Nicolas Dibo, président sortant de la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire(CCI-CI) était l’invité du 3ème numéro du « Twins Time » organisé par le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP) sur le thème : «Economie émergente : enjeux et défis pour nos entreprises ». A cette occasion, Nicolas Djibo a indiqué que la plupart des entreprises ivoiriennes ne sont pas prêtes pour accompagner le pays vers une économie émergente à l’horizon 2020, parce qu’elles ne sont pas performantes.
Selon M. Djibo, la Chambre assiste déjà les entreprises ivoiriennes de façon gracieuse. Il dénombre au moins 20 mille dans la base de données de la CCI-CI prédominées par les Petites et moyennes entreprises (PME), représentant 80% et contribuant à hauteur de 5% au PIB national.
Dans un tel contexte, soutient-t-il, ce ne sont pas toutes les entreprises ivoiriennes qui sont prêtes pour accompagner le pays à une économie émergente 2020. « Il leur faut au moins contribuer 30 à 40 % du PIB. », a-t-il ajouté.
Pour lui, la plupart d’entre elles ont besoin d’un renforcement des capacités managériales de leur patron afin « qu’elles soient plus performantes », a-t-il soutenu.
Pour y arriver, il préconise leur facilitation à l’accès au financement, une adaptation de la fiscalité, la sécurisation des investissements, des personnes et des biens.
Pour ce qui concerne le fonctionnement de la CCI-CI, Nicolas Dibo pense que le « budget de 3 millards de Fcfa est insuffisant comparé à celui des chambres de commerce d’autres pays comme le Burkina-Faso( 9 millards Fcfa), le Mali (environ 8 millards Fcfa). « La Chambre mérite mieux», a-t-il affirmé, conseillant à son futur successeur de plaider auprès des pouvoirs publics pour que ce budget soit revu à la hausse, afin de permetrre à la Chambre d’avoir les moyens de sa politique.
Il a, en outre, annoncé au moins un investissement de 30 mille millards de Cfa dans les années à venir pour les entreprises ivoiriennes qui doivent se rendre perfromantes pour prétendre à un appel d’offre.
La secrétaire exécutive du CCESP, Mme Marime Fofana Fadiga a, à de son côté, signifié que ce cadre d’échanges a pour objectif principal de renforcer le partenariat entre Etat /Secteur privé prôné par le gouvernement. "Le cadre de cette concertation est de créer les conditions d’un dialogue fructueux entre l’Etat et le privé pour ensemble amener à terme une économie performante au service de la Côte d’Ivoire", a-t-elle dit.
Auteur: Daniel Coulibaly
