Le site de Djibo Kamon dont le lotissement fait 546 hectares, situé à Abouabou, un village de la commune de Port Bouet fait objet de litige foncier entre un individu et un collectif d'acquéreurs de lots qui sont détenteurs d'arrêté de concession définitive (ACD).
"Suite à une plainte de M. Kodjovi qui estime être le propriétaire de plusieurs parcelles du site de Djibo Kamon, nos parcelles ont été annulées par décision de la Cour Suprême. Cependant, il y a déjà eu des ACD distribués par le ministère de la de la construction, du Logement et de l'Urbanisme", a expliqué le président du collectif des acquéreurs de la forêt classée d'Abouabou (Djibo Kamon) Emile Liadé.
Par conséquent, aucun des protagonistes n'a le droit de mener des activités sur le site de Djibo Kamon, en attendant le verdict final de la Cour Suprême qui entreprend des enquêtes avant boucler le dossier. C'est pourquoi, le collectif des acquéreurs de la forêt classée d'Abouabou (Djibo Kamon), dénonce le fait que des squatteurs présents actuellement sur leur parcelle rémorcellent leurs lots et les revendent pendant que l'affaire est encore au Tribunal.
"On ne peut pas spoliés des honnêtes citoyens qui ont cotisés pendant toute leur vie pour offrir un abri à leur famille et qui paient des impôts pour leur parcelle", s'est plaint M. Liadé, en précisant que les acquéreurs ont obtenu leur ACD en bonne et due forme.
" Cette décision de la Cour suprême d'annuler nos ACD est un peu bizzare en ce sens qu'on ne pas qu'on ne peut pas établir de carte d'identité sans extrait, à ce que nous sachions", a t il ajouté, en déclarant que l'ACD est la seule condition d'acquisition de la propriété foncière des terrains urbains fixées par l'Ordonnance n° 2013-481 du 2 juillet 2013 en Côte d'Ivoire, attribuée par le ministère de la de la construction, du Logement et de l'Urbanisme,
Pour exprimer leur mécontentement et interpellé le ministre Bruno Koné à les rétablir dans leurs droits le plus rapidement possible, suite aux dommages qu'ils subissent quotidiennement, le collectif des acquéreurs de la forêt classée d'Abouabou (Djibo Kamon) annonce bientôt des sit-in devant les locaux du ministère de la construction, du Logement et de l'Urbanisme.
M. Kodjovi, pour sa part, souligne qu'il a hérité ces parcelles de terre de son père qui était le propriétaire d'une carrière de sable dans le village d'Abouabou, avant d'affirmer que ces acquéreurs expulsés se sont faits grugés par les villageois. Sans toutefois présenté un exemplaire de son arrêté de concession définitive (ACD) du site de Djibo Kamon dont le lotissement fait 546 hectares.
A. T
