Un atelier régional réuni depuis lundi au centre régional pour l’éducation à la culture de la paix (CRECP) de Yamoussoukro, des femmes leaders de huit pays africains en vue de la promotion de la culture de la paix sur le continent.
Le stage régional de formation initié par l’organisation islamique pour l’éducation les sciences et la culture (ISESCO), en collaboration avec la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix a pour thème « l’engagement des femmes leaders dans la promotion de la culture de la paix en Afrique ».
Il vise à renforcer la capacité des femmes leaders, de les outiller en matière de d’éducation, de cohésion sociale, de négociation citoyenne, de dialogue social, de plaidoyer et stratégies de mobilisation communautaire pour accroître la participation des femmes dans la promotion de la culture de paix. Il s’agira également de favoriser une réflexion sur la nécessité d’intégrer la dimension du genre dans l’ensemble des analyses politiques et programmes conçus pour régler les conflits, et les prises de décisions
Selon la directrice du centre régional du CRECP, et du département de la recherche de la paix à la fondation FHB, Dr Diénéba Doumbia les femmes sont marginalisées dans les initiatives de paix, et leur capacité à promouvoir une culture de paix est largement sous-estimée. Elles sont les plus exposées et les premières victimes des violences pendant les conflits déclenchées par les hommes.
« L’exclusion et la discrimination des femmes dans le processus de prise de décision, à l’accès aux ressources et aux revenus, sont considérées comme des facteurs expliquant la persistance des violences dans notre société », a fait remarquer Dr Diénéba Doumbia.
Elle a rappelé que l’histoire de la paix développée vers la fin du XIXè, siècle confirme que l’éducation à la paix, va de pair avec le genre qui est d’une importance capitale pour parvenir à la paix. « Il faut donc une prise en compte de la question du genre, et de l’éducation de la culture de la paix comme une thématique nouvelle et prometteuse, permettant à toutes et à tous de jouer véritablement le rôle de médiateurs, d’éducateurs, d’acteurs de paix et de réconciliateurs », a préconisé Dr Doumbia.
Pour la représente de l’ISESCO, Mariama N’Diaye Niang, face à la montée de la violence de l’extrémisme, du terrorisme, la radicalisation et la criminalité grandissante à travers le monde et la sous-région ouest africaine,« l’espoir de retrouver la paix, doit être mis sur femme « socle de la famille et de la société dans nos traditions », en lui redonnant la place qui est la sienne, et tous les moyens pour qu’elle puisse jouer son rôle d’actrice et d’éducatrice d’enfants, pour en faire des citoyens de paix.
AIP
