Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel de Souza, a dépeint, mardi à Abidjan, une « tableau sombre » pour cette région en matière de protection de l’enfant, évoquant divers abus contre les mineurs, dont la violence et la mutilation génitale, rapporte l'AIP.
S’exprimait à l’ouverture d’une Conférence des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel sur l’exploitation et le travail des enfants et l’autonomisation des femmes, Violence morale, M. De Souza a indiqué que 9 enfants sur 10 sont régulièrement victime de violences diverses (psychologique, physique), citant une « enquête mixte » réalisée par son institution.
Marcel De Souza, président de la Commission de la CEDEAO
Aussi, 29% d’enfants souffrent de « sévices sévères » dans la région, quand 46 millions de jeunes filles y sont victimes de mutilation génitale, dont 94% de celles-ci dans certains pays, a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs évoqué le taux élevé de la non-déclaration des naissances, ainsi que la persistance du mariage forcé qui, dit-il, concerne 42% des jeunes filles de la région.
Marcel De Souza n'a pas manqué de relever le phénomène de la traite, l'exploitation et le travail des enfants qui continue d'avoir de beaux jours en Afrique, et particulièrement en Afrique de l'Ouest, zone la plus touchée sur le continent.
Il a encouragé les Premières dames à prendre des résolutions au terme de cette conférence, à même de traiter efficacement ces problèmes, qui, regrette-t-il, n’honorent pas la sous-région.
Selon l’Organisation internationale du travail, plus de 152 millions d’enfants et adolescents de 5 à 17 ans sont astreints au travail à travers le monde, près de la moitié de ceux-ci, soit 73 millions, accomplissent des travaux dangereux. Près de la moitié du travail des enfants (72 millions) se trouve en Afrique, souligne cette organisation.
Auteur: LDA Journaliste
