La Fondation Friedrich Naumann, pour la liberté a célébré ses 5 ans de retour en Côte d’Ivoire, après avoir quitté le pays en 2000 à cause de la crise sociopolitique. La cérémonie d’anniversaire a eu lieu le vendredi 3 mars 2017 en présence du directeur régional Afrique subsaharienne, Jules Maaten, et de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, Claus Bernard Auerau, au siège de la Fondation à Abidjan-Cocody. A cette occasion, Jules Maaten et Claus Bernard Auer se sont engagés contre l’immigration clandestine des jeunes africains en Europe.
Installée en Côte d’Ivoire dans les années 80, la Fondation Friedrich Naumann a dû quitter le pays en 2000 suite à l’instabilité sociopolitique. Mais le 3 mars 2012, elle effectuait son retour sur les bords de la lagune Ebrié déterminée à poursuivre sa lutte pour l’éducation civique, les consultations et dialogues politiques internationaux, et la formation politique. Objectif : la démocratie et le bonne gouvernance.
Ainsi, le vendredi 3 mars 2017, la date anniversaire des 5 ans de ce retour sur le sol ivoirien a été célébrée avec faste dans les jardins du siège de la Fondation à Cocody-Danga.
Selon le directeur régional Afrique subsaharienne, Jules Maaten, le continent est un champ d’espoir et d’opportunités…, il faut donc continuer à y travailler pour plus de développement politique, économique et des libertés individuelles. C’est pourquoi, il salue le travail formidable accompli par le bureau d’Abidjan dirigé par Sophie Konaté, chargée de programmes, espérant plus pour les 5 années à venir.
«Nous sommes sur un chemin , le chemin vers la liberté. Notre travail en Côte d’ivoire est très important, parce qu’il faut de bon exemple. Nous espérons restons beaucoup longtemps en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté, s’engageant contre l’immigration irrégulière des jeunes africains en Europe.
Pour Inge Herbert, directrice Afrique de l’Ouest, le travail à Abidjan est satisfaisant, même s’il y a des efforts à faire au niveau du respect des Droits de l’Homme, la démocratie et la bonne gouvernance, et surtout relevant les fortes relations qui ont pu se tisser avec les partenaires locaux tels que le RDR(Rassemblement des Républicains).
«Nous allons continuer ensemble pour la lutte des droits de l’homme, le foncier rural, le développement de compétence et surtout compter sur la jeunesse qui est une grande opportunité », a-t-elle indiqué, déplorant, à son tour, le désir ardent de la jeunesse africaine de vouloir immigrer en Europe que de se réaliser en Afrique.
De son côté, Claus Bernard Auer, Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, a estimé que les fondations allemandes sur le sol ivoirien sont importantes pour la chancellerie dans le dialogue avec les politiques, la société civile, les jeunes, etc. « Je suis content que votre travail nous mène vers la même direction », a dit Claus Bernard Auer, se félicitant du travail des fondations contre l’immigration irrégulière des jeunes africains.
Par ailleurs, Aquilas Yao, Hamed Koné, Sidi Touré de jeunes ivoiriens qui ont pu bénéficier des sessions de formation de la Fondation en Allemagne ont partagé leurs expériences avec les invités.
Il faut souligner que la Fondation Friedrich-Naumann pour la Liberté est allemande et lutte pour une politique libérale. Fondée en 1958 par Theodor Heuss, le premier président de la République Fédérale Allemande, elle fait la promotion des libertés (civiles, politiques, économiques). Elle a une soixantaine de bureaux à travers le monde avec plus de 470 employés. Pour ses activités, des programmes annuels sont organisés dans divers domaines comme les droits de l’homme, la gouvernance, la promotion et la valorisation des compétences de la jeunesse, les problématiques liées au foncier ou à l’immigration irrégulière.
Auteur: Daniel Coulibaly
