
Les citoyens ordinaires restent les principales victimes des attaques terroristes (35,8%), devant les militaires (19,9%), les policiers (10%), les officiels locaux (8,1%), les dirigeants d’entreprise (5,3%), les officiels étrangers (3,3%) et les leaders religieux (3%).
Au cours de la décennie sous revue, 41,9% des attaques sur le continent ont été réalisées avec des explosifs ou des bombes, et 40,6% ont été effectuées avec des armes à feu.
Les terroristes mis en cause sont les shebabs somaliens et Boko Haram, les deux groupes terroristes les plus meurtriers en Afrique.
Le rapport soutient que toutes ces violences meurtrières sur le continent se justifieraient par un manque d'opportunités économiques, le chômage qui touche massivement les jeunes africains et le déficit de démocratie.
Près de 30 millions de jeunes africains étaient sans emploi en 2015, et 60% de la population du continent est âgée de moins de 25 ans. En 2050, l'Afrique comptera 452 millions de personnes âgées de 15 à 24 ans.
Auteur: Daniel Coulibaly
