Côte d’Ivoire/Face à la grogne sociale, Hamed Bakayoko : « Dans toute croissance, il y a des difficultés. mais... »

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, a procédé, ce jeudi 02 mars 2013 à la remise de 96 véhicules de type 4X4 à des membres du corps préfectoral. C’était dans la cours de l’école de police d’Abidjan. Actualité oblige, au-delà du but de cette action qui est d’améliorer les conditions de travail des bénéficiaires, le Hamed Bakayoko en a profité pour évoquer certains sujets brulants du moment. A savoir, la grogne sociale, la vie chère, le malaise à l’école, etc. Sans faux fuyants, surtout avec le franc-parler qu’on lui reconnait. Ci-après, nous vous proposons de larges extraits de son adresse aux préfets.

« Cette cérémonie me donne également l’occasion de vous adresser un message du gouvernement à l’endroit des populations. On attend çà et là qu’il y a des soubresauts, des impatiences. C’est l’ordre normal des choses. C’est la vie de toutes les nations. C’est le  contraire qui serait surprenant voir dangereux. Dans toute croissance, il y a,  à un moment donné des difficultés, des incompréhensions, des impatiences. Mais, la direction est bonne et la dynamique est tenue. Nous sommes un gouvernement de défis. Nous avons relevé tous les défis. Nous avons transformé toutes les épreuves. Dites aux populations de rester sereines et calmes. Le gouvernement est à la tâche pour gérer toutes les questions. Le président de la République s’est investi dans cette charge pour travailler au bonheur de l’ensemble de ses concitoyens. Dans tous les domaines, des progrès sont enregistrés. Ne soyons pas Hara-kiri. Il ne faut pas faire comme ces nations qui développent un genre de psychose, de drame comme si tout va mal. Regardez autour de nous, vous verrez que la Côte d’Ivoire va bien. La Côte d’Ivoire a des difficultés d’ajustement par rapport à sa croissance. Ce qui fait que  certains corps estiment qu’il y a des choses à traiter. Mais, le gouvernement va le faire en toute sérénité.  Les préoccupations ne doivent jamais se poser dans le désordre. Il faut travailler sereinement pour faire avancer le pays. Vous pouvez faire confiance au président de la République. Vous le savez, il a relevé dans son histoire tous les défis qui se sont dressés sur sa marche. Et la marche de la Côte d’Ivoire ne s’arrêtera pas. Il y a les soubresauts mais la marche de la Côte d’Ivoire est inaltérable. C’est important que vous puissiez partager ces victoires de la Côte d’Ivoire avec les populations. Dans bien  de domaines, il y a des avancées significatives, notables. Education, santé, infrastructures, jeunesse, emplois, les chosent avancent. On ne va pas bouder notre plaisir et donner  le sentiment que nous sommes le pays le plus malheureux au monde. Il y a quelques difficultés qui seront traitées comme il se doit. Le gouvernement est à l’écoute de toutes les préoccupations et les traitent en toute transparence. Il dit ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas. Parce qu’on ne peut pas servir tout le monde en même temps et de la façon dont les uns et les autres le souhaitent. Le président de la République doit avoir une vision. Cette vision c’est celle de la Côte d’Ivoire émergente où la pauvreté est suffisamment réduite pour que plus de la moitié de la population vive au-dessus du seuil de la pauvreté.  Mais pour repartir la richesse, il faut la créer. Si vous vous battez pour que le travail qui est la source de la  création de richesse ne se fasse pas, alors vous amenuisez les chances de donner l’occasion au gouvernement de faire face à vos préoccupations. C’est par notre travail au quotidien que nous arriverons au bout de nos peines. Le gouvernement est serein, le président de la République est serein. Dites aux populations de rester sereines. Un pays, un gouvernement, un président de la République a pour mission d’être à l’écoute des populations. Nous savons que vous les membres du corps préfectoral vous avez d’autres préoccupations en dehors des moyens de locomotion. Ces préoccupations seront traitées et à bonne date nous aurons l’occasion de nous rencontrer au niveau du chef de l’Etat pour adresser les problèmes posés. Chacun voit que chaque année, chaque mois, chaque semaine et chaque jour les choses avancent. Nous devons consolider tout cela dans un esprit de paix, de solidarité et de rassemblement. Parce que le vrai débat, c’est qu’on a tous intérêt à ce que le pays avance. Les perturbations à l’école ne concernent pas les enfants d’autrui. Ce sont nos enfants. Ce sont les enfants de tous. On doit pouvoir discuter de ces questions sans perturber le devenir de nos enfants. Il y a eu des difficultés dans le domaine de la sécurité.  Des discussions ont eu lieu entre les hiérarchies et les différents corps, des esquisses  de solutions ont été proposées pour que la sérénité revienne. Voilà le travail du gouvernement qui est à la tâche, qui mesure la responsabilité qui est la sienne pour apporter une réponse aux attentes des ivoiriens. Les attentes sont grandes. Mais, nous travaillons pour apporter des réponses à la mesure de ces attentes. Dans le même temps nous disons à chacun de rester serein et calme pour que tout se fasse dans une ambiance qui ne perturbe pas l’ordre. Tous les pays qui avancent ont basé leur vie sur la discipline et l’ordre. On ne peut pas avancer dans le désordre. Le gouvernement n’a jamais fermé la porte du dialogue. Le gouvernent a tendu l’oreille, il écoute, discute et propose. C’est cela la dynamique d’une relation transparente entre les gouvernants et les gouvernés. Je vous demande de traduire ce message auprès de vos populations. C’est ensemble que nous devons porter le  message d’espoir, d’une Côte d’Ivoire qui fait envie. Tout le monde est impressionné à l’extérieur sauf des fois nous-mêmes. Parce qu’évidemment ce qui est fait est vite consommé et n’impressionne plus. On veut toujours plus. Oui,  nous sommes d’accord qu’il faille être exigent. Les nations qui avancent sont  exigeantes avec elles-mêmes et avec les gouvernants. Mais nous devons faire tout ce travail  dans la discipline et dans l’ordre.

 

Auteur:
Armand Tanoh

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