Côte d'Ivoire-Industrie : L’Etat sollicité pour la relance des activités d' Olhéol et Gonfreville à Bouaké

Des syndicats de travailleurs de la filière coton plaident pour un appui de l’Etat en faveur de la relance des activités de la société Olhéol Industries Côte d’Ivoire, confrontée à une difficulté d’approvisionnement en graine de coton et Gonfreville qui fait face à un vieillissement de ses outils de production.

Ces deux unités industrielles sont contraintes à tourner en deçà de leurs capacités réelles du fait de la décennie de crise, dont elles ont été des victimes collatérales, ont déploré ces syndicats, dimanche, lors de la célébration de la fête du travail. Réunis sous l’égide de l’Union régionale des travailleurs du centre-nord-Bouaké (URTCN-B), ils ont demandé au gouvernement de prendre une mesure d’interdiction de l’exportation de la graine de coton, la matière première d’Olhéol Industrie. Puis, ils ont plaidé pour un investissement public dans le renouvellement des outils de production de Gonfreville (ex-Etablissement Robert Gonfreville) conformément à la promesse du gouvernement faite au conseil des ministres tenu, le 26 novembre 2013, lors de la visite du Chef de l’Etat dans la région.

A parti de la graine de coton qui lui sont livrées par les sociétés d’égrenage nationales, Olhéol Industries Côte d’Ivoire fabrique de l’huile de table, des tourteaux de coton, des aliments de volaille et de bétail, avec une capacité de traitement de 200.000 tonnes de cette matière première. Cependant, depuis l’avènement de la crise du 19 septembre 2002, ses fournisseurs accordent la priorité à l’exportation de leur production et lui livrent une proportion estimée souvent à 10% de la production nationale qui ne peut pas couvrir ses besoins réels, a expliqué le secrétaire général de l’URTCN-B, Kouassi Konan Anderson, par ailleurs, employé de cette entreprise.

Les difficultés de ces entreprises impactent négativement les emplois. Selon M. Kouassi Konan, la société Olhéol emploie près de 400 travailleurs permanents et une centaine de journaliers, alors qu’elle a la capacité d’embaucher plus de 600 et d’engager plusieurs centaines de journaliers, si elle fonctionnait à 100%. Quant à l’entreprise Gonfreville, elle emploie actuellement près 300 personnes là où l’effectif était estimé à plus de 2.000 employés avant 2002, indique-t-on.

Auteur:
Armand Tanoh

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