Le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a procédé jeudi à Kanga-Gnanzié dans le département de Tiassalé au lancement de la « route de l’esclave » en Côte d’Ivoire, en vue de mettre en évidence les lieux de mémoire de la traite négrière en Afrique, rapporte l'AIP. Ce projet est le prolongement de la « route de l’esclave » initiée en 1993 par l’UNESCO à la demande de l’Haïti et du Bénin.
Selon le vice-président, cet évènement historique permettra à la Côte d’Ivoire d’instituer des lieux de mémoire du passé douloureux de l’Afrique, de reconstituer le passé de tous les africains.
« Il s’agit de rétablir la vérité de l’histoire pour en faire une force et non un passé regrettable », a-t-il estimé.
La « route de l’esclave » lancé pour la première fois à Ouida au Bénin en 1994, a été l’occasion pour l’ex-président de ce pays, Nicéphore Soglo, invité spécial, d’encourager la Côte d’Ivoire à poursuivre ce devoir de mémoire qui va rompre le silence sur la traite négrière.
Démarré en 2015 en Côte d’Ivoire, les premiers résultats des travaux de l’équipe scientifique dirigée par Pr Kouamé Aka a identifié huit sites Kanga-Gnianzé, Ahua, Broubrou, Nianmoué, Tiassalékro, Nandibo1 et 2 et Cap Lahou (Grand-Lahou) comme ayant un lien avéré avec la traite négrière et l’esclavage.
Les sites de Kanga-Gnianzé et de Cap Lahou ont donc fait l’objet d’un début d’aménagement par le Ministère de la Culture et de la Francophonie avec l’érection de deux stèles commémoratives.
L’ex-international français Lilian Turam et une délégation d’américains et d’haitiens dont les ancêtres sont partis de Cap-Lahou ont effectués le déplacement pour la circonstance. Ils ont été purifiés par les notables du village, en guise de pardon.
Auteur: LDA Journaliste