Dans la perspective d’extension et de la pérennisation de ses outils de modernisation des juridictions ivoiriennes, le programme pour le renforcement du système judiciaire en Côte d’Ivoire (ProJustice), a entamé depuis mercredi, à Yamoussoukro, un séminaire bilan visant à présenter les outils et leur fonctionnement ainsi que leur impact qualitatif dans la pratique et la gestion de l’administration judiciaire depuis 2014, rapporte l'AIP.
Initié en coopération avec le ministère de la Justice et des Droits de l’homme (MJDH), l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), avec l’appui de l’USAID, le séminaire bilan réunit les présidents des cours d’appel, des chambres et des tribunaux de première instance, ainsi que ceux des tribunaux détachés des 18 juridictions pilotes. Ils auront à identifier avec ProJustice, les mécanismes qui assureront la durabilité des outils, et de leur extension à l’ensemble des 36 juridictions que compte le pays.
Il s’agit de l’Unité de contrôle de qualité et de gestion (UCQG), qui est un outil de management permettant de mieux gérer et d’évaluer le rendement de chacun des services du tribunal, des boîtes relais qui constituent un outil de gestion, et de transparence mis à la disposition des chefs de juridictions permettant de recueillir l’avis des justiciables et le tableau des tarifs des actes de greffes.
« Ce tableau de tarification permet d’afficher la transparence dans la gestion du Tribunal et de remonter le niveau de confiance des usagers. Il permet aussi d’éviter que des corrupteurs ne demandent des frais non prévus par la loi », a souligné le chef de projet adjoint, Justin Koné Wawota.
Selon le chef de projet « ProJustice », Daniel Dobrovoljec, l’enjeu est de retracer le développement et le fonctionnement de ces instruments, de sensibiliser les autorités judiciaires sur le progrès qu’ils ont entrainé dans l’administration judiciaire. « Ceci permettrait d’harmoniser le système judiciaire, de le rendre accessible et de créer un lien de confiance avec les usagers », a précisé Daniel Dobrovoljec.
Le directeur des affaires civiles et pénales (DACP), Daniogo Klofanhan, représentant le garde des Sceaux, ministre de la Justice, a salué le travail de qualité apporté dans l’administration judiciaire ivoirienne grâce à « ProJustice », puis souhaité le prolongement du mandat du programme (qui prend fin en 2018), pour former le maximum d’acteurs de justice en vue une meilleure marche de l’administration judiciaire en Côte d’Ivoire.
Auteur: Armand Tanoh