La Côte d’Ivoire, à travers son gouvernement, va entreprendre des démarches en vue de disposer non seulement d’un brevet pour l’appellation « Attiéké » d’une spécialité culinaire à base de manioc, typique au pays, mais également pour tout le mode de production de cette denrée.
Le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, a fait cette annonce mercredi, au terme d’un Conseil des ministres qui a vu notamment l’adoption d’une communication relative à la protection juridique de l’appellation « Attiéké » par le système de protection de la propriété intellectuelle, à travers une marque internationale de produits et de services.
« Le Conseil des ministres a instruit le ministre de l’Industrie et des Mines et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les dispositions nécessaires pour assurer la protection juridique internationale de cette appellation Attiéké, ainsi que du mode de production de cette denrée », a-t-il dit, indiquant que la décision du gouvernement est motivée par la popularité dont jouit désormais ce met dans le monde.
« En raison de sa notoriété, la production de cette denrée tend à se développer de façon importante hors de Côte d’Ivoire et tend à être commercialisée sous la même appellation par des pays qui utilisent une partie seulement du process mis en œuvre en Côte d’Ivoire », a-t-il justifié.
Semoule de manioc cuite à la vapeur, l’Attiéké, à l’origine spécialité culinaire des peuples lagunaires ivoiriens, est aujourd’hui un plat national en Côte d’Ivoire, consommé dans toutes les localités du pays. L’Attiéké est une déformation du mot « Adjèkè » en langue Atchan, un peuple du Sud ivoirien.
La Côte d’Ivoire ne dispose pas aujourd’hui de brevet d’exploitation de l’Attiéké, signale-t-on.
AIP
Auteur: Armand Tanoh