Une étude préconise une nouvelle approche en matière de stratégies de formation pour l'emploi des jeunes en Afrique

Une étude publiée par The MasterCard Foundation préconise une nouvelle approche relative aux stratégies de formation pour l'emploi des jeunes en Afrique. Invisible Lives: Understanding Youth Livelihoods in Ghana and Uganda, publié lors du sommet Young Africa Works à Kigali, au Rwanda, met en lumière la vie professionnelle des jeunes en Afrique. 

Il s’agit d’un rapport qui a été écrit en collaboration avec Low-Income Financial Transformation (L-IFT), soutenant que les programmes de développement international favorisent la formation professionnelle pour les carrières du secteur formel plutôt qu'une formation adaptée à divers emplois du secteur informel. 

Ceci a pour conséquence d'exclure des millions de jeunes du continent dont les moyens de subsistance sont divers.

« Pour atteindre une masse critique de jeunes, il est nécessaire d'apporter des changements fondamentaux à notre approche en matière de développement des compétences, d'accès à la finance et d'accompagnement de l'entrepreneuriat », estime Lindsay Wallace, Directrice formation et stratégie chez The MasterCard Foundation.

 «Les actions de développement doivent renforcer les systèmes économique, éducatif et social et promouvoir la croissance inclusive visant à offrir aux jeunes les plus vulnérables et marginalisés la possibilité d'améliorer leur quotidien», ajoute-t-elle. 

L’objectif de Invisible Lives, selon Mme Wallace, est d'examiner la manière dont les jeunes intègrent divers moyens de subsistances à leur vie professionnelle, les enjeux que cette approche représente, et la manière de concevoir au mieux des interventions pour les jeunes du secteur informel.

L’étude a été faite à l'aide des journaux intimes documentant la vie professionnelle de 246 jeunes âgés de 18 à 24 ans du Ghana et d'Ouganda sur une année, se focalisant sur les questions relatives au comportement, aux revenus, aux activités économiques et à la gestion du temps. Bien que les données concernent les réalités d'emploi au Ghana et en Ouganda, les recherche montrent qu'elles reflètent également les nouvelles tendances sur le continent africain.

Cette étude met en évidence les difficultés auxquels les jeunes sont prêts à faire face afin de pouvoir subvenir au mieux à leurs besoins.

Les résultats de la recherche Invisible Lives indiquent que :

Les jeunes africains diversifient leurs moyens de subsistance en optant pour un mélange d'emploi du secteur informel, de travail indépendant et d'activités relatives à l'agriculture pour subvenir à leurs besoins

La production agricole tient un rôle essentiel parmi les moyens de subsistance des jeunes mais les revenus agricoles sont faibles. 

Les emplois rémunérés des secteurs formels et informels sont rares et sporadiques, voire inaccessibles.

Les réseaux de soutien sont essentiels pour les jeunes. 

Outre ces informations sur l’employabilité des jeunes, l’étude souligne que les jeunes qui se sont sousmis à cette étude étaient, pour la majorité, invisibles aux yeux des organisations de développement et de leurs propres gouvernements et n'avaient aucun accès aux services d'accompagnement, de formation ou de capital financier. 

 

Auteur:
Daniel Coulibaly

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