"Allez dire à Mesmin Comoé que si lui et ses proches lancent une grève sauvage et illimité, la riposte sera sauvage et inoubliable!". Ainsi peut-on resumer la mise en garde du ministre ivoirien de l'’Education nationale, Kandia Camara, au leader du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droit (MIDD), l'un des principaux syndicats de l'enseigants du primaire.
Lors d'un point de presse, lundi 19 septembre 2016, Mme Camara a rassuré les populations sur les mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité dans les écoles primaires face à la grève que projette le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) concernant la réintroduction des cours du mercredi.
Elle a invité le corps préfectoral, les leaders d’opinion et les autorités administratives, politiques et coutumières à prendre toutes les dispositions pour que tous les enfants inscrits dans leurs différentes circonscriptions, soient à l’école et dans les classes tous les jours imposés par le gouvernement y compris le mercredi.
Au MIDD qui a décidé d’une grève « sauvage et illimitée » si cette mesure de l’école les mercredis n’était suspendue, le ministre Camara a donné la position du gouvernement ivoirien qui est de riposter de façon proportionnée à cet arrêt de travail, annonçant la radiation de la fonction publique de tous les instituteurs qui se rendront coupables de brimades sur des personnels de l’éducation, des apprenants dans les écoles ou des parents d’élèves.
D’ores et déjà, cinq instituteurs de ce mouvement nommément identifiés comme ayant perturbé sa tournée de rentrée dans des écoles de Cocody le 13 septembre font l’objet d’une procédure de sanctions disciplinaires. Quant au premier responsable du syndicat, Mesmin Comoé qui ne tient aucune classe à Abidjan et qui continue « d’évoluer en eaux troubles », il fait l’objet d’une affectation dans une école à l’intérieur du pays.
La nouvelle réforme en vigueur depuis cette rentrée des classes avec le régime de quatre jours et demi de cours dans la semaine, a expliqué le premier responsable en charge de l’Education, s’inscrit dans la volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire, « d’améliorer la qualité de l’enseignement » avec un quantum horaire qui respecte les normes internationales en vue de « donner une éducation de qualité » aux élèves.
Cette mesure n’est pas appréciée par l’un des syndicats du secteur Education-Formation qui, lors d’une assemblée générale, samedi, a donné jusqu’au 31 octobre pour satisfaire à toutes leurs revendications, rappelle-t-on.
Auteur: Armand Tanoh